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16 août 2013 5 16 /08 /août /2013 18:49

Kuala Lumpur

 

Une autre journée de transfert et nous voilà dans la chaleur de Kuala Lumpur. Pour bien commencer, nous profitons de la piscine du dernier étage, d'un petit cocktail avec vue sur les tours Petronas et la Menara KL. Il y a du soleil, de la musique des années 80, l'eau est chaude. Ça va, merci.

Nous avons deux jours à Kuala Lumpur, donc peu de temps pour une ville aussi grande.

Nous commençons le lendemain par arpenter la partie Ouest.

Cela nous emmène près de la Menara et nous commençons donc une série de photos sur la Tour sous toutes les coutures.

04 Kuala Lumpur - Ville 001 04 Kuala Lumpur - Ville 004

Nous traversons ensuite China Town pour arriver dans le coeur historique. La place de l'indépendance, créée sur le terrain de cricket historique de la ville, nous permet de faire une première pause et de prendre des poses.

04 Kuala Lumpur - Ville 016

Nous repartons ensuite dans China Town et faisons des arrêts dans des marchés de frais (viande avec mouches, tripes au soleil, etc), dans des temples taoïstes, puis au Central Market, qui a été reconverti en marché de souvenirs. Les enfants cherchent des bibelots souvenirs en buvant un jus frais et en profitant de la climatisation.

Quand nous ressortons, la température a encore pris quelques degrés (il fait 32° mais cela en paraît 10 de plus) et nous traversons une partie de la ville enchevêtrée dans les voies rapides et autres routes bondées pour arriver dans la zone des lacs. Nous nous réfugions au Bird Park, qui possède un restaurant dont la terrasse donne dans l'énorme volière.

Nous nous régalons de tous les oiseaux et particulièrement du Hornbill, l'oiseau à corne symbole de Bornéo, appelé Calao en français.

04 Kuala Lumpur - Ville 075 04 Kuala Lumpur - Ville 039

04 Kuala Lumpur - Ville 068 04 Kuala Lumpur - Ville 064

Comme il fait encore trop chaud pour marcher en ville, nous faisons une autre étape au jardin de papillons, qui procure des coins de fraicheur et qui nous permet non seulement de poursuivre des papillons (!), mais aussi de voir tous les spécimens d'insectes, araignées, scorpions, phasmes, coléoptères monstrueux que l'on peut rencontrer en Malaisie. 

04 Kuala Lumpur - Ville 101

Nous en avons croisés déjà certains (le scorpion, la tarentule, la scolopendre, ...) mais il y en a que nous sommes bien contents d'avoir manqués.

Nous sommes ensuite trop fatigués pour traverser Little India et ses étals d'électronique, nous reprenons plus ou moins le même chemin pour rentrer, en prenant au passage, grâce à Louis, la photo symbole de KL.

04 Kuala Lumpur - Ville 077

Nous laissons ensuite filer le temps au bord de la piscine jusqu'à la nuit, avant d'aller manger dans des stands de rue de la Jalan Alor. La marche en ville se révèle plus difficile que la marche en jungle et la température, conjuguée aux gaz d'échappements, nous met à plat.    

04 Kuala Lumpur - Ville 108 04 Kuala Lumpur - Ville 111

 

Une nuit de récupération et nous revoilà relancés pour une exploration de la jungle urbaine.

04 Kuala Lumpur - Ville 125

Nous allons faire la queue à 8h aux tours Petronas pour acheter des billets de visite (ils en vendent 1500 par jour, 20-30 par tranches de 15 minutes et il faut choisir dans les créneaux restants quand vient son tour).

Nous optons pour le dernier créneau de la journée (20h15 - 21h) pour profiter de la ville la nuit.

04 Kuala Lumpur - Ville 136

Une fois cette tâche effectuée, nous avons notre journée pour explorer la partie Est du Centre de KL, à commencer par les alentours des Petronas, ses malls, son parc, etc.

Nous ne sommes pas très malls, même s'ils rafraichissent, et nous partons vers le Sud en passant par le musée de l'artisanat, complètement désert (il est tôt).

Nous trouvons là des sculpteurs, peintres, couturiers, etc, et nous nous arrêtons chez un spécialiste du batik (le tissu peint indonésien) qui propose aux enfants de réaliser le leur.

Cela prend du temps mais c'est très plaisant et intéressant.

Cela commence par le dessin lui-même, sur soie ou coton. On repasse ensuite sur ces traits de crayon avec de la cire chaude, qui permettra de séparer les couleurs.

04 Kuala Lumpur - Ville 140 04 Kuala Lumpur - Ville 141

Ensuite, on applique de la couleur, que l'on fait voyager sur le tissu en imbibant d'eau et en brossant au pinceau.

Pas si facile, cela bave très vite, mais les enfants sont très fiers de leur réalisation.

04 Kuala Lumpur - Ville 144 04 Kuala Lumpur - Ville 145

Nous traversons ensuite vers le Sud, en direction du marché Imbi, que nous ne trouverons jamais à cause des travaux du quartier. Il a été détruit provisoirement.

Nous nous rabattons sur le food court d'un mall.

Un petit mot sur les malls et sur leur taille. Comparables à ceux de Bangkok (moins intéressants pour les achats car il y a surtout des marques internationales), ils jouent la surenchère sur la climatisation et les activités.

Dans le mall de Times Square Merdeka où nous nous arrêtons (11 étages), il y a un parc d'activités avec montagnes russes. Si, si. Cela ne nous tente pas mais certains aiment se faire peur entre deux achats.

04 Kuala Lumpur - Ville 147 04 Kuala Lumpur - Ville 148

Le soir, activité visite des tours Petronas après un dîner dans un mall bondé aux pieds des tours.

04 Kuala Lumpur - Ville 173

Nous montons tout d'abord au 41 ème étage, pour voir la ville depuis la passerelle qui se trouve à 170 mètres; puis nous atteignons le 86 ème étage et la plateforme d'observation qui surplombe la ville à 370 mètres.    

04 Kuala Lumpur - Ville 157

C'est beau, les enfants courent partout et prennent des photos de tout.

04 Kuala Lumpur - Ville 155

Cela termine joliment notre voyage en Malaisie.

Tout ne s'est pas passé comme prévu mais nous en repartons contents (et épuisés). Be beaux moments dans l'eau et dans la jungle, des personnes toujours souriantes et ouvertes, des traditions vivaces, des animaux spectaculaires, ... 

Plus que 22 heures de voyages (dont 6h30 en A380) pour retrouver Paris.

A tout de suite ...

Bon anniversaire Sara!

12 août 2013 1 12 /08 /août /2013 13:01

7h00 du matin, nos sacs sont faits, petit-déjeuner avalé, nous attendons le bus au coin de la rue. Le but de la destination: l’île de Mantanani, à 25km de la côte nord du Sabah, petit îlot de sable blond entouré de magnifiques coraux, eaux cristallines bleues ou vertes, cela dépend. Nous avions vu un reportage avant de partir sur un petit enfant et un dugong (un lamantin) qui s’étaient pris d’affection. Cela nous a chauffés à blanc parce que nous avions choisi la destination sans savoir qu’il y avait des dugongs et c’était la cerise sur le gâteau.

L’itinéraire à Bornéo n’est pas vraiment celui que nous voulions faire. Nous voulions initialement prendre du temps dans l’Est du Sabah mais la recrudescence des tensions entre rebelles musulmans philippins et gouvernement philippin d’un côté, le retour d’Abu Sayyaf dans la zone des îles Sulu de l’autre, ont poussé les gouvernements étrangers à déconseiller la zone que nous voulions découvrir. Les attentats et combats de mars dernier semblaient être dépassés mais cela a recommencé quand nous sommes arrivés en Malaisie. Nous avons donc modifié nos plans et avons passé plus de temps sur Kuching dans le Sarawak à l’Ouest (trop) et plus de temps (trop) à Kota Kinabalu qui se trouve dans l’Ouest du Sabah.

Nous avons essayé de nous rabattre sur le centre, des treks en jungle à Mulu et sur les hauts plateaux près de l’Indonésie à Bario, mais tout était over-booké. Trop tard.

Mantanani, c’est donc la bouffée d’oxygène, le point d’orgue du voyage. Et après les 2 jours de pluie de Gunung Kinabalu, nous avons besoin de soleil pour nous refaire.

Comme le chauffeur est en retard, nous inspectons les alentours et tombons sur un chauffeur de minivan qui nous indique que pour Mantanani, faut pas trop y compter. D’après lui, il y a trop de mer pour que les bateaux partent de la côte Nord.

10 minutes après, une employée est dépêchée sur place pour nous donner la nouvelle: l’île est coupée du monde. Certains ont la chance (ou pas) d’être bloqués sur l’île et d’autres ne peuvent pas y accéder: trop de vent, trop de mer.

Ce sont les à-côtés du typhon Utor qui s’attaque aux Philippines.

Donc voilà, on est dimanche, il est 7h15, toutes les agences de voyage sont fermées jusque demain, nous avons rendu notre chambre et nous sommes à la rue. Et nous avons 2 jours avec rien de prévu qui suivent 2 jours avec rien à faire.

Nous téléphonons à un palace plus au nord sur la côte pour passer 2 jours au bord de l’eau: complet.

Nous téléphonons à un hôtel situé sur une île au sud du Sabah (Tiga island), qui se trouve non loin d’un îlot sur lequel viennent nicher des serpents de mer: ne prend pas d’appel, merci de s’adresser à une agence de voyage (fermée).

Je tente un ou deux hôtels haut de gamme pas loin pour voir leurs agences de voyage, elles n’ouvrent qu’à 9 heures.

Alors oui, il y a un moment de découragement et des pensées négatives. C’est pas faux.

 

Nous nous dirigeons vers l’hôtel que nous avions prévu pour le lendemain soir et tentons de prendre une chambre en avance. C’est possible pour 50% de plus que le prix annoncé! Pas vraiment le choix, nous posons nos affaires et prenons la direction du port pour passer la journée sur une île en face de KK. Cela ne nous enchante pas, mais c’est mieux que la chambre d’hôtel. Nous changeons d’île pour éviter les foules de Chinois, et prenons l’île préférée des locaux. Comme c’est dimanche, ce ne sera pas vide mais cela changera de scène.

Le temps est plutôt maussade mais les enfants s’amusent bien. Cela n’empêche pas les commentaires réguliers sur le côté gravement injuste de la vie quand on ne peut pas nager avec les dugongs.

Il y a quand même quelques poissons dans les coraux ternes qui ont survécu à la dynamite.

03 Kota Kinabalu - Manukan 07

Nous évitons la pluie mais pas l’eau. Le vent s’est fortement levé et la mer est bien formée. Le retour en speed boat au travers des vagues est pour le moins agité. Les vagues balaient le bateau et nous en sortons complètement trempés. Nous faisons le chemin du retour vers l’hôtel en laissant une longue coulée.

Nous sauvons la journée (!) en tombant sur un super resto chinois qui fait des dim sum succulents. Cela faisait un moment que nous en cherchions.

Deuxième jour de peine loin de Mantanani, rien de prévu. Rideaux ouverts à 7 heures, il pleut comme jamais.

Virginie reste à l’hôtel et j’emmène les enfants sous des trombes d’eau vers le parc animalier de Lok Kawi, à 30 km de la ville, pour tuer le temps. Les petits parapluies protègent un peu les coupe-vents, et une fois que nous avons pris les billets, on nous annonce qu’il sera difficile de voir les animaux qui se cachent. Nous arpentons quand même le parc et le soleil finit par sortir. A peu près au moment où nous observons un cobra royal tuer un autre petit serpent pour le manger. Sûrement un signe! Nous passons un peu de temps avec les tigres et les éléphants pigmés, beaucoup avec les serpents, et les enfants ont la joie de pouvoir caresser un python réticulé. Ils auraient bien voulu le croiser dans la jungle, quoique.

03 Kota Kinabalu - Lok Kawi 12

03 Kota Kinabalu - Lok Kawi 05

Nous meublons ainsi la matinée.

Après-midi tranquille avant notre départ pour Kuala Lumpur demain.

Nous sommes tous un peu amers parce que notre visite de Bornéo ne correspond pas à ce que nous voulions faire. Pas de chance avec le temps, pas de chance avec la géopolitique, beaucoup de monde, cela arrive. Cela nous donnera une raison de revenir.

Nous ne savons pas si la région Est résistera assez longtemps pour que nous revenions. Les abords de la rivière KInabatangan ont déjà été tellement déboisés pour la palme que les animaux subsistent dans une fine frange de jungle en bord de rivière. C'est mieux pour les touristes qui peuvent observer plus d'animaux, mais cela ne durera pas longtemps.

On verra quand on reviendra!

10 août 2013 6 10 /08 /août /2013 15:30

Kota Kinabalu

 

Pour une raison inconnue, Kota Kinabalu nous semble tout de suite plus plaisante que Kuching. Kuching était pourtant assez tranquille, pas trop d’embouteillage dans le centre, des gens paisibles dans les rues, quelques rues animées. Mais nous nous en étions lassés et il faisait vraiment très chaud.

Kota Kinabalu se trouve au bord de la mer et le vent souffle un peu, cela fait du bien.

Nous parcourons la ville à pied et elle paraît plus équilibrée. Elle regorge aussi de centres commerciaux, mais la moitié sont plus locaux et vendent des produits abordables plutôt que des marques internationales dans des couloirs réfrigérants, pour des clients qui ne gagnent que 200 Euros par mois.

Le bord de mer est flanqué de plusieurs marchés dans lesquels les enfants s’émerveillent de gros thons, de fruits mûrs, et tout particulièrement de cartes Pokémon à 50 centimes le paquet de 26!

Le Sabah compte un tiers de Chinois (invités fut un temps pour compenser le manque de fermiers à Bornéo) et si l’on ajoute les hordes de touristes, cela commence à se voir beaucoup. Sur l’île en face de KK, des immigrés Philippins grandissent un village flottant illégal toléré.

Il y a aussi beaucoup de Malais du continent et de Singapouriens car ce sont les vacances.

Le lendemain de notre arrivée, nous nous levons tôt pour prendre un bateau qui nous emmènera vers le Parc National Tunku Abdul Rahman, 5 îles à l’Ouest de KK. Nous choisissons une petite île, de 300 mètres de long, bordée d’une plage de sable blanc et d’un jardin de corail, sans restaurant ni infrastructure, en espérant que cela rebutera les autres.

Mamutik

Aujourd’hui, c’est l’Aïd, la fin du Ramadan, tout le monde va être en famille à la maison, nous allons profiter de la plage.

Une fois le bateau rempli (1h d’attente), nous nous réjouissons car tous les passagers descendent sur les autres îles et nous sommes les seuls quand nous arrivons au dernier arrêt.

L’île est aussi belle que prévu.

3 Kota Kinabalu - Mamutik 03

 

3 Kota Kinabalu - Mamutik 07

Ce qui n’était pas prévu, c’est que derrière les arbres, des tour operators chinois avaient installé des centaines de tables, des réchauds, afin d’accueillir le bon millier de chinois qu’ils allaient débarquer.

3 Kota Kinabalu - Mamutik 09

Le paradis perdu se transforme en pataugeoire, pleine de personnes qui ne savent pas nager mais qui marchent en chaussures sur le corail avec leur bouée. Une poignée de résistants contre la marée, nous ne faisons pas le poids.

Nous passons quand même une bonne journée à la plage et nous prenons les plus beaux coups de soleil jamais vus. Rouges de haut en bas, avec des traces blanches quand les branches ont joué leur rôle protecteur espéré. Cela veut dire qu’il a fait beau, c’est le principal.

Le lendemain, rebelote, lever de bonne heure pour essayer de trouver un bus qui nous emmènera au mont Kinabalu, à 90 kms d’ici. Le temps est plus maussade. C’est donc une attente d’une heure sous la pluie avant qu’un minivan accepte enfin de faire rentrer 15 personnes dans un véhicule de 10 pour 2 heures de trajet.

Gunung Kinabalu

Pluie sur toute la route, position corporelle instable et crispée.

Pluie à l’arrivée, mal de dos pour Virginie.

Nous déposons les sacs à l’accueil du parc et nous embarquons pour une courte randonnée, histoire de récupérer nos jambes et de patienter avant d’aller manger et de récupérer le logement.

C’est de la forêt tropicale mixte, la même qui nous avait fait tant souffrir au début de Bako.

Là, c’est la pluie qui fait vite la différence. Au bout de quelques centaines de mètres, malgré la protection de la forêt, nous sommes trempés. Nous finissons la balade sans glisser et arrivons au restaurant en aquaplaning.

Nous mangeons pour 8 pour rentabiliser le prix exorbitant du buffet et nous dirigeons vers le chalet.

Oui, parce que comme nous avons réservé tard, nous avons ce qui restait, à savoir un chalet au prix de 4 nuits en ville. Bonne nouvelle, il y a une cheminée dans le chalet, et comme la pluie continue jusqu’à la nuit, nous passons notre temps à faire du feu pour sécher nos affaires. Ce n’est pas ce que nous avions  prévu mais c’est agréable quand même.

Le soir, comme il fait chaud dans le chalet et froid dehors, nous n’avons pas le courage de faire la distance qui nous sépare du resto sous la pluie et nous mangeons une papaye, des bananes et des crackers. Oui, parce que nous avons toujours une papaye, des bananes et des crackers. Et ce n’est d’ailleurs pas la première fois que cela fait un repas. Nous accompagnons cela par des citrons chauds (les citrons verts de la papaye) et c’est parfait.

Le lendemain matin, il pleut. Cela s’arrête brièvement et nous casons une mini-randonnée avec les enfants pendant que Virginie repose son dos. A travers les nuages, on voit presque le sommet du Mont Kinabalu (4095m) mais c’est fugace. Nous repassons au chalet préparer les sacs pour les laisser à l’accueil et repartir randonner. Erreur, car quand les sacs sont prêts, la pluie est revenue.

3 Kota Kinabalu - Kinabalu Park 04

Nous tentons tout de même une sortie et rebroussons chemin après 500m car la pluie est battante.

Nous nous rabattons donc sur une autre activité: attendre un bus sur le bord de la route sous la pluie. C’est pareil qu’une balade sous la pluie mais plus statique. Au bout d’une heure, un bus vide s’arrête pour nous dire que les bus ne s’arrêtent pas ici mais plus loin. Donc les 2 que nous avons déjà hélés auraient pu mais n’ont pas voulu … Les 2 Anglais qui attendent depuis 2 heures au même endroit sont dégoutés, d’autant que les chauffeurs de taxi qui leur tournent autour se sont bien gardés de leur préciser cela.

Las de cette balade statique, nous négocions un taxi pour rentrer. Dans la plaine, le soleil est revenu. Les gens sont de nouveau dans la rue, l'Aïd est fini.

Demain, nous partons pour une île au nord de KK, vers la pointe de Bornéo, où nous espérons plonger avec des dugongs.

6 août 2013 2 06 /08 /août /2013 15:40

Quelques jours à Kuching et on regrette Bako.

Le cabanon surélevé pour que les cochons barbus passent en-dessous. Les macaques qui ouvrent la porte pour voler ce qu'ils peuvent, l'intimité avec les moustiques, et donc les installations à la McGiver pour tendre des cordes et attacher nos moustiquaires. Le crotale qui dort dans l'arbre en face du cabanon, les culagos qui planent des arbres autour, les nasiques qui passent dans les palmiers au-dessus du cabanon...

Je vous ai parlé du scorpion noir que l'on a vu? Non, parce que les photos ne sont pas assez précises pour vous le montrer.

Bref, en ville, c'est plus étouffant. On tend quelques cordes dans l'appartement que nous avons loué (pour faire sécher toutes les affaires que nous lavons) mais ce n'est pas pareil.

Les Ministères des Affaires Etrangères Français et Australiens ont de nouveau émis des avis alertant de risques élevés d'enlèvement dans l'Est du Sabah et déconseillent de voyager dans la zone. Nous allons donc faire une croix sur une partie de nature sauvage où nous aurions pu croiser des oiseaux à corne (l'emblème de Bornéo), des éléphants nains, des tarsiers, ...

Nous allons vérifier que nous pouvons quand même nous rendre sur l'île de Mantanani où nous pourrions croiser des dugongs. Il nous faut appeler l'Ambassade lundi.

Pour se remettre dans l'ambiance, le lendemain du retour de Bako, nous nous rendons à Semenggoh, centre de réhabilitation d'orang-outans situé au Sud de Kuching.

Ce centre abrite actuellement 26 singes qui vivent leur vie tranquillement dans une forêt qui leur est réservée, avant que certains ne soient réintroduits dans la forêt profonde.

La confrontation n'est pas garantie mais le centre met à disposition des fruits donc certains font l'effort de venir. En ce moment, c'est la saison des fruits dans la forêt donc beaucoup ne se déplacent pas, ils mangent sur place!

Le matin, nous avons la chance d'observer 3 ou 4 orang-outans qui s'accrochent dans les lianes dans des positions improbables. Des femelles et des jeunes.

02 Kuching - Semenggoh 039  02 Kuching - Semenggoh 042

02 Kuching - Semenggoh 049

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Les singes ne restent pas longtemps et nous restons un peu sur notre faim.

Nous retournons sur Kuching pour manger mais, finalement, Théo et moi décidons de revenir l'après-midi pour retenter notre chance.

Bien nous en a pris car les singes sont de retour et nous avons la chance d'apercevoir une grand-mère de 42 ans avec un de ses petits-enfants ainsi que 2 gros mâles de 12 ans.

Ils ne sont encore assez vieux pour que leur crane ne montre ces plaques caractéristiques mais ils sont impressionnants, 120 kilos de muscles, très délicats dans leurs gestes.

02 Kuching - Semenggoh 024

 

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La grand-mère a de beaux traits et montre plein d'attention pour le petit. Elle évite les grands mâles et emmène le petit sous l'auvent qui abrite les spectateurs que nous sommes. Ils s'installent par terre au milieu des gens et se reposent.

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Plus loin, les grands se balancent et mangent.

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02 Kuching - Semenggoh 090  02 Kuching - Semenggoh 094

Comme toujours avec les grands primates, l'anthropomorphisme n'est pas loin et nous les trouvons très touchants.    

Une belle journée. Très chaude. Nous sommes trempés de sueur.

Honnêtement, heureusement que les habits que nous portons ont déjà subi un tour du monde parce que ce ne serait pas humain de soumettre des vêtements neufs à un traitement aussi rude.

 

Le lendemain, c'est dimanche et nous nous rendons au weekend market en bord de ville pour regarder ce qui se vend. Nous passons plus de temps aux fruits et légumes qu'aux poissons séchés. Il fait tellement chaud qu'au bout d'une heure nous sommes obligés de rentrer. Nous ramenons 2 ananas délicieux (petit goût de vanille), des mangues sauvages, une papaye à tomber par terre, de petits citrons verts, un pamplemousse géant et des bananes.

Ce sera notre repas du soir car nous sommes las.

 

Lundi, direction la mangrove au nord de Kuching, autour de la montagne Sanbutong. Nous embarquons sur un bateau pour aller voir les crocodiles (faux gavials et crocodiles indopacifiques, les mêmes que ceux qui patrouillent dans le nord de l'Australie, ceux qui fascinent les enfants, enfin les nôtres) qui nagent en mer et remontent dans le fleuve et la mangrove.

02 Kuching - Bateau mangrove 34

De jolis spécimens sillonnent les eaux vertes et boueuses. Pas facile de les voir.

On aperçoit leur nez et le haut du crane avant qu'ils ne plongent.

02 Kuching - Explorateur de mangrove 06

Mais rien n'échappe à notre explorateur de mangrove, qui peut décrire les modes de vie de ces prédateurs, lister leurs caractéristiques physiques, etc.

02 Kuching - Bateau mangrove 07

Après quelques kilomètres de fleuve, nous approchons de l'estuaire et les eaux ont l'air plus belles. Mais pas question de plonger quand on a vu ceux qui se baignent déjà.

Nous sommes maintenant tous aux aguets pour voir un autre habitant de ces eaux: le dauphin de l'Irrawady.

Il est certes un peu loin de ses bases, mais comme il était menacé dans les eaux du Mékong et de l'Irrawady, certains sont venus se réfugier dans le détroit de Malacca et dans les eaux de Bornéo.

C'est toujours éreintant de prendre des films ou des photos de dauphins, car quand ils sortent brièvement de l'eau pour respirer, il est toujours trop tard pour pointer l'appareil, faire le point, etc.

Alors on l'a regardé le dauphin (et on a fait des photos floues avec des vagues, des kilomètres de films où on ne voit rien, et certains où on voit quelque chose mais je n'ai pas le temps de tout visionner pour en mettre un bout ici). Il n'a pas vraiment de bec, une tête plutôt ronde, proche du globicéphale et de l'orque.

02 Kuching - Bateau mangrove 29

 

02 Kuching - Bateau mangrove 33

Nous passons ensuite au plus près de la mangrove mais comme la marée est trop basse, nous ne pouvons nous aventurer trop loin dans les bras.

02 Kuching - Bateau mangrove 17

Notre guide pour cette journée est un passionné de culture locale, qui tente de la faire survivre. Il nous raconte l'histoire de sa famille, des différentes ethnies auxquelles il appartient (de par sa mère et son père, de par sa femme), les problèmes de langue qu'ils rencontrent, la difficulté de maintenir les traditions. Nous en apprenons énormément et cela rend la journée vraiment intéressante. Les légendes des chasseurs de tête prennent plus de corps si l'on peut dire. Son grand-père, pendant la guerre contre le Japon, était payé au nombre de têtes qu'il rapportait. Payé aux pièces quoi.

 

Pour notre dernier jour, nous nous rendons au village culturel du Sarawak, qui met en valeur les modes de vie des principales tribus du Sarawak. Les Iban, Bidayuh, Penan, Orang Ulu, Melanau, etc, ont construit une maison traditionnelle (maison longue sur pilotis très haute pour la plupart, sauf pour les nomades Penan), dans laquelle ils montrent leur mode de vie, les plats qu'ils préparent, leurs outils, instruments de musique, costumes de fête, ...

02 Kuching - Sarawak Cultural Village 53

Les enfants peuvent s'initier au tir à la sarbacane avec les chasseurs nomades, essayer de faire de la musique.

02 Kuching - Sarawak Cultural Village 07

Le village met aussi en scène un spectacle de danses auquel chaque ethnie participe. C'est bon enfant et bien fait.

02 Kuching - Sarawak Cultural Village 15

Le tout est en pleine nature, autour d'un lac, en face de la mer. Le meilleur endroit, c'est dans la maison longue traditionnelle, il y fait frais grâce aux courants d'air.

Dehors, c'est hostile.

Sauf pour les lézards. En voilà un en passant, cela fait toujours plaisir.

02 Kuching - Sarawak Cultural Village 11

 

Pour conclure notre séjour à Kuching, nous retournons manger au Top Spot Food Court. C'est au pied de notre hôtel, il suffit de pointer vers le poisson que l'on veut manger et ils le grillent (ou le cuisent à la vapeur). C'est le paradis des fruits de mer. C'est frais et rapide, c'est sans surprises.

Il faut dire que les enfants se sont faits surprendre plus d'une fois par les doses de poivre dans les plats (le Sarawak produit un bon poivre noir qui agrémente beaucoup de plats).

Pour ma part, j'ai pu déguster de très bons cafés locaux (une fois que l'on a précisé qu'on le voulait sans tonnes de sucre et sans crème, c'est excellent).

Dans l'ensemble, cela n'aura pas été une étape culinaire transcendante; bien moins en tous cas que celle annoncée par les forums et guides, et nous allons voir dans une autre région ce que nous pourrons trouver.

Demain, nous partons pour le Sabah, pour Kota Kinabalu, ses îles, ses plages, ses montagnes, ... ses pirates.

2 août 2013 5 02 /08 /août /2013 19:24

Après une journée de voyage avec bateau, avion en retard, annulé et avion pas annulé, nous arrivons tard à Kuching, sous la pluie.

Kuching

Nous avons prévu de rester une dizaine de jours autour de Kuching pour profiter de la ville (on ne sait jamais) et surtout de ses alentours qui permettent de rencontrer rapidement la faune et la flore de Bornéo.

Kuching area

 

La pluie du soir, cela nous change des Perhentians où nous n'avons connu que le beau temps. Ici, c'est tous les soirs, orage vers 18h-19h. Résultat, pour aller manger, il faut courir pour arriver avant la pluie, courir pour arriver sous la pluie ou courir dans les flaques après la pluie (pour le plaisir).

Ce soir-là, on a couru parce que c'était dimanche soir 22H et que tout allait fermer.

Après l'orage, d'habitude, on récupère le soleil s'il n'est pas trop tard.

02 Kuching - Ville 03

Nous logeons dans un petit hôtel pas super, mais qui nous ira pour 3-4 jours. Soit c'est un hôtel de passe, soit les tenanciers sont soucieux d'offrir des solutions pour tous les budgets (comme des chambres à l'heure) et le gîte pour des femmes qui attendraient sinon dans la rue.

Nous commençons par longer le fleuve pour découvrir la ville et faire un peu d'histoire sur l'île de Bornéo, la colonisation Britannique, les conflits avec les gros voisins Indonésiens et Philippins, le rattachement à la Malaisie continentale, l'indépendance récente, ... Les enfants arrivent à faire des liens avec les topos d'il y a 3 ans sur les pays voisins. Comme quoi, ça paye!

Après avoir exploré les bazars chinois et indiens, nous passons à l'office du tourisme où nous apprenons qu'il y a une rafflésie en fleur à Gunung Gading. Nous filons donc illico presto.

La rafflésie est un parasite qui s'installe sur les racines d'une vigne marronnier. OK, C'est aussi la fleur la plus grande du monde puisqu'elle atteint 1m de diamètre. Autre caractéristique, son odeur de viande en décomposition. C'est pas tentant çà?!

Deux heures de route pour atteindre le parc national qui protège cette fleur gigantesque, qui s'épanouit à des endroits et des périodes imprévisibles, pendant une petite semaine, avant de mourir.

02 Kuching - Gunung Gading 31

La petite marche dans la jungle pour atteindre les fleurs nous met sur les genoux. Nous avons le souffle court au bout de 100 mètres. Cela promet pour la suite. Trop de chaleur et d'humidité.

Le panneau de l'entrée résume l'affaire. Un petit bourgeon sur une racine (un centimètre au bout d'un mois), qui grossit en une boule de 40cm au bout de 8-9 mois, qui s'ouvre en une énorme fleur pendant 4-5 jours, puis qui flétrit et noircit pendant 7 jours.

02 Kuching - Gunung Gading 01

Nous avons de la chance; le guide est à même de nous montrer dans la jungle une boule qui a 4-5 mois, ainsi qu'une fleur qui commence à flétrir.

02 Kuching - Gunung Gading 20  02 Kuching - Gunung Gading 21

Plus loin (trop loin), il nous montre une autre fleur qui a poussé sur la roche (moins grande donc), avec en prime, un bourgeon-boule caché derrière et un lézard, c'est pour moi, cela me fait plaisir!

02 Kuching - Gunung Gading 25

Cette fleur mesure 70 cm et ne sent pas trop fort (assez peu pour que Louis tienne le temps de la photo).

02 Kuching - Gunung Gading 23  02 Kuching - Gunung Gading 26

 

Après cette petite escapade d'acclimatation à la chaleur étouffante, nous partons le lendemain vers le Nord pour Bako. Nous avons décidé d'y dormir 2 nuits pour profiter du Parc National.

Le parc national de Bako est une presqu'île de 27 km², couleur jade, sur la mer de Chine méridionale, refuge pour une faune et une flore magnifiques.

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20 minutes de bateau et on se sent accueilli. La nature, quoi!

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Une fois nos affaires déposées dans notre belle chambre de jungle (ventilateur, douche froide partagée avec les moustiques), nous partons pour une première randonnée pour nous dégourdir les jambes.

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Des petites erreurs pour cette première balade.

D'abord, le choix des chaussures car nous partons trop vite sans les chaussures de marche. Sur le début du parcours, c'est sans problème; nous croisons des cochons sauvages barbus et le terrain est non accidenté.

Puis cela monte dans les roches, les lianes, les pentes touffues. Nous passons trop de temps à regarder nos pieds pour profiter du chemin. Dès que nous nous arrêtons, nous nous faisons attaquer les pieds par les fourmis (très voraces).

Le choix de la randonnée n'est pas le meilleur non plus car elle se révèle trapue, essouflante et décourageante. Sur le retour, Louis glisse et se raccroche à une liane. Grosse erreur de débutant. Ici les lianes se défendent et il se retrouve avec les doigts en sang et pleins d'épines. Les arbres n'offrent pas non plus de prise rassurante.

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Nous profitons tout de même de cette première journée pour découvrir les habitants principaux de la presqu'île de Bako.

Il y a bien sûr des civettes, des chats sauvages, des loris lents, etc, que nous n'avons aucune chance de voir car ils se cachent. Il y a aussi des macaques à longue queue et des Silver Leaf (comme ceux des Perhentians), les écureuils, les lémuriens volants, les varans de mangrove, etc.

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Mais la vraie star de Bako, c'est sans conteste le singe nasique!

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Le singe nasique, dont on reconnaît le mâle à son gros nez et à son gros ventre.

Il ne se cache pas vraiment, il se déplace principalement en se balançant à la cime des grands arbres mais peut sauter et courir à terre. C'est assez fascinant de se tenir dans la jungle, d'entendre les singes arriver en entendant les arbres craquer, de voir les feuillages s'agiter puis de les découvrir.

La femelle a un nez plus délicat.

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Evidemment, nous faisons des centaines de photos et de films!

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Le soir, après l'orage, les singes vont sur la plage à marée basse pour chercher les crabes.

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Ce ne sont pas les seuls qui sortent le soir!

Une petite expédition de nuit dans la jungle nous permet de côtoyer d'autres amis de la nature.

Tout d'abord les crotales: ceux qui restent au-dessus de nos têtes (jaune et vert, la pit viper qui décimait les GI au Vietnam dans les tunnels) et ceux qui se tiennent à mi-hauteur, au niveau des chevilles (vert plus vif).

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Bon, ben le crotale, si tu lui passes sous le nez, il s'offusque, il se met en S pour se préparer à jaillir, il agite la queue et il prend de l'information avec la langue.

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Comme tous les crotales!

Bon, nous, cela nous a calmés sur les randonnées de nuit parce que même de jour, ils sont invisibles.

Sinon, on croise d'autres bêtes venimeuses comme la tarentule ou la scolopendre de 20 cm.

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Et, si on a de la chance, on peut aussi croiser des grenouilles et des tortues, et, bizarrement, elles ne sont pas toutes venimeuses!

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Mais ce qui faisait peur aux enfants, c'était de croiser un chat sauvage. Heureusement c'est rare.

Le lendemain, pour la journée complète, nous offrons aux enfants le choix de la randonnée. Soit une randonnée de 3h vers une plage où on peut se baigner avec les raies, les poissons-chats agressifs et les méduses, soit une randonnée de 5h vers une petite cascade où on peut se baigner avec des amibes.

La cascade? Oui, c'est bien.

Cette fois, chaussures de rando, prêts pour le défi contre la jungle, 5 litres d'eau, et le PC et tout l'électronique parce qu'on ne peut pas les laisser dans la chambre.

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En passant, nous photographions les jolies plantes.

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Carnivores, oui, sinon, ce ne serait pas la jungle.

Nous arrivons enfin à la cascade, pas bien grande, mais qui offre un super cadre de jeux.

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Une super rando en somme, presqu'un sans-faute si on ne compte pas la glissade de Virginie dans la cascade au moment du départ qui lui a valu de mouiller toutes ses affaires et de finir la rando en maillot de bain et chaussures mouillées. Une journée mémorable en tous cas.

Le lendemain, avant de repartir, nous avons quand même été à une des plages.

Pas pour se baigner mais pour jouer dans les rochers et dans les lianes.

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Version Tarzan ou balançoire, les deux marchent aussi bien.

C'est une belle balade aussi et nous avons quitté le parc complètement ravis de cette première étape de jungle!

Petites nuits chaudes, grosses journées chaudes, mais nous allons pouvoir nous reposer à Kuching où nous avons loué un appartement.

C'est déjà la fin de la deuxième semaine.

28 juillet 2013 7 28 /07 /juillet /2013 16:50

Pour se mettre en jambes, réveil à 4h, Toulouse - Paris à l’aube, 4h d’attente, Paris - Dubaï, 2h d’attente, Dubaï - Kuala Lumpur, 6h d’attente, Kuala Lumpur - Kota Bharu, 1h de bus, 1h d’attente, 30m de speed boat et une arrivée sur Pulau Perhentian Besar (la grande île) vers 17h le lendemain, avec 6 heures de décalage horaire.

Les yeux exorbités par les films et les jeux, le dos mis en pièces par l’avion et les enfants qui dorment sur nos genoux, sans compter les joies du speed boat qui claque sur les vagues, ... mais en forme.

Première mésaventure du voyage, nos cartes bancaires ne peuvent pas tirer d’argent aux guichets, nous sommes dimanche, personne ne peut débloquer nos cartes (il y a un code pays Malaisie qu‘il faut faire débloquer sur nos cartes pour qu‘elles soient actives du fait des trop grandes arnaques aux cartes bleues ici). Heureusement que nous avions emmené du cash pour tenir les premiers jours. Pas de banque sur l’île bien sûr, internet en rade donc pas de paiement visa, on verra à la fin comment payer.

Bon, le principal, c’est qu’il fait beau, que la mer est bleue-verte, que les palmiers sont courbés comme il convient. Notre chambre est minable (3m x 3m) mais il y a la climatisation, on a connu pire. L’île est prise d’assaut par les touristes asiatiques (Européens aussi) donc pas de possibilité de changer de logement comme nous le faisons d’habitude.

Je me suis fait piquer par une araignée (on dirait), ce qui me laisse une grosse marque rouge sur le bras et un mal de tête qui n'est toujours pas parti au bout de 10 jours.

Nous mangeons avec les chauves-souris, puis grosse nuit pour récupérer du décalage horaire.

Le lendemain, devant la chambre, notre première réjouissance, un lézard. Enfin, un lézard d’ici, plutôt taille varan de 70 cm. On va être bien ici!

01 Perhentians - Varans 06

La faune terrestre nous offre (de ce que nous en avons vu sans trop nous bouger) des varans donc, des écureuils qui passent la journée à se battre et à couiner, des singes bien sûr, des culagos (lémuriens volants), … 

01 Perhentians - Singes 07  01 Perhentians - Culago 03

Le culago nous a bien occupés. Il dort la journée, sort à la tombée de la nuit, grimpe en haut des arbres (les plus hauts possible et les moins branchus, donc souvent des palmiers) puis saute et plane sur des dizaines de mètres pour atteindre des arbres à feuilles et fruits dont il se régale. Il faut donc le repérer quand il fait ses premières ascensions dans des arbres moyens parce qu’après il plane trop haut.

En voilà un qui plane au-dessus de nos têtes à la nuit tombante.

Mais bon, nous n’étions pas là pour la faune terrestre mais pour la faune marine.

Les îles Perhentians sont de beaux lieux de plongée bouteille et tuba. Elles sont entourées de coraux que les marins du coin détruisent patiemment en péchant à la dynamite.

Nos journées ont donc été orchestrées sur plusieurs plages superbes, passées à nager dans les récifs; facilement 5 heures de nage par jour, cela remet en forme.

01 Perhentians - Plages 07 01 Perhentians - Plages 16

01 Perhentians - Plages 20

Les poissons sont typiques de la zone océan indien; nous les avons déjà croisés en Thaïlande et en Indonésie.

C’est donc un festival de balistes, de perroquets, de chirurgiens, d’anges, de picasso, de flutes, de clowns, …

01 Perhentians - Plongée 026   01 Perhentians - Plongée 034

01 Perhentians - Plongée 072   01 Perhentians - Plongée 157

Mais on ne s'en lasse pas!

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L’appareil se remplit rapidement.

Quelle n’est pas notre surprise un jour, en nageant dans le récif, de croiser de petits requins pointe noir! Oh le bonheur! C’est parti pour des heures de tournée, à nager au-dessus, devant, derrière les requins, à les filmer et à les photographier.

Pas de frayeur, ils mesurent 80 cm au maximum.

01 Perhentians - Requins 15

Un jour, sur la plage Sud, non loin du lieu-dit Shark point, nous partons en chasse avec les enfants. Nous trouvons une passe entre les rochers, avec de l’eau profonde et rapide car la marée descend. L’endroit parfait pour les croiser.

Nous tournons et tournons mais ne trouvons rien. Je lance le signal du retour aux enfants et me retourne. Devant moi, à 3 mètres, un requin aussi grand que moi est en train de passer tranquillement, remontant le courant. Au ralenti.

Je ne vois pas la pointe noire, je suis pétrifié. L’appareil photo pendouille au bout de ma main. J'ai mille trucs en tête, dont le cauchemar fait la veille qui commence par une scène similaire. Je sors de ma stupeur, me retourne, attire l’attention des enfants qui n’ont pas encore fait demi-tour. Je leur crie qu’il y en a un d’énorme et ils sont tout excités. Ils n’ont pas bien compris la teneur de mon message. « On rentre à la plage directement, on nage à fond et on ne se retourne pas!! ».

Panique à la nage (pour moi, qui regarde derrière, sur les côtés, etc), les enfants se demandent toujours ce qui se passe.

Une fois calmés (moi surtout), les enfants grimpent sur les rochers pour faire la vigie anti-requins ou pro-requins et pour m'avertir si je suis foutu (je ne sais pas trop comment car on n'entend rien sous l'eau).

Car j'y retourne. Partagé entre l'envie qu'il revienne et la peur qu'il revienne justement.

Je tourne et je tourne sur place, continuellement pour vérifier tous les angles d'attaque, et en bougeant pour balayer la zone.

Je croise de petits spécimens, les classiques pointes noires mais pas le grand cousin! Plus ou moins à regret.

 

Le lendemain, nous embarquons sur un tour de snorkeling pour justement nous rendre à Shark point, un joli jardin de coraux qui descend brusquement assez profond et qui voit passer de temps en temps des gros poissons.

Nous ne regardons pas trop le corail, les balistes titans et autres raies; nous attendons.

Alors que Virginie et Louis rentrent au bateau, Théo et moi nous faisons surprendre par le passage de 2 requins d'1m50. Une Chinoise à côté commence à hurler, à se débattre, et à pousser sa bouée à fond (elle ne sait pas nager). Mais les squales paisibles font leur route sans détours.

Là comme cela, ils me font moins peur; ils me font quand même confondre les boutons de l'appareil photo si bien que je rate mon film et ne ramène que 2 photos!

01 Perhentians - Requins 18

D'autres plongées nous ont permis de croiser de belles raies pastenague tachetées dans le récif.

01 Perhentians - Plongée 201

Et en y regardant de plus près, sur la belle plage de sable blanc, à quelques mètres du bord, là où jouent les enfants, d'autres se cachent et cherchent les ennuis.

01 Perhentians - Plongée 207

Sur cette même plage (celle du P.I.R.), on peut profiter de jardins de coraux, et, en s'éloignant vers le large au-delà des bouées du chenal bateau, on a la surprise de tomber sur des tortues.

De belles et grosses tortues qui arrachent les quelques pousses du fond de l'eau. Nous sommes restés avec elles des heures, à les regarder monter et descendre.   

01 Perhentians - Plongée Tortues 28

01 Perhentians - Plongée Tortues 11

Je vous poste le film qui montre les enfants au prise avec la tentation de les caresser et qui résistent vaillamment.

Bref, nous avons passé une super première semaine. Nous avons retrouvé les joies de l'attente interminable dans les restos qui oublient votre commande, nous avons profité de chaque minute de soleil pour plonger et jouer.
Nous sommes prêts pour la jungle et des conditions un peu différentes. Ici, pas de pluie en une semaine, peu de moustiques, bref, les vacances.
Nous partons maintenant pour Kuching, à l'Est de Bornéo. Une journée de voyage.
19 juillet 2013 5 19 /07 /juillet /2013 16:00

Bon, on ferait comme si c’était reparti pour longtemps! Ou comme si nous ne nous étions pas arrêtés.

Nous avions prévu il y a un moment de reprendre le périple par morceaux, histoire de continuer l’histoire. Cette fois-ci, ce n’est qu’un mois, mais cela se savoure quand même.

Au boulot, une rumeur dit que je vais repartir en tour du monde bientôt. Je la laisse courir, on ne sait jamais, cela me facilitera la tâche.

 

Pour ce mois de break, nous avions prévu les grands parcs de l’Ouest Américain. Nous avions calculé les dates, commencé à réfléchir aux différents parcs, comparé les prix des camping-cars, … Bien vite, nous nous sommes aperçus qu’il nous faudrait planifier rigoureusement plutôt que vagabonder à loisir, parce que les parcs en juillet-août, c’est comme les grands magasins les jours de soldes. Cela nous a un peu échaudés.

Comme Virginie changeait de boulot, il nous a fallu différer l’achat des billets et le temps passant, le plan nous a paru de moins en moins emballant. Quand est venu le temps de la réservation, nous avons pris l’atlas des saisons et nous avons mis le doigt sur une autre destination faisable en juillet-août: la Malaisie!

C’est presque pareil. Il fait chaud et c’est beau. En plus, nous avions traversé tous les pays autour de la Malaisie la dernière fois sans pouvoir faire halte là-bas.

Et comme les Lellu sont partis faire les parcs Américains cet été, nous les suivons et faisons le voyage en les lisant.

 

Bon, la Malaisie en juillet-août, cela va être bondé de Singapouriens, de Malais, de Chinois bien évidemment et d’Européens, mais en choisissant les coins, on peut quand même espérer en profiter.

Nous allons commencer par le continent, en fait juste des plages, puis nous irons sur la grande île de Bornéo pour la majeure partie du séjour, pour aller voir la jungle. Cela nous donnera des idées pour revenir plus tard visiter le Kalimantan, la partie Sud Indonésienne de l’île, que Louis tient absolument à découvrir. Nous avons quelques craintes sur la partie Est de Bornéo car les autorités ont quelques escarmouches avec des rebelles Philippins et des pirates et les enlèvements se multiplient dans la zone.

Mais bon, on verra sur place.

Les valises sont faciles à faire. On sort les mêmes sacs que pour le tour du monde (moins 1 car il n’y a pas d’affaires d’école à prendre), on prend les mêmes vêtements, les mêmes accessoires, etc. Bon, je ne vais pas vous mentir, les sacs sont toujours prêts pour le départ!

Je ne pense pas tenir un blog serré, mais on va poster quelques photos pour le plaisir.

Cela commence demain.

A bientôt.

23 juillet 2011 6 23 /07 /juillet /2011 21:34
Pour être sûrs de ne pas manquer notre dernier vol, nous nous sommes rendus à l’aéroport 4 heures avant! C’est-à-dire qu’en fait, on n’a pas vraiment pris la peine de regarder l’heure de départ, on croyait se souvenir que le vol était vers midi, donc on s’est pointé à 10 heures, pour un vol à 14 heures. Ce n’est pas un bon départ pour une grosse journée de voyage de rajouter 2 heures à l’aéroport, au lieu de se la couler douce à l’auberge avec internet. A l’enregistrement, le ticket bagages a été mal imprimé et indique que notre vol Londres-Paris se fera la veille de notre arrivée à Londres. Je demande à le faire rectifier 2 fois puis à Jo’burg 2 fois, (et même à Londres plus tard) mais sans succès.
Nous avons ingurgité les derniers sandwichs et, honnêtement, seulement la moitié parce que personne n’en peut plus des sandwichs.

10 Windhoek - Départ 02

Sur la piste de Windhoek, c’est toujours le même vertige de la platitude.

10 Windhoek - Départ 03

Vol sans histoire, 4 heures d’attente à Jo’burg, puis le vol British Airways vers Londres, plein à craquer. Pas vraiment possible de dormir avec les enfants qui eux dorment sur nos genoux. Il est très long ce vol …

Bon j’arrête. Pas vraiment intéressant cet article. Pas vraiment trépidant de vous décrire les déambulations dans les aéroports. Bien sûr, ils nous ont perdu un bagage sur notre dernier vol alors que pas un pendant un an. Bien sûr, c’est celui qui contient les fringues donc on va déambuler pendant plusieurs jours en habits de brousse qui sentent la brousse. Mais bon, c’est du classique.

C’est le problème avec les blogs de voyage quand on ne voyage plus, il faut savoir les arrêter. Sinon, dans une semaine, je vais vous mettre des photos de Virginie en train d’arracher des mauvaises herbes dans le jardin ou du remontage d’une armoire Ikéa. Cela va me faire drôle de ne plus écrire mais avec la reprise du travail, je vais pouvoir inonder mes collègues d'emails.

10 Paris - Retour 01

Alors je peux vous dire par avance que les retrouvailles tant attendues avec la famille et les amis vont être pleines d’émotions, et que l’on va être heureux d’être rentrés, et heureux d’être partis en même temps. Qu’on va beaucoup trop manger de fromages et abuser du vin de qualité, puis des cubis. Qu’on va avoir des réflexions intelligentes sur les avancées socio-économiques de l’Europe en notre absence comme « Tiens, ils ont rajouté une lame de plus sur les rasoirs, 5 lames c’est chouette ! ». Que les enfants vont être comme des grenades sans goupilles pendant plusieurs jours. Qu’ensuite, les parents vont déprimer devant l’ampleur des travaux et du déballage qu’il y aura à faire à la maison, que la reprise du travail ne va pas être facile, … Mais je ne vais pas vous décrire tout cela.

10-Paris---Retour-02.JPG

Cela nous a fait plaisir de partager l’aventure avec vous et de lire vos commentaires; contents d‘être loin, cela nous a fait plaisir d‘avoir le soutien et des nouvelles des proches et les encouragements des anonymes; nous sommes bien sûr à la disposition de ceux qui partent pour leur prodiguer de mauvais conseils. Nous avons évidemment de nombreuses personnes à remercier, qui ont contribué à la beauté de cette aventure, mais nous le ferons en direct, pas sur ce blog. Je crois aussi que je vais m'abstenir de vous livrer mes réflexions avant-gardistes sur la vie et sur le monde. Je sais que vous allez y perdre, qu'il vous faudra des années avant d'articuler ce que je pourrais vous livrer là, tout de suite, mais le voyage est plus important que la destination.

Un petit cadeau avant de se quitter en ligne. Voilà une photo qui nous a mis le sourire en partant de Namibie, et qui, j‘espère, vous donnera l‘envie d’aller voir sur place, et pourquoi pas, d‘aller voir ailleurs.

10 Windhoek - Départ 09

Et puis une petite musique à écouter qui rappellera les sonorités du début du voyage (merci Lenny pour la version originale).

Bonne journée à toutes et à tous. Que du bonheur!

 

Parcours global

21 juillet 2011 4 21 /07 /juillet /2011 16:45

Retour à Windhoek, nous rendons le 4x4 et nous installons à l'auberge de jeunesse qui aurait besoin d'un petit coup (de jeunesse).

C'est encore une fin de voyage, comme les 12 précédentes, occupée par le relâchement, la logistique et le blog (le budget et les itinéraires sont à jour).

La Namibie nous a marqués par son immensité. Ce n'est pas si grand que cela en fait, un peu plus grand que la France, mais il n'y a que 2 millions d'habitants alors cela paraît ridiculement vide!

2 millions d'habitants mais quand même une quinzaine d'ethnies avec des tensions et des ressentiments.

Les paysages sont magnifiques mais, pour le futur développement, je proposerais que le ministère du tourisme Namibien fasse un stage de quelques jours en Nouvelle-Zélande. Juste pour découvrir le bon usage de quelques panneaux indicateurs, cela manque parfois, d'un petit plan ou d'une carte du parc à jour, comme cela, pour aider (mais pas trop pour gardr le côté baroude), et pour convaincre que le sourire est toujours agréable. Nous avons vu peu de visages et les visages souriants se comptaient sur les doigts d’une main.

Pendant qu'on y est, pour le futur développement, je pense qu'il ne faut pas hésiter à faire des hivers avec des nuits moins froides.

Les enfants ont adoré finir par ce pays car les animaux les ont tenu en haleine pendant tout ce voyage éprouvant. 6000 kilomètres de piste en moins d‘un mois (sans conteste les meilleures routes de graviers du monde!), du camping à la fraîche, une overdose de barbecues de saucisses et de viande rouge …

Bien sûr, avec le recul, on aurait bien rajouté un mois de plus au tour du monde afin de zapper le sud de la Namibie mais pour ajouter la bande de Caprivi au Nord-est, le passage par la Zambie, le Botswana et l'Afrique du Sud pour laisser la voiture à Johannesburg ou au Cap! Mais on était un peu juste au niveau temps! Un an, c'est trop court.

Nous avons déjà des destinations pour un prochain périple. Les enfants ont mis dans la liste le Japon, la Mongolie, l'Inde; de notre côté, nous voudrions aussi les emmener dans le Mustang au Népal puis passer au Tibet. Il faut retourner en Birmanie aussi, et puis on pourrait repasser par Tahiti pour aller en Amérique du Sud et en Amérique Centrale. Et quitte à tourner dans ce sens, une escale en Afrique finira la boucle. La fois d'après, on commencera par le Moyen-Orient avant de remonter par la Caspienne, traverser la Russie pour atteindre l'Alaska et découvrir l'Ouest du Canada.

Bref, il nous reste quelques projets de voyage, malgré un an sur la route.

Pour l'heure, nous allons faire nos 26 heures de voyage pour rejoindre Paris, passer le week-end en famille et avec des amis, faire un aller-retour en Belgique pour calmer la situation politique, acheter des bières et du pain cramique, puis redescendre dans le sud de la France pour goûter enfin à des températures clémentes, en famille de nouveau.

Nous allons laisser la scène médiatique à d'autres familles en partance (le jour de notre retour, demain le 22 juillet, c'est au tour de Marie, Damien et Clément de partir pour un an. On ne se connaît pas, juste par blog et mail). On les envie bien sûr … Nous avons l'impression que le jour de notre premier départ était hier.
On avait l’air de ça à Roissy:

Départ de Roissy 4

On aura plus ou moins l'air de ça dans 2 jours à Orly, un peu plus fripés peut-être (les vêtements et la peau), mais indubitablement heureux de la chance que nous avons eue de vivre cette aventure à 4!

21 juillet 2011 4 21 /07 /juillet /2011 11:11

Pour notre dernière semaine, nous amorçons la remontée de la Namibie en poursuivant la descente. Nous tournons vers le Sud, vers Hobas, point d’entrée nord du canyon creusée par le rivière Fish depuis des lustres. Le canyon est le deuxième plus grand du monde après « le Grand Cayon US ». Il mesure 160 kms de longueur, 27 kms dans sa partie la plus large et sa profondeur atteint 550 m. Cela ne vous dit rien, moins non plus. Il faut aller voir pour … le voir.

La route qui descend vers Hobas est assez mauvaise et sans grand intérêt. Les plateaux disparaissent rapidement et ne sont remplacés que par de la plaine caillouteuse dans laquelle fleurissent les trains et les autruches.

08 Fish River Canyon - route de Hobbas 01  08 Fish River Canyon - route de Hobbas 06

Comme nous avons le temps, nous nous arrêtons pour la journée sur la route dans un camp dédié à la vieille mécanique, ce qui permet aux enfants de se défouler sans heurts.

08 Fish River Canyon - Road house camp 06

Le camp possède aussi une connexion internet tellement lente qu’ouvrir un mail lui est souvent impossible. Et moi qui fondais tous mes espoirs sur cette connexion inespérée pour publier mon retard de blog! C’est encore raté. Une après-midi pour publier 2 textes sans photos! J’en profite quand même pour recharger toutes les batteries, de PC, d’appareils photos, iPod, et autres, car nous avons été privés d’électricité depuis plusieurs jours.

Et puis, on en profite pour glander, quoi! Enfin, pour faire des lessives, l’école, l’installation, le feu, etc, et puis pour glander 5 minutes. Notre corps s’est mis au diapason du paysage que nous avons traversé. Notre peau est tellement sèche que les craqûres font saigner toutes les phalanges et les bouts de doigts. Nos mains ne sont que des plaies. Il nous faut crémer les enfants sur tout le corps car des coupures apparaissent un peu partout, du fait du froid. Jamais je n’aurai cru que cela nous arriverait en Afrique!

Le lendemain matin, force est de constater que le vent et le froid n’ont plu à personne! Tout le monde est de mauvaise humeur. Quand nous arrivons au Fish river Canyon, personne n’a vraiment envie de se balader. Le chemin est rocailleux, le canyon si grand que tu as beau marcher une heure, la vue ne change pas.

08 Fish River Canyon - Vue 01

08 Fish River Canyon - Vue 15

08 Fish River Canyon - Vue 11

Que montre la photo? Qu’on a tous des têtes pas possibles et qu’il faut qu’on se reprenne!

Pour tout dire, le paysage ne nous plait pas plus que cela, et au lieu de passer une seconde nuit ici, nous décidons de changer de région pour changer de paysage.

Nous remontons donc la route jusque Keetmanshoop, une petite ville de passage pour les Sud-Africains qui remonte la Namibie.

Voilà encore une ville bizarre, où le lieu le plus vivant est le débit de boissons. Les abords du supermarché n’ont pas l’air tranquilles et je reste dans la voiture pendant les petites courses. Dans les 30 minutes suivantes, des gars vont à plusieurs reprises essayer d’ouvrir les différentes portes de la voiture en m’occupant par ailleurs. Nous quittons donc vite cette bourgade et allons nous installer dans un camp qui jouxte une forêt de Quiver tree ou Kokerboom.

Ce n’est pas un arbre mais une plante aloé en fait. Et son écorce et ses branches robustes en ont fait le meilleur matériau pour la fabrication des carquois des flèches des tribus Bushmens et Hotentots.

08 Keetmantshoop - quivertree forest 09

La plante ne fleurit qu’à l’âge de 20 à 30 ans et tous les spécimens de la forêt ont plus de 200 ans.

Comme il leur faut de gros rochers noirs et rouges pour ancrer leurs racines et garder la chaleur, la forêt est un super terrain de jeux pour les enfants. On rencontre en plus des centaines de marmottes pas farouches. L’après-midi se finit mieux que n’a commencé la journée.

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Le lendemain matin, après le jeu dans les kokerbooms, les enfants vont poursuivre l’escalade dans un lieu appelé Giants’ playground, un lieu insolite jonché de milliers de pierres pareilles à des petits cubes qu’utiliseraient des géants pour jouer.

08 Keetmantshoop - Giants playgroung 13  08 Keetmantshoop - Giants playgroung 19

08 Keetmantshoop - Giants playgroung 06

Nous poussons ensuite quelques kilomètres de plus pour nous installer dans un petit camp parsemé de kokerbooms. Les enfants repartent en chasse pour l’après-midi.

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08 Keetmantshoop - Garas camp 09

Nous rencontrons là un gars super sympa, chargé de gérer le camp. Nous sympathisons avec lui et passons notre temps à discuter. C’est un Nama, la tribu qui s’installa la première dans le Sud, et il parle un des dialectes Khoisan qui ressemble au San des Bushmens (celui de « Les Dieux sont tombés sur la tête »). Pendant que je tente d’apprendre les rudiments et la prononciation des 4 cliks de base, il apprend le Français. Il est clairement plus doué que moi pour les langues.

08 Keetmantshoop - Garas camp 24

Les quelques heures avec lui font du bien et la conversation est instructive.

Nous le quittons le lendemain pour pénétrer dans le Kalahari, vers l’Est. Le Kalahari s’étend sur le Botswana, l’Afrique du Sud et la Namibie. Il existe une réserve qui traverse les 2 premiers, mais en Namibie, rien de cela. Pas de site particulier, pas de parc, le désert. Les dunes rouges sont présentes, elles courent sur un axe Sud-est / Nord-ouest, parallèles, pas très hautes, en vagues recouvertes par la végétation. Elles sont presque invisibles en fait. Nous roulons sur une centaine de kilomètres pour essayer de trouver un endroit où nous arrêter puis partons faire une promenade pour surprendre les animaux.

Nous voyons quelques Kudus et Springboks mais les dunes sont discrètes.

Le soir à 18 heures, la température est passée en-dessous de zéro et va descendre très basse pendant la nuit. Impossible de dormir, même avec tous les vêtements que nous gardons.

Le lendemain, nous cherchons un endroit d’où nous pourrions partir explorer les dunes et nous reposer, mais les 2 établissements que nous trouvons affichent complet. Ce sont des établissements haut de gamme et il semble que le Kalahari fournisse le cadre pour les étapes de charme. C’est un cadre, un paysage sur quelques centaines de mètres de dunes découvertes, pas vraiment un endroit vivant.

Nous remontons donc vers Windhoek, bien plus que prévu initialement car nous avions prévu de rester dans le Kalahari. Nous aboutissons à Rehoboth, à 80 kms de Windhoek, dans un camping au bord d’un lac.

Belles installations, et en prime, un accès internet.

09 Rehoboth - lac 01

En quelques heures, Louis va trouver le moyen de s’ouvrir profondément le genou, puis de s’enfoncer une longue épine dans le dos (les buissons sont dangereux ici), et enfin de s’en planter assez dans la main droite pour la faire enfler.

La nuit est encore plus froide que la précédente, la fraîcheur du lac gommant la chaleur dès 16 heures. C’est la nuit de trop et au matin, Virginie ne peut pas se lever. Mal à la gorge, à la tête, au dos, …

Comme ce camping possède aussi des chalets au bord du lac, je range les affaires et nous partons nous installer, pour 5 fois le prix du camping, dans un chalet de luxe, 2 chambres, 3 salles de bains, tout équipé. Le temps d’installer Virginie dans une chambre avec un radiateur et les enfants devant un dessin animé, je pars faire les courses, reviens, laisse les phares allumés et vide la batterie. Une petite après-midi de lessive, rangement, baby-sitting, lavage de voiture, me prépare à la triste nouvelle que je découvre le soir, au moment où je pensais m’échapper pour aller sur internet.

Quelques balades nous permettent d’approcher à pied de zèbres, gnous, antilopes, Kudus, girafes, …

09 Rehoboth - lac 03

09 Rehoboth - lac 09

Le lendemain, Virginie ne peut toujours pas se lever, et coup de chance, le chalet est encore libre pour une journée. Bis repetita. Les enfants ne sont pas mécontents d’avoir leur chambre, la télé, de pouvoir jouer sur la terrasse, courir après les canes qui viennent sur la berge, de trouver des beaux cailloux, de les jeter sur les cormorans, …

Et pour tout dire, je ne pensais pas que dormir dans un lit, sous une couette, au chaud entre 4 murs serait une sensation aussi délicieuse. Pour un peu on s’habituerait.

09 Rehoboth - lac 08

Bon, avec tout cela, nos derniers jours en Namibie n’ont pas du tout été conformes au programme. Nous devions camper dans le désert du Kalahari mais on ne l’a pas vu. Nous devions faire un détour par une réserve intéressante mais on n’a pas pu. Le temps a filé et on a déroulé. Ce n’est pas l’apothéose mais c’est la fin quand même. Pour notre dernier jour, nous irons rendre la voiture, faire des emplettes de souvenirs, et nous préparer pour le vol Windhoek - Johannesburg, l’attente, puis le vol Johannesburg - Londres, puis l’attente, puis le vol Londres - Paris, puis … la joie de vous revoir tous!

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