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6 juillet 2011 3 06 /07 /juillet /2011 16:53

Ce matin, nous partons avec le ventre plein mais avec le frigo vide. L’étape d’Opuwo n’a pas été très efficace puisque que le magasin n’avait pas été réapprovisionné. Nous faisons donc la route avec l’espoir de trouver un patelin où acheter au moins des toasts.

Le premier brin de route nous emmène vers Palmwag. Pour tout dire, nous établissons constamment la comparaison avec les paysages du nord de l’Argentine qui nous avaient tant plu. Cela nous rappelle Tilcara car les collines prennent des couleurs pastels vertes, jaunes, rouges, brunes. Les zèbres en plus.

04 Damaraland - route vers Twyfelfontein 04

04 Damaraland - route vers Twyfelfontein 09

Malheureusement, notre appareil photo ne fait pas justice aux paysages namibiens. Il n’arrive pas à rendre les couleurs, l’immensité, la douceur de ces paysages qui nous enchantent.

C’est dimanche aujourd’hui et nous rencontrons sur la route déserte un monsieur bien habillé, qui trace sous le soleil de midi. Il revient de la messe à pied, l’église est au prochain village à 6 kilomètres!

04 Damaraland - route vers Twyfelfontein 16

Les environs de Palmwag sont verdoyants et les animaux abondent. Toujours pas d’éléphants mais des springboks, des oryx, des zèbres en quantité. C’est tellement beau ici que nous nous arrêterions bien pour la journée. Nous n’avons roulé qu’une heure et nous aurions la journée pour nous balader mais nous n’avons rien à manger donc nous progressons encore un peu.

Après le lieu-dit de Palmwag, on repasse la frontière sanitaire et le passage de viande est interdit. C’est pas de la chance çà?! Justement, on n’a rien dans le frigo!

Petit à petit, le rouge prend le dessus dans le paysage, avant de recouvrir complètement la montagne.

04 Damaraland - route vers Twyfelfontein 20

04 Damaraland - route vers Twyfelfontein 34

La route est bien plus mauvaise que prévue et nous progressons lentement.

Quand nous arrivons enfin à Twyfelfontein, nous ne trouvons pas à manger et nous finissons nos derniers œufs. C’est à ce moment-là que le frigo nous lâche! Il est vide mais il refuse de fonctionner. Il va falloir aller le faire réparer ou le faire changer si c’est plus grave.

En attendant, nous allons faire une promenade pour nous dégourdir et profitons des gravures vieilles de 6000 ans (certaines de 100 ans max et d’autres faites le weekend par les guides). La balade nous fait du bien, les rochers rouges regorgent de lézards, la guide nous fait courir dans les chemins parce qu’elle veut attraper son taxi collectif. Les gravures d’animaux attestent de la faune présente il y a quelques années (oui, oui, 6000) et du nomadisme des habitants puisqu’ils ont gravé une otarie.

04 Damaraland - Twyfelfontein 06

04 Damaraland - Twyfelfontein 15

04 Damaraland - Twyfelfontein 37

04 Damaraland - Twyfelfontein 39

Nous recherchons désespérément des éléphants du désert en tournant dans le région jusqu‘au coucher du soleil. Nous faisons aussi honneur aux sites touristiques majeurs de la région: un site de roches en formes de tuyaux d’orgues et une montagne brulée. Bon, çà, c’est une vaste plaisanterie. Il y a 4 pierres qui ressemblent vaguement à des tubes et 2 monticules de terre un peu plus foncée. On dirait que le centre d’initiatives local a fait un stage en Nouvelle-Zélande! Ils classent en attraction touristique un peu rapidement!

Le lendemain, nous faisons un petit détour de 100 kilomètres et nous rendons à la ville la plus proche (Khorixas) pour faire réparer le frigo puis le remplir. C’est plus rapide que prévu, le frigo a l’air de remarcher donc nous gardons le programme et partons pour Brandberg, la plus haute montagne de Namibie, une montagne rouge qui s’embrase le soir, pour peu qu’on la regarde du bon côté. Le paysage change constamment, comme d‘habitude. On passe de collines rouges vifs à de petits tas de rochers rouges puis à plus rien du tout aux alentours de la grosse montagne. Elle trône seule dans le paysage. Elle écrase tout.

04 Damaraland - Route du Brandberg 06

04 Damaraland - Route du Brandberg 10

Sur place, nous évitons la visite des peintures sur rocher datant de plusieurs décennies ou de milliers d’années et profitons juste du cadre.

Depuis que nous avons repassé la ligne de démarcation de Palmwag, le pays a changé. Au nord, derrière chaque arbre il y a une vache et donc un garçon pour la garder. Il y a des villages et des habitants. Au sud de la ligne, ce ne sont que des paysages, de grandes fermes. Une ferme ici, c’est une maison à 10 ou 15 kilomètres de la route, avec 20 kilomètres de terrain de chaque côté. Dans une ferme, il y a des montagnes, des canions, … C’est immense et assez inhumain. C’est vide et grandiose, assez irréel.

Le lendemain, il nous faut nous rendre dans une autre ville pour compléter les provisions. On nous indique que la route que nous voulions prendre (celle qui tourne autour du Brandberg) est en mauvais état. Nous filons donc directement vers la côte. C’est dommage car nous allons de nouveau manquer une incursion dans les terres sauvages du Damaraland.

Le relief disparaît complètement et le désert occupe l’espace. C’est la rentrée dans la frange de Skeleton coast.

04 Skeleton coast - route de Henties Bay 04

Il n’y a rien jusque Henties bay où nous trouvons la mer pour le pique nique.

Les habitants: pécheurs, chacals et springboks.

04 Skeleton coast - Henties Bay 01

04 Skeleton coast - Bord de mer 07   04 Skeleton coast - Henties Bay 05

Nous remontons vers le nord le long de la route de sel, vers Cape Cross et croisons quelques dunes noires, recouvertes de lichens rouges et verts.

04 Skeleton coast - Bord de mer 06

04 Skeleton coast - Bord de mer 02

A Cape Cross, il y a une des 23 colonies d’otaries qui jonchent la côte. Celle-là compte 80 000 à 100 000 têtes, des otaries qui s’amoncellent dans une puanteur incroyable et une cacophonie affaiblie par le vent. A la différence des lions de mer que nous avons vus en Amérique du Sud et en Océanie, ces otaries ont de petites oreilles visibles. C’est rageant, mais ici non plus, pas d’orques ou de requins pour rajouter de l’animation.

04 Skeleton coast - Cape Cross 04   04 Skeleton coast - Cape Cross 08

04 Skeleton coast - Cape Cross 12

Nous faisons route de nouveau vers le Sud pour trouver un camping. Le premier est en bord de mer, balayé par le vent glacial et ne fait pas envie. Nous poussons donc jusque la petite ville de Henties bay, où nous trouvons un camping de ville, plus adéquat. Après une douche chaude pour tout le monde, une première depuis plusieurs jours, nous décidons de faire des folies en nous rendant au restaurant de la ville: le bar des sports. Nous voulions nous réchauffer mais en fait, il est toutes portes ouvertes, garni d’un grand bar vide et d’une grande télé. Au billard, des anciens joueurs de rugby avec 50 ans de bière-saucisse dans le ventre font les virtuoses, en tongs et short, ou bottes fourrées et parka, c‘est selon le gabarit. Au bar, la nouvelle génération achète quelques bouteilles de vin pour mouiller les pizzas. Que de beaux bébés de 120 kilos. Pour faire local, nous commandons 4 pizzas (le seul plat de la carte) et regardons le match des blue contre les red (victoire des red). De la grande soirée!

Gelés malgré le repas chaud, nous repartons à la maison roulante. C’est comment, toute une vie ici?

Le lendemain, nous faisons le petit bout de route qui nous sépare de Swakopmund, plus au Sud, la grande ville de la côte, une autre enclave allemande.

Nous passons devant une des nombreuses épaves de la côte, célèbre pour ses malheurs.

04 Skeleton coast - Bord de mer 13

L’objectif est de se restaurer à Swakopmund, de profiter de la ville pour d’incroyables activités, des trépidations urbaines, tout, quoi!

Damaraland

commentaires

J
<br /> salut<br /> Bon article, très interressant, je vous félicite vivement pour votre blog.<br /> je vous souhaite une bonne continuation ,à très bientôt<br /> <br /> <br />
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F
<br /> <br /> Merci, ça fait plaisir aussi de lire des commentaires<br /> <br /> <br /> <br />