Après Johanna Beach, la Great Ocean Road change radicalement. Les collines d’eucalyptus se jetant dans la mer laissent place à de longues falaises calcaires sur lesquelles se jettent des vagues déchainées. Cette portion de la côte est connue pour ces nombreux naufrages (surtout des anglais se jetant sur la roche pour leur dernier jour de traversée) et elle porte le nom de Shipwreck Coast (côte des naufrages).
Avant de faire la côte, nous décidons de changer un peu de paysages en faisant une incursion dans les forêts humides à Beech Forest. Ils ont mis en place un système de passerelles qui permet de marcher au-dessus de la canopée (à 25 mètres puis à 47 mètres) pour voir les différents écosystèmes de la forêt.
Cela nous procure un peu de fraîcheur et nous fait du bien aux yeux. Malgré quelques rencontres effrayantes, cela a été plutôt plaisant.
Revenus sur la route des naufrages, nous enchaînons les points de vue sur des formations rocheuses qui ont toutes subies les pires assauts de la mer.
Ce sont tout d’abord les 12 apôtres, 12 formations rocheuses issues de l’érosion, qui ne sont plus que 6 en fait. On peut voir les 2 premiers depuis Gibson beach.
Puis d’autres depuis le point de vue officiel.
Puis c’est Loch Ard Gorge (du nom du navire qui s’échoua dedans)
Le London Bridge, dont la première section s’écroula en 1990 sous des touristes
Bon, comme je vous l’ai déjà dit, après notre séance de koalas, puis de forêt, mon appareil photo battait de l’aile donc je n’avais le droit qu’à une ou deux photos par site. Une pression insoutenable sur le photographe quoi! Si, si!
J’ai quand même été obligé de prendre autre chose que le paysage car Louis a réussi à débusquer un lézard énorme (30 cm) qu’on a d’abord pris pour un serpent.
Après une journée de visite bien remplie, nous voulions nous poser dans un camping officiel afin de bénéficier d’internet (il nous faut changer des vols pour Sydney, pour la Thaïlande, pour la Chine, etc), de jeux pour les enfants, d’électricité pour le PC et l’appareil photo, etc. Dans le coin, il n’y a que Port Campbell et ils en profitent un maximum. Pour un prix incroyable (le plus cher du séjour), le site n’a aucun jeu, un système internet défaillant (en clair, on n’a pas pu se connecter du tout) et un accueil à l’avenant. Les enfants se sont quand même bien amusés sur la petite plage du village pendant que je nettoyais le camping-car et rechargeais les batteries. Pas un souvenir mémorable.
Le lendemain, énervés d’avoir essayé de nous connecter à internet jusqu’au dernier moment sans succès, nous prenons beaucoup de retard et décidons de nous arrêter dans une grande ville pour nous connecter. Dans le coin, il n’y a pas trop le choix, c’est Warrnambool. La route passe par la Bay of Islands et ses innombrables îlots.
Outre de bonnes connections internet, la ville compte un lac entouré d’une magnifique aire de jeux et de pique nique, ainsi qu’une grande plage, ce qui en fait une superbe halte.
Nous en profitons donc pour avancer notre billet de Sydney vers Bangkok et celui de Pékin vers l’Indonésie. Le dollar australien est tellement cher que notre budget fond à vue d’œil. Nous sommes obligés de faire une croix sur l’escapade prévue dans le centre australien, à Alice Springs et Ayers Rock car elle équivaut à un petit billet de 2500 quand même! C’est très dommage! Joëlle et Papi nous raconteront car ils y sont en ce moment.
Pour compenser, nous décidons de quitter la côte bientôt pour faire une incursion vers le Nord et vers la zone de Little Desert et Big Desert, afin de voir l’outback, la chaleur, les gros lézards, les villages abandonnés, les silos à grains vides et rouillés. Nous irons ensuite à Kangaroo Island pour faire le plein d’animaux avant de partir.
Nous apprendrons le lendemain que notre plan ne tient plus la route. Coup de tonnerre! Il y a eu des inondations dans le désert! Si, si, dans le désert. Le fleuve Murray, le 3ème fleuve navigable du monde, s’est laissé aller et a mouillé les routes qui conduisent dans le désert. Elles sont impraticables pour un camping-car! Cela nous fera des souvenirs. « Vous y étiez en quelle année en Australie? ». « L’année des inondations dans le désert, et vous? ». Ca donne de la contenance, à défaut de photos.
Bon, alors, nous ferons la côte. Il faudra se forcer à se baigner!
En fin de journée, nous atteignons la pointe de Bridgewater cape, près de Portland. C’est une magnifique baie de sable blanc, isolée et tranquille. La baignade et le surf y sont possibles.
Nous allons aussi admirer la mer se jetant sur les rochers à Blowhole point et la fausse forêt pétrifiée.
Finalement, nous couchons sur la pointe, à Blowhole point. La nuit est superbe, sans nuage et le ciel magnifique.
Le vent se lève et secoue le camping car. Nous aurions pu nous douter que cela arriverait car il y avait des indices.
Demain, nous quittons le Victoria pour la dernière section du voyage. Pas de désert donc, mais une île pleine d'animaux en ligne de mire.