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10 août 2013 6 10 /08 /août /2013 15:30

Kota Kinabalu

 

Pour une raison inconnue, Kota Kinabalu nous semble tout de suite plus plaisante que Kuching. Kuching était pourtant assez tranquille, pas trop d’embouteillage dans le centre, des gens paisibles dans les rues, quelques rues animées. Mais nous nous en étions lassés et il faisait vraiment très chaud.

Kota Kinabalu se trouve au bord de la mer et le vent souffle un peu, cela fait du bien.

Nous parcourons la ville à pied et elle paraît plus équilibrée. Elle regorge aussi de centres commerciaux, mais la moitié sont plus locaux et vendent des produits abordables plutôt que des marques internationales dans des couloirs réfrigérants, pour des clients qui ne gagnent que 200 Euros par mois.

Le bord de mer est flanqué de plusieurs marchés dans lesquels les enfants s’émerveillent de gros thons, de fruits mûrs, et tout particulièrement de cartes Pokémon à 50 centimes le paquet de 26!

Le Sabah compte un tiers de Chinois (invités fut un temps pour compenser le manque de fermiers à Bornéo) et si l’on ajoute les hordes de touristes, cela commence à se voir beaucoup. Sur l’île en face de KK, des immigrés Philippins grandissent un village flottant illégal toléré.

Il y a aussi beaucoup de Malais du continent et de Singapouriens car ce sont les vacances.

Le lendemain de notre arrivée, nous nous levons tôt pour prendre un bateau qui nous emmènera vers le Parc National Tunku Abdul Rahman, 5 îles à l’Ouest de KK. Nous choisissons une petite île, de 300 mètres de long, bordée d’une plage de sable blanc et d’un jardin de corail, sans restaurant ni infrastructure, en espérant que cela rebutera les autres.

Mamutik

Aujourd’hui, c’est l’Aïd, la fin du Ramadan, tout le monde va être en famille à la maison, nous allons profiter de la plage.

Une fois le bateau rempli (1h d’attente), nous nous réjouissons car tous les passagers descendent sur les autres îles et nous sommes les seuls quand nous arrivons au dernier arrêt.

L’île est aussi belle que prévu.

3 Kota Kinabalu - Mamutik 03

 

3 Kota Kinabalu - Mamutik 07

Ce qui n’était pas prévu, c’est que derrière les arbres, des tour operators chinois avaient installé des centaines de tables, des réchauds, afin d’accueillir le bon millier de chinois qu’ils allaient débarquer.

3 Kota Kinabalu - Mamutik 09

Le paradis perdu se transforme en pataugeoire, pleine de personnes qui ne savent pas nager mais qui marchent en chaussures sur le corail avec leur bouée. Une poignée de résistants contre la marée, nous ne faisons pas le poids.

Nous passons quand même une bonne journée à la plage et nous prenons les plus beaux coups de soleil jamais vus. Rouges de haut en bas, avec des traces blanches quand les branches ont joué leur rôle protecteur espéré. Cela veut dire qu’il a fait beau, c’est le principal.

Le lendemain, rebelote, lever de bonne heure pour essayer de trouver un bus qui nous emmènera au mont Kinabalu, à 90 kms d’ici. Le temps est plus maussade. C’est donc une attente d’une heure sous la pluie avant qu’un minivan accepte enfin de faire rentrer 15 personnes dans un véhicule de 10 pour 2 heures de trajet.

Gunung Kinabalu

Pluie sur toute la route, position corporelle instable et crispée.

Pluie à l’arrivée, mal de dos pour Virginie.

Nous déposons les sacs à l’accueil du parc et nous embarquons pour une courte randonnée, histoire de récupérer nos jambes et de patienter avant d’aller manger et de récupérer le logement.

C’est de la forêt tropicale mixte, la même qui nous avait fait tant souffrir au début de Bako.

Là, c’est la pluie qui fait vite la différence. Au bout de quelques centaines de mètres, malgré la protection de la forêt, nous sommes trempés. Nous finissons la balade sans glisser et arrivons au restaurant en aquaplaning.

Nous mangeons pour 8 pour rentabiliser le prix exorbitant du buffet et nous dirigeons vers le chalet.

Oui, parce que comme nous avons réservé tard, nous avons ce qui restait, à savoir un chalet au prix de 4 nuits en ville. Bonne nouvelle, il y a une cheminée dans le chalet, et comme la pluie continue jusqu’à la nuit, nous passons notre temps à faire du feu pour sécher nos affaires. Ce n’est pas ce que nous avions  prévu mais c’est agréable quand même.

Le soir, comme il fait chaud dans le chalet et froid dehors, nous n’avons pas le courage de faire la distance qui nous sépare du resto sous la pluie et nous mangeons une papaye, des bananes et des crackers. Oui, parce que nous avons toujours une papaye, des bananes et des crackers. Et ce n’est d’ailleurs pas la première fois que cela fait un repas. Nous accompagnons cela par des citrons chauds (les citrons verts de la papaye) et c’est parfait.

Le lendemain matin, il pleut. Cela s’arrête brièvement et nous casons une mini-randonnée avec les enfants pendant que Virginie repose son dos. A travers les nuages, on voit presque le sommet du Mont Kinabalu (4095m) mais c’est fugace. Nous repassons au chalet préparer les sacs pour les laisser à l’accueil et repartir randonner. Erreur, car quand les sacs sont prêts, la pluie est revenue.

3 Kota Kinabalu - Kinabalu Park 04

Nous tentons tout de même une sortie et rebroussons chemin après 500m car la pluie est battante.

Nous nous rabattons donc sur une autre activité: attendre un bus sur le bord de la route sous la pluie. C’est pareil qu’une balade sous la pluie mais plus statique. Au bout d’une heure, un bus vide s’arrête pour nous dire que les bus ne s’arrêtent pas ici mais plus loin. Donc les 2 que nous avons déjà hélés auraient pu mais n’ont pas voulu … Les 2 Anglais qui attendent depuis 2 heures au même endroit sont dégoutés, d’autant que les chauffeurs de taxi qui leur tournent autour se sont bien gardés de leur préciser cela.

Las de cette balade statique, nous négocions un taxi pour rentrer. Dans la plaine, le soleil est revenu. Les gens sont de nouveau dans la rue, l'Aïd est fini.

Demain, nous partons pour une île au nord de KK, vers la pointe de Bornéo, où nous espérons plonger avec des dugongs.

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