Retour à Windhoek, nous rendons le 4x4 et nous installons à l'auberge de jeunesse qui aurait besoin d'un petit coup (de jeunesse).
C'est encore une fin de voyage, comme les 12 précédentes, occupée par le relâchement, la logistique et le blog (le budget et les itinéraires sont à jour).
La Namibie nous a marqués par son immensité. Ce n'est pas si grand que cela en fait, un peu plus grand que la France, mais il n'y a que 2 millions d'habitants alors cela paraît ridiculement vide!
2 millions d'habitants mais quand même une quinzaine d'ethnies avec des tensions et des ressentiments.
Les paysages sont magnifiques mais, pour le futur développement, je proposerais que le ministère du tourisme Namibien fasse un stage de quelques jours en Nouvelle-Zélande. Juste pour découvrir le bon usage de quelques panneaux indicateurs, cela manque parfois, d'un petit plan ou d'une carte du parc à jour, comme cela, pour aider (mais pas trop pour gardr le côté baroude), et pour convaincre que le sourire est toujours agréable. Nous avons vu peu de visages et les visages souriants se comptaient sur les doigts d’une main.
Pendant qu'on y est, pour le futur développement, je pense qu'il ne faut pas hésiter à faire des hivers avec des nuits moins froides.
Les enfants ont adoré finir par ce pays car les animaux les ont tenu en haleine pendant tout ce voyage éprouvant. 6000 kilomètres de piste en moins d‘un mois (sans conteste les meilleures routes de graviers du monde!), du camping à la fraîche, une overdose de barbecues de saucisses et de viande rouge …
Bien sûr, avec le recul, on aurait bien rajouté un mois de plus au tour du monde afin de zapper le sud de la Namibie mais pour ajouter la bande de Caprivi au Nord-est, le passage par la Zambie, le Botswana et l'Afrique du Sud pour laisser la voiture à Johannesburg ou au Cap! Mais on était un peu juste au niveau temps! Un an, c'est trop court.
Nous avons déjà des destinations pour un prochain périple. Les enfants ont mis dans la liste le Japon, la Mongolie, l'Inde; de notre côté, nous voudrions aussi les emmener dans le Mustang au Népal puis passer au Tibet. Il faut retourner en Birmanie aussi, et puis on pourrait repasser par Tahiti pour aller en Amérique du Sud et en Amérique Centrale. Et quitte à tourner dans ce sens, une escale en Afrique finira la boucle. La fois d'après, on commencera par le Moyen-Orient avant de remonter par la Caspienne, traverser la Russie pour atteindre l'Alaska et découvrir l'Ouest du Canada.
Bref, il nous reste quelques projets de voyage, malgré un an sur la route.
Pour l'heure, nous allons faire nos 26 heures de voyage pour rejoindre Paris, passer le week-end en famille et avec des amis, faire un aller-retour en Belgique pour calmer la situation politique, acheter des bières et du pain cramique, puis redescendre dans le sud de la France pour goûter enfin à des températures clémentes, en famille de nouveau.
Nous allons laisser la scène médiatique à d'autres familles en partance (le jour de notre retour, demain le 22 juillet, c'est au tour de Marie, Damien et Clément de partir pour un an. On ne se connaît pas, juste par blog et mail). On les envie bien sûr … Nous avons l'impression que le jour de notre premier départ était hier.
On avait l’air de ça à Roissy:
On aura plus ou moins l'air de ça dans 2 jours à Orly, un peu plus fripés peut-être (les vêtements et la peau), mais indubitablement heureux de la chance que nous avons eue de vivre cette aventure à 4!