Swakopmund, plus grande ville de la côte (y a pas vraiment compétition non plus!), base d’activités comme le surf sur les dunes, les virées en avion, les croisières en bateau, la pèche, etc. Coincée au nord du désert du Namib, bordée par les dunes jaunes au Sud puis par le désert gris de la Skeleton Coast au nord, battue par les vents. Ville touristique donc, pas vraiment une destination typique africaine mais vraiment namibienne puisque c’est de nouveau une ville quasi-allemande. Tout le monde parle allemand, les bâtiments sont allemands, les commerces sont tenus par des allemands, les produits vendus allemands. Comme Windhoek et Lüderitz. Dans le reste du pays, ce sont les Afrikaners qui dominent, qui tiennent les fermes et les quelques commerces que l‘on trouve dans les petites villes, mais dans 3 villes du pays, les Allemands ont résisté. Les 2 communautés s‘évitent. Et les noirs? Les noirs vivent dans le pays mais pas encore du pays.
Pour nous, Swakopmund était synonyme de repos. Après 15 jours de route et déjà plus de 3000 kilomètres, nous voulions souffler un peu. Nous nous sommes posés dans une pension en centre ville qui nous a laissé ouvrir nos tentes dans le jardin à l’arrière. Que du bonheur! La voiture posée sur du gravier, pas de sable ou de boue ou de terre, de poussière. L’accès à une cuisine où l’on peut préparer à manger et manger sans se geler! Pas besoin de fermer la tente le matin ou de l’ouvrir le soir pendant 2 jours! Et surtout pas de corvée de balayage!
Ah oui, je ne vous ai pas dit. Certains modèles de voiture avalent la route, le nôtre avale la poussière. Et c’est un gourmand. Quand on sort d’un parc national, j’ai toujours peur que l’on se fasse arrêter pour vol, vu tout ce que l’on emmène à l’arrière. La porte du coffre ferme mal, elle n’est pas pourvue, comme tous les modèles de piste dignes de ce nom, de petits clips pour pressuriser la porte du coffre contre les ailes et assurer l’étanchéité, il n’y a pas de sas sur le côté pour un créer un petit vortex et une dépression dans le coffre, … Bref, tous les jours, lorsque l’on s’arrête au camping, avant même d’ouvrir les tentes, il y a la corvée de poussière. Il faut tout sortir du coffre, tout épousseter, balayer le coffre pour se débarrasser des kilos de sable. Pour corser le tout, nous avons un bidon d’eau qui fuit, donc la majorité du temps, le sable se transforme en boue. Malgré les sacs poubelle qui protègent tout le contenu, l’eau et la boue font leur petit effet.
A Swakopmund, c’est fini pour la piste, c’est la civilisation, pas de boue, la voiture ne bouge pas.
Alors comment on occupe le temps?
Lessive de 8 kilos de linge pour commencer, plus les sacs de soie, les draps et autres choses.
Rattrapage de blog aussi quand c’est possible, histoire de poster au moins Etosha mais pas tous les films. C’est la première fois que nous trouvons internet mais la connexion n’est pas encore optimale. Pendant que je blog, Virginie et les enfants sont au parc en bord de mer et Virginie se fait prendre en photo avec un noir trop content que l’Apartheid soit fini et qu‘un blanc et un noir puisse partager le même banc!
Un restaurant de poisson pour changer. Le resto est plein avant 18 heures, au coucher du soleil, et ferme à 20h30! Il ne faut pas se faire avoir.
Des pâtisseries allemandes, des Apfel Strudel, des Apfel Kuchen, des Streusels, …, matin, midi et soir, plus le gouter. Nous faisons aussi des stocks pour la route le dernier jour histoire de magnifier le pique nique et le 4 heures sur la route.
Le plein de provisions au Spar, ce qui nous a permis de tomber en panne de batterie. Le magasin était trop grand, nous n’étions plus habitués, nous avions laissé le frigo allumé dans la voiture et la batterie y est passée. Cela nous a permis de confirmer que le kit de secours pour la batterie que nous a donné l’agence ne marche pas. Nous avions déjà essayé de dépanner quelqu’un sur la route avec nos câbles mais nous n’avions pas réussi à démarrer leur voiture. Là, heureusement qu’un local nous a dépanné avec ses câbles.
Pour les visites, nous avons bien sûr profité des vols en avion au-dessus des dunes, avec vraiment de la chance sur le temps car le lendemain, quand nous avons quitté Swakopmund, nous n’avons rien vu sur la route tellement le gris du sable et de la poussière couvrait l’horizon. Vous verrez les photos dans le prochain épisode.
Nous avons aussi été visiter une galerie de cristaux, avec le plus gros cristal de quartz exposé au monde, des reconstitutions de galerie d’extraction, etc. OK pour les enfants qui ramassent toutes les pierres qu’ils trouvent.
Et nous avons été visiter la ferme aux serpents. C’est tout petit, mais cela contient tant d’espèces que c’est assez. Il y a aussi des scorpions, des araignées, une tortue, des caméléons, un varan, … Toutes les espèces les plus dangereuses du coin y sont. Le mamba noir, le boomslang, le mamba vert, le puff adder, le serpent zèbre ou cobra cracheur zébré ou naja noir, le python birman albinos, le water snake, le serpent tigre, le python d’Afrique du Sud de 6 mètres, les serpents de sable, les serpents de dune, …
Tous classés comme dangereux, ou extrêmement dangereux pour les 4 premiers, une heure de battement max pour une morsure de mamba noir. Tous habitant sur les terres que nous avons ou allons traverser. Bon, les photos de morsure et blessures nous ont bien calmés et nous nous sommes promis d’être plus prudents dans nos balades et nos jeux en extérieur. On ne sait jamais, même si c‘est l‘hiver et qu‘ils hibernent. Vous verrez au prochain article!
Nous avons croisé pas mal de voyageurs, surtout Sud-Africains et avons donc échangé nos plans pour le reste du séjour. Nous avons refait l’itinéraire et allons essayer de pousser jusqu’au Fish River Canyon.
Pour commencer la boucle du sud, nous allons contourner puis rentrer dans le Namib par l’Est. A tous ceux qui ont du temps et de l’argent, la descente du Namib par la côte, sur les dunes de bord de mer, avait l’air superbe vue d’avion et doit être exaltante.