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21 novembre 2010 7 21 /11 /novembre /2010 01:48

Voilà la carte de notre itinéraire en Argentine et Chili du 25/09/2010 au 21/11/2010. Il faudrait rajouter l'île de Pâques car cela appartient au Chili mais on lui fera sa section spéciale.

carte argentine chili

Cliquez sur Argentine - Chili pour afficher une carte interactive sur GoogleMaps

Nous prenons l'avion demain matin et nous en profiterons pour résumer nos impressions sur cet itinéraire. Je les rajouterai ici dans quelques jours.

20 novembre 2010 6 20 /11 /novembre /2010 00:15

1h30 de bus, c'est tout ce qu'il faut pour atteindre la côte depuis Santiago. Nous avons heureusement laissé la plupart de nos affaires à Santiago pour voyager léger, car la ville est composée de cerros (de collines) qu'il faut gravir pour atteindre notre auberge. Et cela grimpe! Il y a plusieurs ascenseurs en ville, comme à Lisbonne ou à Salvador, mais le premier jour, nous faisons les gaillards avec sacs sur le dos.

Une belle auberge nous attend, avec une grande chambre et des jeux pour les enfants (des cubes en bois), ce qui fait qu'ils ne veulent plus bouger de la journée. Comme Virginie est fatiguée, je pars pour arpenter la colline et faire les courses.

La particularité de Valparaiso est que toutes les maisons sont repeintes de couleurs vives. C'est beau et ça cache la misère qui règne massivement dans cette ville qui vit avec nostalgie sur son passé de grand port.

C16 Valparaiso - Port 01 

C16 Valparaiso - Rues 05

C16 Valparaiso - Cerros 02

Et comme il y a de nombreuses collines, cela fait un panorama de collines peintes:

C16 Valparaiso - Cerros 04

C16 Valparaiso - Rues 01

C'est beau de loin mais en fait les touristes sont plus ou moins concentrés sur 2 collines et le reste de la ville (80 %) est déconseillé. Bon, il faut dire que les offices de tourisme en rajoutent beaucoup sur l'insécurité. Les auberges distribuent des consignes de vigilance, etc. On nous avait déjà fait le coup à Rio et à Salvador ou à Buenos Aires, et là encore, nous ne trouvons pas la ville plus terrible que d'autres. On voit une différence dès que l'on descend du bus parce que le centre ville est très populaire, on ne rencontre pas la faune des employés de bureau des grandes villes, mais sinon pas de quoi effrayer le touriste.

 

Le deuxième jour, après une séance d'école difficile (il y en a), nous allons nous réconforter en cassant la routine des pique-niques (chips, sandwich jambon-fromage, pomme/banane) et nous nous payons un luxe oublié: un restaurant! Oui, un restaurant, et français en plus, où on mijote la viande et où l'on rajoute une sauce aux herbes plutôt que simplement la jeter dans le feu jusqu'à ce qu'elle soit noire (c'est pas honnête pour les cuisines argentine et chilienne, mais c'est la lassitude qui parle). Cela nous fait un bien fou, un menu entrée/plat/dessert à 5000 pesos chiliens. Au diable l'avarice.

Dehors, grâce à Louis qui ne regarde jamais là où on lui dit, nous assistons à un spectacle inédit pour nous: le cercle en ciel ou l'arc en ciel circulaire. Cela arrive quand le soleil est haut sur l'horizon et quand tous les autres trucs qu'il faut sont là où il faut quand il faut.

C16 Valparaiso - Cercle en ciel 10

C16 Valparaiso - Cercle en ciel 09

Avec le recul, heureusement que je n'ai pas mis la tête d'un des enfants sur la photo pour cacher le soleil, on aurait pu les prendre pour des anges et ce serait mentir sur la marchandise.

Pour continuer sur la lancée de cette journée de récupération, nous abandonnons l'idée de la virée à la plage (vue sur les tankers) et nous nous dirigeons vers la place centrale sur laquelle nous avons repéré des jeux pour les enfants. C'est parti pour des courses de voitures à pédales ou, joie ultime, de la chasse aux pigeons motorisée.

C16 Valparaiso - Jeux 04

C16 Valparaiso - Jeux 02 

C16 Valparaiso - Jeux 11

Un petit break pour les pigeons! Nous nous mettons à la recherche d'un coiffeur pour Louis et tombons par hasard sur le royaume des coiffeurs: une halle circulaire verticale, un Guggenheim de capilliculteurs, remplie de petites échoppes qui coupent, coiffent, frisent pour pas cher. On ne savait même pas que cela existait. Et on se demande encore l'intérêt!

C16 Valparaiso - Coiffeurs 01

C16 Valparaiso - Coiffeurs 03

Une petite glace pour le goûter, une nouvelle chasse aux pigeons pour digérer, des courses de fruits frais pour la première bonne salade de fruits depuis longtemps et voilà une journée bien remplie.

Demain, école et retour sur Santiago pour le musée des sciences et les courses pour l'Ile de Pâques. La famille Fourcade nous a donné rendez-vous sur le port de la seule ville de l'île pour une glace (encore!) à 4 heures dimanche en prétendant qu'ils avaient découvert les meilleures glaces du monde. C'est sûrement un piège!

17 novembre 2010 3 17 /11 /novembre /2010 18:45

Après 3h30 d’avion et plus de 2000 kilomètres, voilà Santiago, la chaleur, le bruit, la pollution.

C’est la première impression parce qu’après un mois hors des grandes villes, dans les plaines vides de la Patagonie, le choc est radical.

La ville s’étend à perte de vue, recouverte par un voile gris-brun qui empêche d’apercevoir à l’Est les montagnes pourtant hautes de 6000 mètres. Près de 40% des Chiliens vivent à Santiago et il y règne une grande agitation. C'est un peu chaotique, avec du vieux entouré par du moche puis du neuf:

C16 Santiago - Cerro Santa Lucia 03   C16 Santiago - Cerro Santa Lucia 01

Nous voulions de la chaleur, en voilà! Trop même car avec les 25°C de la première nuit, nous dormons finalement assez mal. Jamais contents quoi! Cela fait quand même du bien de pouvoir remettre les shorts et les sandales pour trainer en ville.

Après la visite du centre et des places historiques, avec au passage le petit cours d’histoire qui va bien sur les putschs militaires, la dictature, la dissidence, et les questions intéressées comme « ou est-ce qu’on mange? », un parc nous permet de souffler un peu.

C16 Santiago - Place de la liberté   C16 Santiago - Place de la constitution

C16 Santiago - Cerro Santa Lucia 04 

En fait, même si elle est assez agréable, cela ne nous dit pas trop de parcourir toute la ville; d'avoir trop bougé ces derniers temps, nous sommes las. Nous décidons de partir le lendemain sur la côte, à Valparaiso, pour voir la mer et jeter des cailloux dans l’eau. En plus, l’hébergement est bien moins cher que dans la capitale où tout nous paraît hors de prix.

Nous sommes de retour 2 jours plus tard, juste pour faire le MIM (musée des sciences interactives, un peu comme la Cité des Enfants à la Villette), des achats et prendre l’avion pour Rapa Nui.

C16 Santiago - MIM 01 

C16 Santiago - MIM 02   C16 Santiago - MIM 04

C16 Santiago - MIM 19   C16 Santiago - MIM 20

C16 Santiago - MIM 26

15 novembre 2010 1 15 /11 /novembre /2010 11:29

A Punta Arenas, nous nous installons dans une auberge à recommander, Hostel Independencia. Eduardo, le propriétaire, est très sympa et notre chambre est vétuste (vraiment extrêmement vétuste et c'est parce que nous voyageons depuis des semaines que nous fermons les yeux là-dessus) mais grande. Le poêle de la cuisine fait monter la chaleur jusqu’à l’étage et nos cinq couvertures nous écrasent suffisamment pour dormir. Super petit déjeuner et bons conseils. Nous décidons de ne rien faire pendant quelques jours, si ce n'est une escapade pour aller voir des manchots de Magellan.

C15 Punta Arenas - Isla Magdalena 47 

Escapade qui implique 4 heures de bateau sur le détroit quand même. Heureusement, le temps n’est pas trop mauvais, le vent présent comme toujours mais supportable et l’eau est plutôt calme.
Notre bateau est un ancien bateau de pêche plutôt confortable.

C15 Punta Arenas - Isla Magdalena 24 

A la surprise des marins, nous croisons 5 baleines qui passent d’un océan à l’autre mais pas de dauphins de Commerson aujourd’hui.

Arrivés sur l’île de Magdalena, nous avons droit à une heure pour déambuler au milieu des habitants protégés de l’île: les manchots de Magellan (que eux appellent pingouins de Magellan).

C15 Punta Arenas - Isla Magdalena 61 

C15 Punta Arenas - Isla Magdalena 41 

Les enfants vont essayer de communiquer avec les manchots avec plus ou moins de bonheur:

- celui-là n’est pas intéressé

- celui-là se demande s’il ne pourrait pas arracher un doigt ou deux pour se faire un goûter

Leur activité principale en ce moment, c’est couver et protéger les nids car les petits vont bientôt sortir (d’ici une semaine). Pour se distraire, Karaoké, baignade, sieste.

C15 Punta Arenas - Isla Magdalena 45   C15 Punta Arenas - Isla Magdalena 39

Dans le bateau, le cuisinier gave les enfants de coca, bonbons, trucs salés, clafoutis pendant que papa passe le temps en sirotant des piscos sour et du vin.

C15 Punta Arenas - Isla Magdalena 33 

Après-midi fatigante finalement alors que nous voulions nous reposer mais quelques joies sur l’île.
Le top pour les enfants:
- lorsqu’un manchot à qui Théo parlait s’est retourné et lui a déféqué devant
- lorsque les manchots se battent contre les mouettes
- lorsque les manchots nagent sous leurs pieds sur la passerelle

Le lendemain, virée à la zone franche pour voir si l’on pourrait acheter un appareil photo étanche pour faire des photos à Tahiti mais même en négociant et sans les taxes, les prix restent plus chers qu’en France. Tant pis.

Le reste du temps, nous préparons Santiago, l’île de Pâques, Tahiti, nous rattrapons toutes les séances d’école annulées par nos voyages récents. Du transit, quoi!
Mardi, départ en avion pour Santiago et les derniers jours en Amérique du Sud. Il nous tarde de remonter vers le soleil et la chaleur parce que nous couvons tous des maux de gorge.

 

Punta-Arenas.JPG

9 novembre 2010 2 09 /11 /novembre /2010 13:38

Premier bus de Puerto Natales vers Punta Arenas, c'est le réveil et le petit déjeuner. C'est la fête, on a trouvé du Nutella. En Argentine, patrie de la confiture de lait (dulce de leche), le Nutella a été banni et la vie a été rude. Au Chili, c'est la libération, ils vendent du Nutella, c'est un peu de réconfort pour les enfants (et les parents) qui en ont besoin ce matin. Le bus est surchauffé et il faut se déshabiller complètement, enlever les sous-vêtements polaires avant de se rhabiller normalement. C'est la gym du matin.

Au bout de 2 heures, on atteint le Nord de Punta Arenas et on change de bus. Dans le bus, nous avons la bonne surprise de retrouver Claire et Fouad, un couple de Français super sympas que l'on a déjà croisés dans le bus de El Chalten vers El Calafate, puis dans le bus de El Calafate vers Puerto Natales hier. Déjà 10 heures de bus ensemble! On ne se quitte plus, on va rajouter 11 heures de bus à notre vie commune! C'est un peu aussi grâce à eux que l'on va à Ushuaia parce qu'ils nous ont convaincus que la météo serait clémente. Saisonniers, ils se prennent régulièrement 2 gros mois de congés pour explorer la planète et ils sont en train de finir leur périple Sud-Américain. Cela nous fait plaisir de les revoir, les enfants sont contents. Ils peuvent faire les fous devant des Français.

Au bout de quelques kilomètres, on rejoint une côte: c'est le détroit de Magellan. On va le longer vers l'Est jusqu'à atteindre le point de passage par bac, à Punta Delgada. Cela fait tout drôle de remonter le détroit, cela fait penser à des trucs appris à l'école, à des épopées mythiques. Mes explications historiques ne rencontrent toujours pas de succès parce qu'elles ne contiennent pas le mot "bakugan". J'essaie de placer les mots "mutinerie de 2 des bateaux" ou "répression sanglante" pour capter leur attention mais cela ne dure pas. Pour ceux que cela intéresse plus, c'est le moment de relire cette histoire du premier passage Atlantique-Pacifique. Le bateau a fini le tour du monde en 3 ans sans Magellan qui est mort dans une bataille contre les indigènes aux Philippines. Techniquement, Magellan a été le premier à boucler le tour du monde car il avait déjà voyagé vers l'Est auparavant et avait donc croisé tous les méridiens.

Nous attendons ensuite le bac pour faire traverser le bus.

C14 Vers Ushuaia - Detroit de Magellan 04 

C14 Vers Ushuaia - Detroit de Magellan 01 

Le vent souffle et il fait froid mais nous restons sur la passerelle pour essayer de voir des dauphins de Commerson près du bateau.

Ce sera très furtif mais tout le monde est content:

La traversée dure 20 minutes. On aborde la Terre de Feu, toujours du côté Chilien.

C14 Vers Ushuaia - Detroit de Magellan 06 

Mes explications sur la Terre de Feu s’envolent avec le vent, les enfants recevront l’explication de leur mamie 2 jours plus tard sur Skype et demanderont encore le lendemain pourquoi cela s’appelle la Terre de Feu!

Il faut encore une longue route de « ripio » pour atteindre les frontières et une bonne heure pour passer les 2 douanes.

Du côté argentin, la route est goudronnée et nous atteignons rapidement Rio Grande pour changer de bus (encore!). Un arrêt nous pose au bord de l’eau! On est arrivé à Ushuaia?! Non, c’est le Lac Fagnano.

A14 Vers Ushuaia - 01 

A14 Vers Ushuaia - Lac 12 

On repart et c’est parti pour la montée; il faut longer le lac sur 90 kilomètres et traverser une dernière fois la Cordillère. A bord, c’est discussion et dessins animés. Tout le monde compte les kilomètres.

A14 Vers Ushuaia - Bus 08  A14 Vers Ushuaia - Bus 07

Et comme toujours, d’un coup, c’est la découverte de la baie d’Ushuaia.

A14 Ushuaia - arrivee sur la baie 

C’est le soulagement général, il est 20h, nous sommes excités et fatigués. Le vent souffle fort, il fait froid et il va maintenant falloir traîner les valises dans les rues en pente pour trouver un toit.

Une heure plus tard, 2 taxis plus tard, après s’être installés dans une auberge et l’avoir quitté 5 minutes après parce que les toilettes étaient dehors (à Ushuaia!), nous nous établissons enfin au chaud, en en prenant une au hasard. Nous croisons 2 fois Claire et Fouad qui vont d’auberge en auberge eux aussi.

Après un mauvais repas, c’est l’heure d’aller se coucher et de finir cette journée de voyage!

 

Vers Ushuaia

9 novembre 2010 2 09 /11 /novembre /2010 03:47

Route de El Calafate vers le Chili. Comme partout en Patagonie, la plaine est battue par les vents. Quand c’est le chauffeur qui conduit ce n’est pas monotone, c’est beau. Des condors sur les bords de falaises prennent les courants d’air chaud et tournent. Des Guanacos passent tranquillement. Au loin, on aperçoit les montagnes qui se jettent dans l’eau du côté chilien.

A13 - vers Puerto Natales 4 

Comme Marcellin m’a passé sa bibliothèque musicale, je fais des révisions ou je rattrape des impasses. Aujourd’hui, en surfant la discographie complète de Johnny, je me rends compte que j’ai fait de grosses impasses! Johnny, il dit: « cette force qui nous pousse vers l’infini ». Nous, on hésite à pousser jusqu’à Ushuaia; il y a comme une lassitude de bouger tout le temps. On pourrait se promener tranquillement à Torres del Paine, prendre le temps à Puerto Natales, se poser à Punta Arenas, … Laisser filer le temps quoi!
Hop, hop, hop ! C’est quoi ce petit coup de mou, là! Il faut réagir! Il y a des moments où il faut savoir ré-enclencher la première et mettre un bon coup d’accélérateur pour ne pas caler.
Topo-briefing-décision:
- Bon, on a pris un billet de bus pour Puerto Natales et on a rendez-vous chez une famille de Chiliens donc on va y aller.
- Torres del Paine, il a neigé il y a 2 jours, il y a 3 chances sur 4 que la pluie y soit, 4 chances sur 4 qu’on se gèle en camping sauvage si on veut éviter le refuge parce que c’est trop cher et 2 chances sur 3 que les enfants traînent des pieds car ils ne sont pas d’humeur trek en ce moment. Le plateau de la balance n’est pas bien lourd de ce côté!
Bon alors le nouveau plan est clair: au lieu de rester 4 jours à Puerto Natales dans la famille Chilienne et à randonner à Torres del Paine, on file plutôt vers la Terre de Feu, on zappe Torres del Paine, puis on reboucle sur Punta Arenas. Cela rajoute 30 heures de bus mais c’est le meilleur plan.
Un plan qui a mijoté 7 heures dans le bus est sûrement un bon plan.

A13 - vers Puerto Natales 6

Arrivés à Puerto Natales après un long passage de frontière (tous les passagers du bus), nous nous réjouissons d’abord de la sagacité de notre plan: le vent ici coupe à travers les vêtements. Les Chiliens sont fiers et font semblant de ne pas le sentir, mais ça gèle ici! Puerto Natales est une ville qui a du charme: elle borde des eaux claires, une péninsule montagneuse enneigée rend l’accès à l’océan tortueux, les montagnes au Nord barrent le passage, le soleil qui troue les nuages invente de belles nuances de gris. Mais c’est une ville très modeste, désolée dès que l’on s’éloigne du petit centre.
Priorité: prendre les billets de bus pour Ushuaia car la destination est courue. Le bus est le lendemain matin à 6h45! Ou alors le surlendemain mais 40% plus cher. Ben on ne va pas les voir longtemps nos Chiliens en se pointant au goûter et en repartant à l’aube! Il va falloir expliquer nos changements de plan, et avec un vocabulaire de 20 mots dont gracias et Hola, ça va être coton! Avec un peu de chance, en assemblant les 18 mots qui restent dans le bon ordre, ça fait la bonne phrase!
Après avoir gravi la petite côte qui mène chez nos hôtes, nous sommes accueillis par Alison, la plus petite de la famille qui est venue voir ce qu’on pouvait bien faire à vadrouiller dans Puerto Natales.

Dans le guide, ils disent: « rien ne peut vous préparer à la beauté de Torres del Paine! ». Normalement, cela fait un choc. Pour les enfants, pas besoin d’aller jusqu’à Torres del Paine (oh le bon plan!), le choc, ils l’ont eu en arrivant à la maison. Il a fallu bloquer Louis dans la petite entrée parce qu’il faisait demi-tour. Théo a perdu instantanément l’usage de la parole, a développé une raideur du cou incapacitante et peut-être même une éruption cutanée.
Pourquoi? Ben parce que leurs traîtres de géniteurs les avaient jetés direct dans la gueule du loup: on n’était pas dans un hôtel impersonnel où tout le monde s’efforce de les ignorer malgré le bruit qu’ils font; on était chez de vrais gens qui ne souhaitaient qu’une chose: s’intéresser à eux, leur parler, jouer avec eux.

Bon, le cadre était aussi pour quelque chose. La maison était vétuste, faite de bric et de broc, la chambre au fond avec 2 petits lits, ouverte au vent, promettait de douillets moments de veille! Pour les dérider, on les a envoyés jouer dehors avec les enfants de la famille et les voisins, mais au bout de 2 minutes de foot dans la rue sous la pluie et dans le vent, avec les chiens qui leur sautaient autour, ils ont supplié pour rentrer. On part en ville faire des courses avec Gloria et Alison. Alison paye un tour de train jouet au supermarché à Louis et il adore. Elle est contente car il a l’air plus heureux qu’avant. Puis avec le temps, ils ont réussi à se ré-ouvrir, à trouver des jeux dans lesquels ils pourraient inclure Alison qui mourrait d’envie de jouer avec eux. Elle s’est occupée d’eux comme une maman, leur préparant des sandwichs et leur pelant des pommes pour attendre le dîner qui n’arriverait pas avant 22 heures. Nous aussi, nous nous sentions un peu décalés pour cette première expérience chez des hôtes qui manifestement n’avaient pas grand-chose mais voulaient nous donner tout. Pendant que Virginie était partie faire des courses pour le repas du soir et pour le p’tit déj/pique-nique/goûter du bus du lendemain, j’ai pu discuter avec la maman qui préparait le gâteau pour le soir, puis, Oscar, l’homme de la maison, est rentré de son travail de conducteur de bac. Sur la première cigarette, il a attaqué d’emblée en sollicitant mon avis sur le niveau de démocratie de la France, sur la politique Sarkozy, … Il m’a cuisiné 15 minutes puis est parti prendre sa douche. Après cette entrée en matière, nous avons partagé le maté, une pomme, des sandwichs en discutant philosophie, politique, humanité, éducation, … Oui, oui, avec mes 20 mots de vocabulaire. D’autres voyageurs sont rentrés de balade et ont préparé le dîner du soir en discutant. Après la bénédiction, nous avons partagé le repas commun, famille et voyageurs, en écoutant leur vision de la vie, leurs anecdotes. Ils vivent simplement, possèdent un restaurant/pension qu’ils utilisent pour accueillir constamment des voyageurs sous leur toit. Ils prêchent l’ouverture, la simplicité, l’abolition des différences, la générosité. Vers minuit est venu le moment d’aller se coucher. J’ai retrouvé Virginie et les enfants (des pingouins aussi, venus prendre le frais) dans la chambre, en sous-vêtements polaires, chaussettes et écharpes, sous 5 couvertures. Les enfants se sont collés à nous, façon moules sur un rocher en pente (les lits étaient en pente) et nous avons passé une courte nuit. Le matin à 6 heures, lever, rangement des sacs puis course dans les rues en pente pour attraper le bus. Le vent se lève tôt et il nous a accompagné jusqu’au bus; sympa!

Malgré les premiers moments de gêne, cette expérience a été magnifique! Cette famille était enchantée de recevoir des enfants et ils nous ont offert plus que leur hospitalité, ils voulaient vraiment nous faire rentrer dans la famille. C’était chaleureux, simple, généreux et très touchant. Notre plus belle tranche de vie avec d’autres personnes depuis le début du voyage. Des gens extraordinaires. Cela restera gravé dans notre mémoire pour longtemps, dans celle des enfants aussi, pour plein de raisons. Difficile de tout raconter.

Le guide avait raison: « rien ne vous prépare à la beauté »!

 

Puerto Natales

13 octobre 2010 3 13 /10 /octobre /2010 11:55

Il est 13 heures, très tard donc, nous sommes super énervés de ce début de journée pourrie et c'est reparti pour l'Argentine! Formalités de douane Chilienne vite expédiées puisque l'on sort.

C'est tout d'abord la montée en ligne droite pour passer de 2300 à 4300 mètres entre les volcans. On prend de l'élan au début puis on se retrouve à 50km/h en fond de troisième!
En milieu de montée, nous sommes arrêtés par un 4x4 qui quémande de l'eau pour son moteur sur le bord de la route. Comme il voit que nous avons des enfants, il a pitié et ne nous prend qu'un peu d'eau. Il a l'air de croire que nous aussi nous allons péter une durite d'ici peu et que nous aurons besoin de toute notre eau pour survivre. Notre principal atout par rapport à lui, c'est que nous ne remorquons pas de bateau, alors que lui si! Mais qui peut bien remorquer un bateau en plein désert et le faire passer à 4600m? Il l'a un peu cherché quand même!

Dès la fin de la montée, tout est oublié! On passe le Licancabur, la terre est noire et rouge, de grosses pierres volcaniques s'élèvent.  Puis la terre vire au gris et les buissons jaunes reprennent le dessus, timidement, éclaircissant la couleur.

7 Traversée rerour - puna 1

C'est maintenant le retour du rouge, donc du rose avec les buissons, puis les premières gorges, et on tombe sur la lagune du salar de Pucsa. Les eaux sont turquoise, le vent fait des vagues et malmènent les volatiles.

7 Traversée rerour - salar pucsa 3 

Plus loin, les flamands roses cherchent leurs crevettes tandis qu'au bord de l'eau les vigognes broutent les buissons. Le vent fait des nuages de sel.

J'ai beau répéter "c'est beau" toutes les minutes, je ne me lasse pas de ce mantra. Je me délecte de ce paysage.
J'aimerais m'arrêter pour regarder mais Virginie a le souffle court (on est à 4600 m là) et on est censé tracer pour rattraper le retard du matin. Tant pis, je me remplis la tête. Je grogne bien un petit peu quand même mais je me résous à ne plus m'arrêter. J'aurais dû filmer le trajet en scotchant l'appareil sur le toit!

Après une gorge que j'avais oubliée depuis l'aller, on tombe sur la vallée et le salar de Tara! La route traverse une superbe vallée, borde le salar et contourne une montagne beige, rose et verte. Je l'avais prise en photo à l'aller, notamment le salar et ses lagunes bleu profond mais je n'avais pas vu la vallée sous cet angle.
Malgré les protestations, il faut que je m'arrête!

7 Traversée rerour - salar Tara 3

Non mais regardez cette route!

7 Traversée rerour - salar Tara 4

Je jubile intérieurement, j'en pleurerais tellement c'est touchant. J'adore cet endroit, ce vide et cette nature splendide. Je m'extasie malgré les 110km/h que nous sommes obligés de maintenir!

7 Traversée rerour - salar Tara 2

Après Tara, la terre vire au vert clair; un vert d'eau, avec ses buissons jaunes. Cela redevient un peu plus montagneux, de nouveau rouge, puis franchement orange.

Avant d'arriver à la frontière Argentine, on redescend sur le paso de Jama et on découvre le salar de Jama bordé par des falaises. Au fond, c'est l'Argentine.

7 Traversée rerour - puna 3

Formalités de douane Argentine expéditives de nouveau. On avale la route grande vitesse, c'est désolant mais nécessaire.

Faire cette route à cette vitesse, sans arrêt, sans promenade, relève du supplice!

Une fois les vallées verte et orange de Susques dépassées, les blanches Salinas Grandes traversées, on retrouve les couleurs caractéristiques des montagnes de la quebrada de Huahumaca.

7 Traversée rerour - col pumamarca 2 

Après le col, surprise, la descente va se faire dans les nuages. Dommage pour les couleurs. En même temps, l'humeur n'est pas à la photo aujourd'hui.

7 Traversée rerour - col pumamarca 9

Arrivée à Pumamarca et installation dans une auberge chère et bruyante. Nous avons fait la route en 5h30, douanes comprises. C'est carrément une honte. Nous payons bien cher notre imprudence dans notre gestion du liquide.

Le lendemain matin, petit marché local pour acheter des pulls pour la Patagonie avant de retourner à Salta.

5 Quebrada Humahuaca - marché à Pumamarca 

Au programme de Salta, les incontournables: faire la queue aux distributeurs, manger des glaces, manger au marché couvert, chasser les pigeons et flâner. On y est maintenant habitué et on aime ça. Comme toujours, nous nous disons que nous aurions pu prévoir beaucoup plus de jours à SP de Atacama.

Pour finir notre virée dans le Nord en beauté, la petite blague Aerolinas, c'est pour nous, ça fait plaisir. On se présente comme des fleurs à l'aéroport de Salta, bien désert, une heure avant notre vol et la gentille dame du guichet s'en étonne. "Quoi?!, une heure avant, c'est trop tôt ou trop tard?". Ben faut voir, ce vol a été annulé il y a un mois et demi, alors c'est un peu tôt pour le vol de demain.

Mais le sort a pitié de nous et nous laisse embarquer sur le vol LAN qui par chance part le jour même quelques heures plus tard!

La suite, c'est Buenos Aires dans le dossier Argentine.

 

La-plus-belle-route.JPG

11 octobre 2010 1 11 /10 /octobre /2010 11:25

Bon, pour tous ceux qui doivent comme nous faire l'école à leurs enfants ou se cultiver pour faire semblant de savoir des choses, voilà un résumé qui combine des maths, de la physique, de l'histoire-géographie, du français et d'autres matières, niveau CE2. Ceux qui comprennent passeront en CM1.

Il y a longtemps (fin du cours d'histoires, rangez vos cahiers), les mouvements tectoniques (je répète, tectoniques), ont façonné la surface de la Terre. Si, Si!

Regardez tous vers le Nord (tous!). A l'Ouest (à gauche), une haute chaîne de montagnes est en train de sortir, c'est la Cordillère de Domeyko (sur nos photos de flamands roses, on voit souvent le plus haut sommet, le mont Kimal, culminant à 4000m + 278 m=?); à l'Est, ce qui monte brusquement, c'est la cordillère des Andes et son altiplano ou sa puna (4200m + 200m =?) et sa chaîne de volcans, dont le Licancabur (5916 m), lui aussi souvent sur les photos, ainsi que le Lascar (5154m) mais aussi les Aguas Calientes (5924m) et l'Aramarachi (6046m).

Attention, étant donné que ces deux massifs sont en train de sortir, vous êtes en train de vous enfoncer entre les deux. Ne calculez pas la vitesse de chute, c'est trop compliqué et c'est effrayant. C'est la dépression pré-andine. Ce n'est pas grave, ça va passer. Vous êtes recouverts d'une bonne couche de boues volcaniques imperméables. Pas de chance, c'est une saison humide, donc il pleut. La pluie ruisselle sur les massifs, charrie des boues et des minéraux et, petit à petit, vous recouvre. Avec l'arrivée d'une période sèche, l'eau affleure, s'évapore et le sel cristallise, se cimente avec les poussières apportées par le vent. La neige des sommets andins donne de petites rivières, qui viennent créer des oasis dans le salar. Sous la croûte de sel, à 1,50m, un lac salin alimente aussi de petites lagunes. Comme l'air est très sec, on peut voir à travers les 70 kms du salar par temps clair.

Un peu plus au Nord, le vent a accumulé en strates du sable, du sel, de l'argile et a commencé à jouer avec. C'est la cordillère du Sel. Suite à des mouvements tectoniques (tectoniques), ces strates horizontales se retrouvent broyées puis sculptées par l'eau et le vent: c'est la vallée de la lune, la vallée de la mort et autres vallées avec des noms qui claquent.

Le tout fait partie du désert d'Atacama, un des endroits les plus secs de la planète puisqu'il reçoit, en moyenne, 1 mm d'eau par an.

Fin du cours, c'est la récrée!

Alors nous, pour la récrée, comme on avait notre voiture, on a fait:

1- exploration de la vallée de la lune, de ses couloirs souterrains, de ses gorges, de ses dunes, de ses endroits propices à casser de la caillasse, photographie du paysage toutes les minutes jusqu'au coucher du soleil (on passe alors du brun au bleu puis au rose, puis au violet, c'est magnifique). Exploration de la vallée de la mort et cassage de caillasse.

7 Atacama - vallee de la lune 38

7 Atacama - vallee de la lune 13

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2 - expédition jusqu'au Geysers d'El Tatio, 90 kms au Nord, à 4400m près de la frontière bolivienne, sous les volcans Linzor, Putana et Apagado. Ce sont les plus hauts geysers du monde, ils font partie de la ceinture de feu du Pacifique. Observation des fumerolles, des bouillonnements affleurants, des jets, des fumées, ... Louis, qui est fan de volcans, a pu se régaler. Baignade dans une piscine alimentée par les eaux chaudes (85°C à la source mais un peu moins dans la piscine) qui coulent des geysers.

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3 - aller embêter les flamands roses sur le salar, goûter le sel, regarder les nuages passer et guetter la pluie sur le salar

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4 - bien sûr, on a profité des structures de jeux avec une super de 5 toboggans différents! On l'avait bien vue le premier soir lorsqu'on explorait les faubourgs de la ville. Et en plus, il y avait un baby-foot à l'hôtel alors, bon, difficile de faire autre chose.

5 - on a presque fait l'observation du plus beau ciel du monde sur un télescope professionnel avec un guide. C'est-à-dire que l'on s'est inscrit à la séance de 20h - 23h, mais manque de chance, c'était un jour de nuages. Pas des petits. Alors tant pis, on fera mieux en Namibie!

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Je mentionne plus haut que nous avions notre voiture de location et c'est vrai que cela nous a permis de tout faire à notre petit rythme, différemment.
Par exemple, el Tatio (les geysers). Tout le monde doit se lever à 03h30 pour partir avec les circuits organisés pour y être à 6h00 sous prétexte que c'est plus beau et plus actif entre 6h00 et 8h00. Sauf que nous, entre 6h00 et 8h00, on ne l'est pas, actif. Alors nous, on s'est fait réveiller à 3h30 par les voisins qui partaient mais on n'a pas décollé avant 9h30. On s'était dit que comme ils emmenaient des tonnes de monde là-bas le matin, ça allait être la foule et cela ne nous disait pas. On pensait que, vu le trafic, la route devait être bonne et qu'on pourrait même être de retour pour midi. C'est-à-dire qu'on ne s'était pas levé à 4h00 pour voir qu'ils partaient tous en 4x4! Dans un éclair de lucidité, on a fait des sandwichs au cas où on voudrait prendre notre temps!
Au bout de 3 heures de route qui faisait gémir la voiture d'horrible façon, concentré sur les quelques espaces entre les trous, rigolant à la vue de quelques panneaux de limitation de vitesse à 70km/h, j'ai même proposé à Virginie de faire demi-tour! Mais bon, la route est belle quand on la voit à faible vitesse, les volcans, la neige, les vigognes, ..., on a serré les dents. Les enfants à l'arrière étaient plongés dans l'écoute de Charlie et la chocolaterie.
Au final, il n'y avait personne sur le site. Que nous! Alors c'est peut-être plus beau le matin mais on ne le saura jamais. Au retour, blasés de cette route de rallye, nous n'avons mis que 2h30, avec un seul dérapage plus ou moins contrôlé, c'est-à-dire plus contrôlé que celui du 4x4 qui s'était planté le matin même. On pouvait y aller à fond parce que la dépanneuse venait d'arriver sur site, alors elle pourrait toujours s'arrêter pour nous au cas où.
Pour ceux qui ont déjà été en Islande, la visite est inutile, pour nous, ça dépend à qui on demande!

La fin de notre séjour a été plutôt mouvementée. Il faut dire que, le temps de ces 4 jours, nous avons oublié tous nos réflexes de voyageurs. Nous avons retiré de l'argent le premier soir sans connaître les taux et savoir ce que nous avions. Nous avons changé d'hôtel et en avons pris un qui ne prenait que du cash; dans tous les restos nous avons payé en cash alors qu'ils prenaient la visa et nous n'avons pas retiré d'argent alors que les DAB sont plutôt capricieux ici.
Résultat, le jour du départ, plus de liquide, tous les DAB de la ville vides ou cassés après le long weekend de 3 jours qui a vu défiler maints Chiliens (tiens, on ne savait pas que c'était férié!). Nous voulions partir tôt le matin pour faire la route vers l'Argentine et arriver avant la nuit pour trouver une pension. D'autant plus qu'on pensait qu'il y avait une heure de décalage horaire. Quand on est arrivé au Chili, on ne savait pas qu'il y avait une heure de décalage (oh les nuls!). Le temps qu'on s'en aperçoive, il y avait eu un changement d'heures et il n'y avait plus de décalage horaire, mais ça on ne le savait pas. Quelqu'un suit? Bref, on voulait faire la route tôt mais on ne pouvait pas payer l'hôtel. Les enfants ont eu le temps de jouer au babyfoot entre 8h00 et 13h00! 5h00, c'est le temps qu'il m'a fallu pour:
- arpenter 20 fois les différents DAB de la ville, les tester avec ma Visa malgré le fait qu'ils étaient pour des Mastercard,
- discuter avec l'agent de sécurité, la fille du guichet, le responsable des prêts, la femme de ménage de la banque et comparer leur évaluation de la date et l'heure à laquelle leur DAB Visa allait être réparé (au mieux, pas avant le lendemain),
- toquer à la porte (à la limite de la défoncer) d'un artisan dont l'échoppe abritait un autre DAB Visa, en vain,
- supplier tous les magasins et hôtels de la ville de prendre ma carte pour me donner du liquide, en vain,
- appeler la France (la Sogé - votre conseiller est en formation; Visa Premier - il faut d'abord perdre votre carte puis nous mettrons du liquide à votre disposition, demain),
- organiser un transfert d'argent de banque à banque avec un français super sympa (celui qui tient le bar H2O) qui malheureusement ne connaissait pas son code guichet et succursale!
- supplier la soeur de notre hôtesse, qui tenait un hôtel en face et qui prenait la carte Visa, d'accepter mon paiement, puis supplier le père de notre hôtesse, qui tenait un hôtel à côté et qui prenait la carte Visa, d'accepter mon paiement, en vain, parce que c'est trop compliqué ...
- ...
Au bout du compte, une dernière supplique a fait flancher le père à 13h00.

Cela a failli nous gâcher la fin du séjour mais nous avions encore de la route à faire alors on a essayé de ne pas y penser.

 

SP de Atacama