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7 février 2011 1 07 /02 /février /2011 01:20

Dire que je me plaignais la dernière fois de ne pas avoir un petit malheur à utiliser pour écrire des articles! Quelqu’un doit veiller sur nous. Tout ce que nous demandons nous est accordé!

Commençons par le désert. Nous voulions du désert, on nous en a donné. Entre Robe et la Péninsule de Fleurieu, que du rien, du rien en grande quantité, avec quelques salines, balayées par un vent extrêmement chaud. La route droite, personne. Bon, une grande différence: ce désert est bordé par la lagune, c‘est le parc des Coorongs. Nous avons déjà donné dans la route défoncée qui ne mène à rien (sauf à un repère de mouches et de moustiques) alors nous nous abstenons de nous arrêter. Tout juste un stop à Méningie pour acheter une glace. Arrivés dans la péninsule de Fleurieu, après le passage en bac du fleuve Murray, le vent chaud n’est pas tombé, il fait toujours 40°C dans le camping-car. Nous nous arrêtons à Strathalbyn au milieu des vignes. La ville est mignonne, avec des maisons en pierres blanches, de beaux vergers, une ancienne voie de chemin de fer; un charme désuet. La chaleur a fait fuir tous les locaux et le camping s’est vidé. Nous allons mettre la climatisation pour faire descendre la température.
Là, j’ai le choix entre 2 options: (a) visiter un chai à 11°C offrant une gamme de rouges francs et forts, des shiraz, des shiraz sur-maturés, des assemblages avec du merlot et du cabernet, des blancs rafraichissants servis avec un peu de fruits de la région; ou (b) emmener les enfants à la piscine. Bon, pour une fois, j’ai pensé un peu à moi et j’ai emmené les enfants à la piscine. L’option (a), cela aurait été quelques minutes de plaisir que j’aurais payé ensuite pendant longtemps, et ce genre de plan, j’ai déjà donné!

Strathalbyn

Poursuivant le lendemain dans la région viticole de Currency Creek, nous faisons escale à Victor Harbor, station balnéaire des habitants d’Adélaïde, excellente structure de jeux avec une vraie vieille locomotive à vapeur, pour préparer notre séjour sur Kangaroo Island. Nous achetons les billets pour le ferry et faisons le plein de vivres. Un peu plus tard, sur la route vers l’embarcadère de Cape Jervis, le parc de Deep Creek offre une belle étape pour la fin d’après-midi car il regorge d’oiseaux, comme le kookaburra et son chant qui ressemble à un cri de singe, et de kangourous. Ils sont en bandes, plutôt craintifs et font de superbes bonds dès que l’on s’approche à moins de 20 mètres.

08 Deep creek park - kangourou 07

08 Deep creek park - kangourou 10

08 Deep creek park - kookaburra 05

Nous dormons sur le port, un œil sur le ferry qui nous emmènera le lendemain.

08 Cape jervis - ferry 01

L’arrivée sur Kangaroo Island se passe sans encombres, alors que le cyclone Yasi s‘approche des côtes du Nord de l‘Australie (je rajoute cela pour faire monter la tension de manière dramatique). Dès la descente, nous filons vers une plage pour manger. La plage de Pennington bay, superbe, fournit le cadre idéal. Nous cherchons dans les dunes des traces de reptiles mais ne trouvons rien pour l’instant.

08 Kangaroo Island - Pennington bay 04

08 Kangaroo Island - Pennington bay 11

Ayant déjà profité à loisir de koalas et de kangourous, notre quête animale se concentre sur les goanas (lézard de plus d’un mètre) qui habitent cette île.

Une halte au Nord Est de l’île, à Kingscote, pour acheter un dessert puis nous filons vers une autre plage isolée, Stokes bay, au centre Nord de l‘île. La route de gravillons pour rejoindre la plage se fait à faible allure et nous permet de voir des kangourous (bruns) et des wallabies (plus petits, 50cm de haut, gris foncés).

08 Kangaroo Island - Route de Stokes bay 03

A l’arrivée, la plage se cache. Il faut emprunter un défilé à travers la roche pour y accéder, ce qui réjouit énormément les enfants.

08 Kangaroo Island - Stokes bay 02

La plage est vide, magnifique, avec une petite piscine naturelle pour la baignade et la pêche aux crevettes et poissons.

08 Kangaroo Island - Stokes bay 04

C’est reparti pour une longue après-midi de jeux de plages, de plongée et de réflexion.

08 Kangaroo Island - Stokes bay 15

08 Kangaroo Island - Stokes bay 19

08 Kangaroo Island - Stokes bay 12

C’est au moment de partir que se passe l’improbable. Après avoir préparé nos affaires, nous nous apprêtons à prendre une photo de famille pour immortaliser cet après-midi de régal. Cette photo ne sera jamais faite. Se jouant des circonstances et de notre position isolée, le sort frappe, lâchement.

Instable, mal mis, l’appareil photo laissé seul avec le retardateur tombe dans le sable avant que la photo ne soit prise. Oh, pas longtemps bien sûr car je me précipite pour le reprendre; le mal n’est peut-être pas irréparable. D’autant que là, j’ai la présence d’esprit de ne pas aller laver l’objectif dans l’eau ou de ne pas fracasser le boitier par terre pour essayer de décoller le sable. Non! Avisé, je souffle… Des petites pépites de silice, fruits de la patiente érosion de la roche par le vent et la mer,  font leur chemin du devant de la lentille vers le derrière de la lentille. C’est joli, c’est irisé… C’est le drame!

Un cri puissant retentit (je ne peux pas transcrire le texte, c’est assez violent). Un protagoniste lâche un « maman l’avait dit que ça allait mal finir » qui rajoute au mélodrame.

L’appareil photo vient de vivre ses derniers instants. J’hésite à l’enterrer sur place, avec un petit mot, « TZ7, fidèle compagnon, ami inséparable, révélateur de bonheur » mais nous décidons d’emporter sa dépouille. Je suis inconsolable (en un seul mot car solable, ça ne veut rien dire).

A partir de là, mon séjour sur cette île maudite prend une tournure lugubre et il vaudrait mieux que quelqu’un d’autre raconte la fin du séjour car je pourrais manquer d’objectivité. Cela m’étonnerait fort quand même mais c’est possible.

Je m’y colle et on verra.

Quittant la plage avec le soleil déclinant, nous faisons la route de retour lentement, et la lumière douce jette des ombres fauves sur les champs de paille blonde, mettant en valeur les kangourous bruns qui sortent du bush. C’est bon, là, je reste positif, non?!

Les animaux sont nombreux dans le jour déclinant mais comme nous n’avons plus d’appareil photo, cela ne sert à rien! Hop, hop, hop, je dérape!

Nous passons une nuit très silencieuse dans le village de Parndana. J’ai tout le temps de me refaire le film de l’accident un million de fois. Mais il finit toujours mal.

Deuxième jour au paradis des animaux, nous faisons route vers le parc national de Flinders Chase. Celui-ci occupe toute la partie Ouest de l’île. 90 % des routes ne sont pas carrossables pour un camping-car, si bien que nous nous dirigeons vers le centre d’informations pour faire les balades qui en partent. Pas de chance, avec les incendies qui ont ravagé le parc il y a 4 ans (!), les balades sont en majorité fermées. Nous voulions faire la balade d’observation des platypus (ornithorynques) mais seule une baie d’observation sur les 8 est ouverte. Peu nous importe, c’est parti pour la balade. Il faut être silencieux pour ne pas effrayer ces bêtes peureuses. Les enfants sont mis à rude épreuve pendant une heure et demie car le silence n’est pas leur fort. Mais leurs efforts vont être récompensés! Ah ben, non, en fait! On n’en verra pas un! Seul un wallaby qui traverse le chemin devant Louis nous fera souvenir que nous sommes dans le bush. La plupart des arbres sont brulés et la régénérescence est très lente.

Les autres routes nous étant fermées, nous nous dirigeons vers le Sud du parc, vers le Cap du Couedic. Malgré le vent violent, nous allons admirer l’arche des Amiraux, sous laquelle s’engouffre une eau bleue, teintée de vert par l’écume de la houle. Des lions de mer y paressent. La photo serait magnifique. Les côtes sont recouvertes d’un lichen rouge, orange qui tranche avec le vert du bush, le bleu de l’eau et du ciel, le marron de la pierre. Cette photo-là aussi serait très réussie.

Nous nous dirigeons ensuite vers un site appelé « Remarkable Rocks ». C’est sublime. Surplombant la mer déchaînée, des formations rocheuses arrondies par les éléments reposent sur un dôme de granit et laissent voir des cavités tortueuses, des trous béants, des arches. Par endroit, on dirait que la roche a fondu. Le lichen orange recouvre aussi ces roches brunes et les enfants jouent aux koalas dans les cavités. A l’arrière, la terre du bush est jaune. Cela aurait mérité une bonne trentaine de photos.

La route de retour nous laisse voir que 90 % du bush du parc a brulé. Si j’étais de mauvaise foi, je pourrais dire que ce parc est un peu cher, avec son bush détruit, ses balades fermées, mais bien sûr je ne le dis pas. Ou alors pas trop fort. Et puis, c’est de notre faute, si cela se trouve, toutes les routes que nous ne pouvons pas emprunter mènent à des endroits de nature sublimes.

En tous cas, le parc de Flinders Chase réussit à préserver des sites naturels rocheux de belle manière mais ne donne à voir aucun animal de manière exceptionnelle.

En quittant le parc par les routes, je m’aperçois que les routes sont bordées par une bande de bush de 5 à 10 mètres de large, puis que celui-ci laisse place à des champs blonds. En dehors du parc de Flinders Chase, le bush a presque complètement été remplacé par des champs. Plus grand-chose de sauvage, quoi. 

Quelqu’un de mauvaise foi pourrait dire que l’île sauvage est recouverte d’une bande de bush au bord des routes pour faire croire, que le seul bush restant se trouve dans le parc de Flinders Chase mais qu’il a flambé à 90%. Ce ne serait pas joli-joli de conclure cela!

Enfin, on se demande où se réfugient les animaux!

Le plus sûr endroit pour voir des kangourous et des wallabies, cela reste le bord de la route. On peut bien les approcher parce qu’ils sont écrasés!

Des koalas, malgré l’explosion de leur démographie sur l’île, c’est assez difficile à voir bizarrement. A tel point que malgré nos plus vives réticences, nous nous rendons dans un des nature sanctuaries, des petits établissements privés qui s’apparentent à des zoos malgré leur nom, et qui font payer pour montrer les animaux qui vivent ici en liberté Alors que nous sommes sur l’île la plus sauvage soi-disant, ici, les koalas, il faut payer pour les voir. Enfin les koalas c’est vite dit. Il y a 2 chemins bordés d’eucalyptus dans lesquels nous apercevons 2 koalas perchés à 20 mètres et, heureusement, une maman et son petit qui dorment à 5 mètres de hauteur. Enfin, payer pour 4 koalas sur une île foisonnant de spécimens alors que nous en avons vus des dizaines en liberté, c’est fort. Le pire, c’est que dans ce parc, au mépris de toutes les injonctions que l’on trouve partout pour supplier les touristes de ne pas nourrir les animaux et mettre en danger leur capacité de survie, les gérants du parc s’assurent de la présence à toute heure de quelques wallabies et kangourous … en leur donnant à manger. La grosse honte de la mort qui tue. Les enfants peuvent donc s’approcher des wallabies et les caresser prudemment. Plus trop sauvages non plus les wallabies. Heureusement que je n’avais pas d’appareil photo pour prendre cela!

Pour finir la journée, nous nous rendons à Vivonne bay et nous installons pour la nuit.

La plage de Vivonne bay a été élue plus belle plage d’Australie par un prof douteux d’une université de Sydney. Elle n’en reste pas moins magnifique. Ce qui la rend belle en fait, c’est l’absence totale d’habitation sur le front de mer. La baie fait un beau demi-cercle, avec des falaises à chaque bout. Des dunes bordent la plage de sable blanc, quelques amas rocheux coupent la plage de temps de temps, l’eau est turquoise et les vagues assez fortes. Le matin, nous allons y rester seuls jusque midi, avant qu’une poignée de personnes n’arrive. Cela nous laissera aussi le temps de chercher des traces de goanas dans les dunes. Les enfants sont assez doués pour cela. Ils repèrent aussi les traces de wallabies, de kangourous (plus grands) et d’opossums. Mais pas les propriétaires!

Dans l’après-midi, nous empruntons la difficile route qui mène jusque Little Sahara. L’endroit est un désert de hautes dunes blanches, et quand on croit avoir monté la plus haute, une autre apparaît. Nous avons emmené la planche de body board et des sacs en plastique pour dévaler les dunes mais cela accroche trop. Le paysage est vraiment singulier et mérite le détour, voire plusieurs photos. Les enfants sur la crête de la dune, les enfants se préparant à sauter la dune pour la dévaler, les roulades dans la dune. Pas de photo de famille sur la dune, c’est trop dangereux, enfin!

Un autre moment important de cette visite de Little Sahara a été notre arrivée au bout de la route. Au moment où je m’apprête à me garer, Virginie aperçoit un goana traversant un chemin. Il est énorme. La bête avance rapidement en zigzagant et je n’ai que le temps de laisser le van au milieu de la route, de crier « tout le monde descend » avant de me ruer dehors. Quand les enfants arrivent, le goana s’est réfugié dans un taillis mais il est bien visible. « Il ne fait même pas un mètre, c’est pas un vrai », dit Louis. C’est vrai qu’il ne fait que 80 cm. « Les vrais font plus d’un mètre, ou alors ce sont des bébés ». Bon, ben moi, il me va le bébé. Comme une autre personne arrive, je me rue dans le camping-car pour aller chercher la carte de mon appareil photo et je demande en allemand à la personne de prendre quelques clichés avec son appareil sur ma carte. Il est alsacien, il me répond en français et me donne 2 photos. C’est chiche un alsacien! Mais bon, grâce à lui, nous avons nos photos de goanas. J’en aurais aimé une dans la longueur, mais bon, OK, …

08 Kangaroo Island - Little Sahara Goana 01

Les enfants concluent qu’en termes d’animaux, il ne nous manque plus que les très discrets échidnés et platypus, ainsi que le moins discret grand blanc! C’est pas faux et à mon avis, nous n’aurons aucun des 3 avant le départ. L’option «descente dans une cage pour voir les grands blancs» près de l’île Neptune a reçu un veto.

Pour fêter la découverte du lézard, nous allons nous-mêmes lézarder pour le restant de la journée sur la plage de Brown beach, seuls de nouveau. Pour nous y rendre, nous retraversons l’île vers l’Est en dépassant sans nous arrêter Seal bay. A Seal bay, pour 40$, on a le droit de regarder depuis des plateformes de loin les phoques sur la plage. Pour le double, on peut être accompagné pour se rapprocher de la plage. Comme nous avons déjà marché à côté de phoques en liberté en Amérique du Sud, nous filons.

Nous dormirons le soir à Penneshaw pour prendre le bac du matin à 8h30 et rentrer sur le continent.

Que conclure de notre séjour sur l’île?

D’abord qu’ils ont su préserver de belle manière quelques sites naturels. Ensuite que le côté sauvage vendu avec moultes opportunités d’observer des animaux nous a un peu déçu. Mais qui dit tourisme de masse impose des règles et des coûts pour préserver la tranquillité des animaux. Cependant cela transforme l’île en un grand zoo plutôt qu’en une contrée d’aventure comme nous l’imaginions. Enfin, je crois qu’il faut rajouter que la nature est plutôt cruelle envers les appareils photo.

Kangaroo Island 2

De retour sur le continent, nous filons vers Willonga, où se tient le samedi, dit-on, le plus grand marché de producteurs d’Australie!

Il y a bien un marché avec des producteurs de la région (lait, amandes, miel, raisins, fraises, pommes, prunes, courges en tous genres, tomates, …, agneaux, gibiers, et même de la saucisse donc une appelée French Toulouse!). Mais si des Australiens font le voyage jusqu’au petit village de Léguevin (31490), ils vont halluciner sur la taille de notre marché. Pareillement, si des maraichers de Léguevin font le déplacement jusque Willunga (SA), ils vont s’esbaudir du prix auxquels on peut vendre des légumes et des fruits!

Une fois fait le plein de frais, notre prochaine halte est pour la ville centrale de la route des vins au Sud d’Adélaïde: MacLarenVale. Nous y déjeunons de meat pies couronnées de prix mais indigestes. Comme le vent est trop fort pour profiter des plages de Maslins, nous nous rabattons sur un adventure playground, une super aire de jeux, pour que les enfants se défoulent.

Cela fait plusieurs jours que nous sommes coupés du monde et nous n’avons aucune idée de ce qui se passe en Côte d’Ivoire, en Tunisie, en Egypte, au Sud-Soudan?! Et qui a pris la tête du Top 14? Mais impossible de mettre la main sur une connexion internet. Quand enfin j’en accroche une le soir, je m’abonne et la met en veille pour en profiter après le coucher. Mon compte est totalement débité pendant que nous mangeons. C’est l’écœurement. J’attendrai le lendemain!

Sauf que le lendemain, c’est dimanche, le dernier jour avant de rendre le camping-car et nous n’avons pas une minute à nous. Pendant que les enfants enchaînent les bonds sur les jumping pillows, les bonds dans la piscine, les jeux dans le bateau de pirates, etc, nous vidons le camping-car, faisons les lessives, faisons les sacs, nettoyons le véhicule. Bref, nous passons tous une excellente journée bien remplie, chacun à nos activités favorites.

Demain, nous passons la journée à Adélaïde, le surlendemain, nous prenons un avion pour Sydney puis un autre pour Bangkok. Encore une étape qui se termine et avec elle la moitié du voyage!

31 janvier 2011 1 31 /01 /janvier /2011 02:10

Oh je vous entends déjà grommeler d’ici!
«  Alors, qu’est-ce que ce sera aujourd’hui? Le prix de la tomate, le tarif de la connexion internet, un tuyau sur un camping gratuit et une photo de plage et de coucher de soleil?! »

Lecteurs et lectrices bienveillants, vous n’en êtes pas moins agacés de ces répétitions, de ces récits de jours qui s’enchaînent sans variations. Si, si, je le vois dans les statistiques du blog. Je ne vous en veux pas; je pense la même chose. Cela semble être une maladie locale parce que les Lellu (une famille de tourdumondiste qui fait la même route que nous en Australie mais qui tourne dans le sens contraire pour les autres pays) se faisaient la même réflexion il y a quelques jours.
Les descriptions se ressemblent d’un jour sur l’autre, les évènements ne présentent pas un intérêt dramatique haletant, tout juste les animaux arrivent-ils à mettre un peu de nouveauté. Les titres sont à pleurer. Cela ressemble presqu’à du Lonely Planet (ouh, c’est dur ça), à des indications données aux Lellu sur les sites intéressants. Cela irait plus vite par mail!

Ce qu’il faudrait, c’est aller sur une ligne rédactionnelle mordante, incisive, des récits au scalpel qui couperaient à travers le T-Shirt Billabong, qui entailleraient la chair pour mettre à jour de l’humain, du réel!

Mais je n’y arrive pas. Pas d’inspiration. Juste du bonheur simple, sans fioriture, des moments doux. Et il faut beaucoup de talents pour transformer du bonheur simple en récit intéressant. Moi je préfère normalement m’appuyer sur les coups durs pour égailler les blogs. Et là rien! Les jours s’écoulent doucement et nous sommes contents. Nous râlons un peu pour avoir bonne conscience.
Bien sûr, un tour à Uluru nous aurait donné une occasion de méditer, de nous élever et de vous livrer des vérités simples qui vous auraient décroché la mâchoire comme un coup de boomerang. Mais là, je pense qu’il va falloir attendre la Thaïlande, un massage qui me remette d’équerre, un détour par un temple bouddhiste du Grand Véhicule, la rencontre d’un bodhisattva à ma mesure, et peut-être, peut-être, le début du commencement de l’atteinte de l’Illumination.

Bon, en attendant le miracle, voilà une autre série de banalités des gens heureux! Tant pis pour vous.

 

La sortie du Victoria vers l’Australie Méridionale s’est traduite par un double accroissement de 10. On peut rouler 10 kilomètres plus vite et il fait 10°C de plus. A l’arrivée à Mount Gambier, capitale volcanique du coin, le camping-car s’est transformé en four et les petits pains français sont cuits à point. Cela fleure bon! La première chose que l’on voit à Mount Gambier, c’est le lac bleu de toute beauté.

07 Southern Australia - Mount Gambier Blue lake 03

Il y a deux autres lacs de couleur quelconque et il fait bien trop chaud pour aller voir un lac marron! On pourrait aller faire un peu de spéléo dans les grottes et les rivières sous-marines de la ville mais il nous manque pas mal de matos pour cela. Par cette chaleur, un tapis rebondissant et une piscine sont bien plus indiqués. La clim dans le camping-car sera aussi la bienvenue. Quand toutes les corvées logistiques sont abattues, une bière bien fraiche ou deux vont apporter un grand réconfort. Quand je pense qu’on voulait aller dans le désert et qu’à 40°C dans le camping-car, on couine!

Mount Gambier

Le lendemain, la température augmente encore, il fait 35°C le matin, nous filons vers la côte pour prendre le frais.

Quand nous arrivons à Beachport, Louis s’écrie: « Oh on dirait le lagon de Bora! »

C’est vrai que l’eau est d’un beau bleu sur des centaines de mètres. Pas comparable quand même. Nous parcourons les 800 mètres de jetée pour nous chauffer un peu puis nous jetons dans l’eau. Enfin, nous avançons centimètre par centimètre dans l’eau. La différence avec Bora est sensible. L’eau est glacée mais elle fait du bien car nous cuisons sur la plage.

07-South-Australia---Beachport-01.JPG

07 South Australia - Beachport 03

Une fois rafraichis, nous faisons route vers le parc des lacs. Après 15 kilomètres de route défoncées qui mettent le camping-car au supplice (vraiment), nous atteignons le camp rudimentaire de Long Gully. Il ne donne pas envie. Il fait super chaud dans le bush et la mer est encore assez loin. Nous faisons la route de 4x4 à pied avec les enfants pour découvrir la côte.
C’est sauvage, avec, au choix, plage de sable, rochers, colline de coquillages. Cela pourrait être super s’il n’y avait toutes ces mouches australiennes, obsédantes, piquantes et désagréables.

07 South Australia - Long Gully 01

07 South Australia - Long Gully 04

07 South Australia - Long Gully 02 

Après la collecte de coquillages, nous reprenons la route du bush pour atteindre Robe. C’est une petite ville extrêmement accueillante, la température y est bien plus supportable, et elle accepte les campeurs que nous sommes. Douches publiques, jeux, parkings nous tendent les bras.

07 South Australia - Robe 02

Nous en abusons trop longtemps car, au moment de nous garer près du phare, en bord de mer pour la nuit, je manque le coucher de soleil. Je suis désolé! J'espère que vous pourrez vous en passer.

07 South Australia - Robe 08

Robe

28 janvier 2011 5 28 /01 /janvier /2011 13:23

Après Johanna Beach, la Great Ocean Road change radicalement. Les collines d’eucalyptus se jetant dans la mer laissent place à de longues falaises calcaires sur lesquelles se jettent des vagues déchainées. Cette portion de la côte est connue pour ces nombreux naufrages (surtout des anglais se jetant sur la roche pour leur dernier jour de traversée)  et elle porte le nom de Shipwreck Coast (côte des naufrages).

Avant de faire la côte, nous décidons de changer un peu de paysages en faisant une incursion dans les forêts humides à Beech Forest. Ils ont mis en place un système de passerelles qui permet de marcher au-dessus de la canopée (à 25 mètres puis à 47 mètres) pour voir les différents écosystèmes de la forêt.
Cela nous procure un peu de fraîcheur et nous fait du bien aux yeux. Malgré quelques rencontres effrayantes, cela a été plutôt plaisant.

06 Great Ocean Road - Beech forest 04 06 Great Ocean Road - Beech forest 07

06 Great Ocean Road - Beech forest 10

Revenus sur la route des naufrages, nous enchaînons les points de vue sur des formations rocheuses qui ont toutes subies les pires assauts de la mer.
Ce sont tout d’abord les 12 apôtres, 12 formations rocheuses issues de l’érosion, qui ne sont plus que 6 en fait. On peut voir les 2 premiers depuis Gibson beach.

06 Great Ocean Road - Gibson beach 03

06 Great Ocean Road - 12 Apôtres 07

06 Great Ocean Road - 12 Apôtres 04

Puis d’autres depuis le point de vue officiel.

06 Great Ocean Road - 12 Apôtres 13

Puis c’est Loch Ard Gorge (du nom du navire qui s’échoua dedans)

06 Great Ocean Road - Loch Ard Gorge 06

Le London Bridge, dont la première section s’écroula en 1990 sous des touristes

06 Great Ocean Road - London Bridge 06

Bon, comme je vous l’ai déjà dit, après notre séance de koalas, puis de forêt, mon appareil photo battait de l’aile donc je n’avais le droit qu’à une ou deux photos par site. Une pression insoutenable sur le photographe quoi! Si, si!

J’ai quand même été obligé de prendre autre chose que le paysage car Louis a réussi à débusquer un lézard énorme (30 cm) qu’on a d’abord pris pour un serpent.

06 Great Ocean Road - 12 Apôtres 22

Après une journée de visite bien remplie, nous voulions nous poser dans un camping officiel afin de bénéficier d’internet (il nous faut changer des vols pour Sydney, pour la Thaïlande, pour la Chine, etc), de jeux pour les enfants, d’électricité pour le PC et l’appareil photo, etc. Dans le coin, il n’y a que Port Campbell et ils en profitent un maximum. Pour un prix incroyable (le plus cher du séjour), le site n’a aucun jeu, un système internet défaillant (en clair, on n’a pas pu se connecter du tout) et un accueil à l’avenant. Les enfants se sont quand même bien amusés sur la petite plage du village pendant que je nettoyais le camping-car et rechargeais les batteries. Pas un souvenir mémorable.

 

Le lendemain, énervés d’avoir essayé de nous connecter à internet jusqu’au dernier moment sans succès, nous prenons beaucoup de retard et décidons de nous arrêter dans une grande ville pour nous connecter. Dans le coin, il n’y a pas trop le choix, c’est Warrnambool. La route passe par la Bay of Islands et ses innombrables îlots.

06 Great Ocean Road - Bay of Islands 02

Outre de bonnes connections internet, la ville compte un lac entouré d’une magnifique aire de jeux et de pique nique, ainsi qu’une grande plage, ce qui en fait une superbe halte.

06 Great Ocean Road - Warrnambool 01

06 Great Ocean Road - Warrnambool 02

Nous en profitons donc pour avancer notre billet de Sydney vers Bangkok et celui de Pékin vers l’Indonésie. Le dollar australien est tellement cher que notre budget fond à vue d’œil. Nous sommes obligés de faire une croix sur l’escapade prévue dans le centre australien, à Alice Springs et Ayers Rock car elle équivaut à un petit billet de 2500 quand même! C’est très dommage! Joëlle et Papi nous raconteront car ils y sont en ce moment.

Pour compenser, nous décidons de quitter la côte bientôt pour faire une incursion vers le Nord et vers la zone de Little Desert et Big Desert, afin de voir l’outback, la chaleur, les gros lézards, les villages abandonnés, les silos à grains vides et rouillés. Nous irons ensuite à Kangaroo Island pour faire le plein d’animaux avant de partir.

Nous apprendrons le lendemain que notre plan ne tient plus la route. Coup de tonnerre! Il y a eu des inondations dans le désert! Si, si, dans le désert. Le fleuve Murray, le 3ème fleuve navigable du monde, s’est laissé aller et a mouillé les routes qui conduisent dans le désert. Elles sont impraticables pour un camping-car! Cela nous fera des souvenirs. « Vous y étiez en quelle année en Australie? ». « L’année des inondations dans le désert, et vous? ». Ca donne de la contenance, à défaut de photos.

Bon, alors, nous ferons la côte. Il faudra se forcer à se baigner! 

En fin de journée, nous atteignons la pointe de Bridgewater cape, près de Portland. C’est une magnifique baie de sable blanc, isolée et tranquille. La baignade et le surf y sont possibles.

06 Great Ocean Road - Cape Bridgewater 30

06 Great Ocean Road - Cape Bridgewater 08

Nous allons aussi admirer la mer se jetant sur les rochers à Blowhole point et la fausse forêt pétrifiée.

06 Great Ocean Road - Cape Bridgewater 01 06 Great Ocean Road - Cape Bridgewater 04

Finalement, nous couchons sur la pointe, à Blowhole point. La nuit est superbe, sans nuage et le ciel magnifique.

06 Great Ocean Road - Cape Bridgewater 15

Le vent se lève et secoue le camping car. Nous aurions pu nous douter que cela arriverait car il y avait des indices.

06 Great Ocean Road - Cape Bridgewater 22

Demain, nous quittons le Victoria pour la dernière section du voyage. Pas de désert donc, mais une île pleine d'animaux en ligne de mire.

26 janvier 2011 3 26 /01 /janvier /2011 13:24

Après avoir fait réparer le camping-car, nous sommes prêts à reprendre la route vers l’ouest. A quelques dizaines de kilomètres de Melbourne commence la Great Ocean Road et ses plages de surfeurs. Près de Torquay se trouve Bells Beach, la plage où s’organisent les compétitions pro. Aujourd’hui, les vagues s’écrasent trop rapidement sous le vent et la plage est sauvage. Pas de surfeurs blonds en vue. Nous continuons vers Anglesea, autre village côtier ayant la particularité d’abriter des familles de kangourous sur son golf. Les touristes en tongs ne sont pas les bienvenus sur les greens et fairways où se baladent les animaux (les kangourous), mais acceptés sur le parking.

06 Great Ocean Road - Anglesea golf 04

Drôle de spectacle que de voir les golfeurs swinguer et lancer la balle au pied de groupes de marsupiaux placides. Que dit la règle si un kangourou cache la balle dans sa poche: 1 ou 2 points de pénalité pour balle perdue, où droppe-t-on si l’animal se déplace?

Après le goûter, nous essayons d’aller profiter de la mer, mais il fait vraiment trop froid aujourd’hui. Une petite baignade juste pour mouiller les maillots!

Tous les villages affichent invariablement leur refus de faire de la place aux campervans dans leurs rues mais nous trouvons dans le parc national du Great Otway un emplacement de camping sauvage très accueillant (Big Hill, 10 kms dans les terres au niveau de Lorne sur la route de Deans Marsh). Comme il fait frais, nous passons le reste de la journée à jouer à l’intérieur, à écouter des histoires et lire des livres. C’est le bonheur paisible.

Le lendemain, nous descendons faire l’école au bord de la plage à Lorne et tester leur aire de jeux.

06 Great Ocean Road - Ecole à Lorne

Théo et Louis se font un copain et se défoulent un peu. Nous faisons quelques courses car demain c’est l’Australia Day et tout est fermé.

Après le repas, nous partons à la chasse aux koalas. Bon, ce n’est pas trop difficile car des groupes logent près du village de Kennett River.

Là ce n’est pas un vrai

06 Great Ocean Road - Drole de Koala 01

Mais très vite on peut voir ces boules de poils, posées dans les arbres, immobiles la plupart du temps, se grattant mollement dans les phases d’activité, mâchant une feuille distraitement. Les forêts d’eucalyptus sentent assez forts et les koalas logent haut. Les photos sont en contre-jour.

06 Great Ocean Road - Koala 02

Nous nous mettons alors en chasse de la perle rare: le koala à terre, en train de changer d’arbre. Œil de Perdrix, comme on l’appelle, Virginie de son nom de baptême, lance le cri secret plus haut sur la route. Les petits et le grand (j’ai hésité avec « le gros » mais c’est inexact) se ruent sur ses talons. La perle rare est là, dans les fourrés. Nous nous approchons lentement et nous avons beaucoup de mal à retenir Louis de se jeter directement sur la proie. Nous leur apprenons à respecter les animaux sauvages et à leur laisser de l’espace. La leçon n’est pas aisée. Toujours est-il que des minutes magiques commencent, les enfants établissant le contact puis nourrissant le koala.

06 Great Ocean Road - Koala 10

06 Great Ocean Road - Koala 08

Voilà un extrait des milliards de films que j‘ai commencé à trier.

Ces moments de grâce sont brusquement interrompus par l’arrivée d’un couple de jeunes allemands qui nous ont repérés. Comme des chiens dans un jeu de quilles, ils viennent se placer devant les enfants et commencent à  prendre des pauses en caressant le koala. Celui-ci, surpris, remonte d’un coup, effrayant la grosse cruche (c’est le nom que Virginie lui trouvera alors que plein de mots en « asse » me passaient pas la tête). Elle lui tend alors les bras ouverts en l’invitant à sauter. Puis c’est le tour du gros lourd de gratter le dos de l’animal en regardant l’appareil photo. A ce moment, le koala se retourne et regarde cet hurluberlu. Secrètement, j’espère qu’il va lui balancer un bon coup de griffes (qu’il a fort longues) mais le koala est un animal paisible et craintif (dommage!). Il se contente d’échapper à l’étreinte en montant dans l’arbre. Déçus, les malotrus s’en vont en gloussant, plantant les enfants en bas de l’arbre. Nous restons tous bouche bée. En 2 minutes, ils ont fait fuir le koala que nous admirions prudemment depuis un bon moment. Sans la moindre marque de respect pour le koala ou les enfants, ils ont saccagé ce pur moment de bonheur. Difficile ensuite d’expliquer aux enfants qu’on ne doit pas toucher les animaux sauvages quand les adultes se comportent comme des sauvages. Le mot « cruche » va canaliser l’attention et la déception pendant des heures car il fait beaucoup rire les enfants et ils vont en abuser.

Nous faisons ensuite un petit détour par la plage de Wye River mais le vent et l’air frais ne sont pas engageants.

Le soir, nous trouvons un autre emplacement de camping dans la forêt d‘eucalyptus (1km avant Separation Creek sur la petite route cachée de Wye Rd). Aux alentours se trouvent des koalas et des perroquets de toutes sortes. Il se met à pleuvoir donc nous reprenons la routine des livres et des histoires à écouter qui nous va si bien. Théo en profite pour finir son premier gros livre (Harry Potter, tome 1, commencé il y a 4 jours). Il l’a dévoré et il attend maintenant avec impatience les tomes suivants que sa tante Sara va lui apporter en Thaïlande.

 

Le lendemain, le soleil revient. Ecole devant la plage (c’est la routine) puis nous repartons sur la côte à la recherche de koalas vers le phare du cap Otway.La côte a bien plus belle allure sous le soleil. Sur la première partie, jusqu’au Cap, ce ne sont que collines qui se jettent dans la mer et petites criques pour surfer entre. La route longe la côte et permet de s’arrêter à loisir mais pas de se baigner.

06 Great Ocean Road - côte 01

06 Great Ocean Road - côte 07

Notre arrêt pour le déjeuner sera pour Apollo bay. C’est la plus grande plage de sable de cette côte et elle possède aussi un beau site de plein air sur lequel les familles australiennes sont venues profiter du jour férié: l’Australia Day. Pour nous fondre dans le décor, nous faisons un barbecue et passons du temps à jouer. Nous n’avons pas de petit drapeau à agiter mais nous sommes au maximum de l’intégration.

Nous voulions visiter le phare mais l’augmentation du prix de l’entrée de 100% aura raison de nous. Sur le chemin, en revanche, nous allons pouvoir satisfaire pleinement notre envie de koalas.

Après avoir photographié quelques spécimens dans les branches, puis nous être enfoncés dans le bush pour traquer 2 koalas qui grognent, Virginie nous rappelle car un koala descend. En fait, il va descendre, s’approcher et passer devant nous pour traverser la route et remonter dans un arbre plus loin. Nous sommes aux premières loges pour assister au spectacle!

06 Great Ocean Road - Koala 29

06 Great Ocean Road - Koala 30

Mais ce n’est pas fini. Au moment de repartir, Virginie repère un autre koala qui a l’air de descendre. En fait, c’est une maman et son bébé qui procède à la descente.

06 Great Ocean Road - Koala 33

La descente n’a pas l’air facile:

20 minutes plus tard, la remontée non plus:

La maman était inquiète de ne pas voir remonter son petit mais la fin est heureuse (c’est bon vous pouvez pleurer, c’était fort en émotions).

06 Great Ocean Road - Koala 39 06 Great Ocean Road - Koala 40

06 Great Ocean Road - Koala 41

Cette petite séance de koalas m’a coûté une batterie d’appareils photo et une moitié de celle de secours, si bien que plus tard, lorsque nous arriverons sur les joyaux de la côte, je serai vraiment limite!

Pour l’heure, nous nous dirigeons vers le camping de Johanna beach, un camping en retrait plein de surfeurs qui font la fête, jouent de la guitare (moins bien qu’ils ne surfent). La plage est belle mais battue par des vagues puissantes et envahie de taons. Un beau coucher de soleil quand même!

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23 janvier 2011 7 23 /01 /janvier /2011 18:25

TOUJOURS LA FETE D'INTERNET DONC VOILA LA SUITE - ATTENTION IL Y AURA ENSUITE UNE NOUVELLE COUPURE DE L'INFORMATION PENDANT PLUSIEURS JOURS ALORS LISEZ LENTEMENT !

 

Jour 6 - autant le début de journée était prometteur avec la visite du musée, autant le reste de cette journée de fête a tourné court. Pas un seul magasin sur notre route, à part pour acheter des toasts. Notre étape du jour devait être à Mallacoota, petite baie perdue du Nord du Victoria. Après avoir fait un détour pour y arriver, nous nous apercevons que le camping est plein à craquer. Nous ne comptions pas y aller de toutes façons; nous, on campe sauvage. Cependant, un énorme panneau stipule que le camping, le caravaning, le camping-caring ou simplement dormir dans sa voiture est strictement interdit dans toute la région. C’est soit une place au camping, soit 100$ d’amende. Pas sympa Mallacoota, et en plus il fait moche. Après avoir regardé les pécheurs découper leurs poissons et nourrir les pélicans, nous reprenons la route sans but précis.

La route traverse des forêts sans chemins de traverse, des villages affichant le même panneau d’interdiction formelle de séjourner ailleurs que dans un camping. La plupart des maisons sont à vendre, tout comme les fermes. Il doit falloir un moral d'acier pour habiter ici.

Nous nous arrêtons finalement à Orbost, 2000 âmes mais un camping, et y faisons escale. Avant de nous installer, nous faisons une pause dans un jardin avec aire de jeux pour les enfants. Nous y rencontrons de nouveau le couple de français que nous avions vus à Jervis Bay. Ils ont envie de continuer la route ce soir et de pousser plus encore cette nuit. Pas prudent de rouler de nuit; pour nous c’est l’arrêt au camping obligatoire. Nous sommes fatigués de rouler. 2 nuits de suite dans un camping payant, c’est inadmissible. Heureusement que nous en avons profité dans la Nouvelle Galles du Sud.

04 Victoria Est - Orbost 03

Pendant ce temps, Papi et Joëlle ont passé la journée aux Internationaux de Tennis de Melbourne à supporter les français engagés. Ils ont passé une très bonne journée sur les petits cours pour voir Gasquet / Mannarino à côté du coach de Gasquet puis Mahut en fin de journée à côté du groupe France avec Clément. Sous le soleil en plus.

 

Jour 7 - nous sommes toujours à la recherche de provisions de fruits et légumes frais. Nous atteignons enfin une ville plus grande, Lakes Entrance, un port qui marque le début de la 95 mile Beach (oui, la plage de 140 kilomètres) et de la région des lacs.

04 Victoria Est - Lakes Entrance 06

Point de fruits frais en revanche, que des choses importées d’autres pays (par A380 vu le prix) ou d’autres états. Il faut dire que dans cette région du Victoria sévit une mouche à fruits qui détruit les récoltes. Les seuls vergers accrédités échangent leur production contre des fortunes. Nous faisons quelques bakeries sans succès, j’attendrai mon gâteau.

Après un bon Fish & Ships tout frais péché, nous franchissons la passerelle enjambant le lac, puis la dune pour atteindre la fameuse 95 mile beach. 140 kilomètres donc s’étalent vers le sud mais 50 mètres de plage surveillée seulement donc c’est la foule. Les vagues ne se prêtent pas vraiment à la glisse aussi n’y restons nous que quelques heures. En plus, il y a des serpents.

04 Victoria Est - Lakes Entrance 03

04 Victoria Est - Lakes Entrance 04

04 Victoria Est - Lakes Entrance 02

Un arrêt dans un MacDo (le seul croisé depuis 6 jours! Mais enfin comment font-ils pour survivre?) permet enfin d’accéder à internet, de se bruler la langue sur un café dégueulasse et de voir le retard que nous prenons sur tous les messages. Mais le manque de bande passante ne permet pas de mettre à jour, tout juste de rassurer quelques proches.

Alors c’est reparti pour la route et la litanie des panneaux d’interdiction de camper. Le Victoria a une autre particularité sur la route. Si on évite les camions transportant du bois et ceux transportant du lait, on peut faire de la lecture en lisant les panneaux de bord de route. C’est assez répétitif et pour tout dire très lassant. Tous les 500 mètres, un panneau vous rappelle que « laisser conduire le sommeil conduit à la mort », que « conduire les yeux fermés est imprudent », « fatigué, une micro-sieste s’impose », « clignement d’yeux, une microseconde suffit à mourir », « êtes-vous mortellement fatigué? », etc. On voudrait bien s’arrêter pour dormir, nous, mais c’est formellement interdit partout!

Enervés par cette région des lacs, nous avons décidé de rejoindre la péninsule se trouvant au sud de Melbourne, le parc de Wilsons Proms. Au programme, balades dans le bush et plages.

A Johnsons town, nous trouvons un verger qui vend ses fruits. Comme il nous reste 10 pépites d'or de 100 grammes chacune, nous arrivons à négocier 4 pêches et 3 prunes.

A Sale, nous trouvons une bakery qui fait des gâteaux qui feront l’affaire.

Après avoir testé maints chemins de traverse pour camper conduisant à des fermes, nous nous arrêtons dans la ville de Yarram, qui possède une superbe structure de jeux pour les enfants, et qui n‘annonce aucune menace contre les campeurs. Après s’être bien défoulés et avoir dîné, nous mangeons les gâteaux d’anniversaire et Louis me laisse souffler les bougies, enfin l’allumette. Nous nous établissons sur le parking du centre, près de la piscine.

04 Victoria Est - Yarram anniversaire 01

Très bonne nuit, rythmée par les beuglements des vaches toutes proches et les quintes de toux de Virginie, toute proche elle aussi.

Nous apprendrons plus tard que le couple de français a aussi fait escale à Yarram au même moment mais forcés. Sur la route nous avions remarqué un kangourou sur le bord, à 30 kms de Yarram. Ce sont eux qui l’ont embouti de nuit, après nous avoir quitté à Orbost. Ils suivaient un camion, le kangourou s’est jeté devant eux. Ils ont pu faire les 30 derniers kilomètres avec le radiateur cassé mais ont été forcés de passer 2 jours à Yarram pour les réparations. Ne pas rouler de nuit, surtout ne pas rouler de nuit.

 

Jour 8 - Nous reprenons la route tôt pour arriver au parc le plus vite possible. Dans notre précipitation, nous oublions de faire de l’essence, chose que nous découvrirons trop tard, arrivés au parc.

A l’entrée du parc, nous arrivons à obtenir une place de camping pour la nuit (coup de chance) et nous pouvons donc nous engager dans la péninsule. Au début nous y allons à vive allure puis quand le manque d’essence se fait jour, nous prenons le temps d’admirer les brins d’herbes sur le bord de la route. Les panneaux indiquent qu’il faut se méfier des traversées de Koalas, d’émeus, de kangourous, de wombats. Avec tout ça, on aurait tort d’accélérer.

04 Victoria - Wilsons proms 01

Le camping de Tidal river est bondé mais très bien organisé et assez silencieux. Il est rempli d'oiseaux et notamment de Rainbow Lorikeet que les enfants épient.

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Nous profitons de notre journée à la plage pour engranger des heures de lecture, de surf, de rien du tout. Pas d’école aujourd’hui car nous sommes partis tôt. Les enfants sont de nouveau les derniers sur la plage. Sur la photo, ils sont au fond à gauche.

04 Victoria - Wilsons proms 23

On voit mieux de près qu'ils jouent à se battre. Il est temps de rentrer.

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04 Victoria - Wilsons proms 10

J’en profite pour écrire 3 pages de blog couvrant les 7 derniers jours où nous n’avons pas eu internet et pour monter le film sur les kangourous assisté d'un perroquet. Avec un peu de chance, je pourrai mettre cela en ligne un jour!

04 Victoria - Wilsons proms 28

A ce propos, j’aimerais m’excuser pour la recrudescence de fautes d’orthographes. Je ne trouve plus le temps de taper les articles, ni de les relire; lorsqu’un accès internet rudimentaire se présente, je publie sans voir le résultat. Bref, ça ne va pas. C’est déchirant de relire ensuite les textes remplis de fautes, alors que tous les matins je mets Théo sous pression pour améliorer son orthographe. Il va falloir que je révise sa leçon sur les participes passés. Honte à moi! Je vais encore me faire mal quand je vais relire cet article dans une semaine!

Pour en revenir à cette journée … nous nous sommes enfin posés après quelques jours de route et nous vivons à la mode australienne. Barbecue, apéro, plage, dans cet ordre et dans le désordre.

Nous retrouvons le couple de français qui partent comme nous demain pour Melbourne. Ils nous parlent d’un plan pour dormir sur la plage de St Kilda à Melbourne Sud et on s’y donne rendez-vous.

Le soir, nous aurions voulu aller voir le coucher du soleil du haut du point de vue mais il faut utiliser la voiture et nous n’avons plus d’essence. 

 

Jour 9 - pas de chance aujourd’hui, une dépression s’est installée sur la péninsule et le vent monte. Nous partons tout de même à la chasse aux traces d’animaux. La balade doit nous emmener dans une forêt d’eucalyptus et nous sommes décidés à traquer les koalas.

Le mauvais temps nous fait bifurquer sur une autre balade, celle qui permet d’admirer le point de vue. Il est aujourd’hui sous la brume et la bruine mais les yeux acérés de nos explorateurs repèrent des excréments de wombats qui sont de très bon augure. Pour la traque. Et effectivement, pendant la balade, nous en verrons plein d’autres… des excréments de wombats.

OK, le temps est contre nous. Ben tant pis, on va filer sur Melbourne.

Enfin, on va rouler doucement, en roue libre dans les descentes, pas trop vite dans les montées pour ne pas tomber en panne d’essence trop vite. Une grosse impression de déjà-vécu à Valdès (Argentine). Comme le dit un philosophe moderne « ça ne finira jamais » (Johnny - 2002).

Le reste de la route est égaillé par les tiroirs du camping-car dont les fermetures sont cassées. Dès que je tourne à gauche les tiroirs s’ouvrent, au risque de casser toutes les assiettes, et les tiroirs eux-mêmes d’ailleurs. La planche de bodyboard tente de bloquer un tiroir, le pied de Théo un autre et finalement il faudra que Virginie émigre à l’arrière aussi pour bloquer le troisième.

C’est une longue route en fait car les banlieues commencent tôt et les embouteillages aussi. Il nous faut beaucoup de temps pour atteindre la plage huppée de St Kilda où nous sommes supposés retrouver le couple de français. La plage et la marina sont bondées, des limousines Hummer de 8 portes défilent. Cela ne ressemble pas à un endroit où on peut dormir gratuit ça! Après avoir tourné longtemps, nous abandonnons, non sans gouter au lieu une dernière fois en profitant des aires de jeux de bord de mer.

Il faut ensuite traverser Melbourne un samedi soir pour aller dans les banlieues Nord-Ouest, pas trop loin de notre loueur afin de faire réparer les tiroirs le lendemain. Quand nous arrivons à Sunshine, le camping Big4 est plein, tout comme tous ceux de Melbourne ce soir. Le gars à la réception se moque de moi. « Vous débarquez à Melbourne pour la deuxième semaine du tournoi de tennis sans avoir réservé?! Vous êtes un touriste ou quoi? ».

Là, il y a un petit moment de lassitude. Melbourne est une énorme ville, il va être très difficile de se cacher sur un parking. Comme on réfléchit mieux le ventre plein, nous nous préparons un repas sur le parking d’un super marché. Puis nous commençons à errer dans les rues de Melbourne, en tournant dans différents quartier autour du camping. Nous ne sommes pas vraiment dans les quartiers chics et l’option parking public a l’air plutôt hasardeuse.

Au bout d’une heure et 10 kilomètres dans un petit périmètre, à bout d’options, nous nous engageons dans une petite impasse et demandons à un habitant si nous pouvons nous garer devant chez lui. Il est plus que content de nous rendre service, nous explique comment nous garer pour être hors de portée des policiers; il nous tire une rallonge pour nous alimenter en électricité, nous invite à utiliser l’eau du jardin, les toilettes à l’arrière… Bref il nous sauve d’un trépas assuré! Nous étions vraiment fatigués de tourner sans solution et il apparaît comme un sauveur (bon, on a un peu été le chercher quand même). Hospitaliers les australiens, ils n’arrêtent pas de nous inviter chez eux!

 

Jour 10 - bonne nuit et réveil dominical sympa puisque nous aurons droit à des toasts grillés grâce à la rallonge électrique!

Comme nous avons un peu de temps, nous faisons l’ouverture du centre commercial voisin et nous livrons à un exercice difficile: choisir les bières que je vais boire en fonction des capsules (dont Louis fait maintenant la collection). Il faut de belles capsules, la bière est peu importante. Louis nous arrête à 7 bouteilles de peur que son papa devienne alcoolique. Pauvre chérubin, je ne lui pas encore enlevé tous ses espoirs! Nous contactons notre loueur pour les prévenir que l’on débarque mais le gars de la maintenance est justement absent ce dimanche donc ils nous conseillent d’acheter du scotch pour faire tenir les tiroirs. OK, on va attendre jusque demain sur Melbourne.

Bravant les médisances, nous retentons notre chance au camping pour avoir un emplacement et c’est le miracle. C’est la première fois que nous prenons un emplacement si tôt (10h) et nous en profitons. Les enfants à la piscine, une lessive en route, nettoyage du camping-car. Vers midi, nous partons en camping-car vers le centre de Melbourne pour aller voir le marché Queen Victoria

05 Melbourne - Marché Victoria 04 05 Melbourne - Marché Victoria 03

C’est un des plus grands marchés de plein air de l’hémisphère Sud et nous avons envie de légumes. Pas de chance, le dimanche, les étals de légumes font de la place pour les fringues donc il n’y a pas grand-chose; même le rayon bio est plus fourni que les étals normaux. Nous déjeunons tout de même au marché et attendons la fermeture des stands pour faire nos derniers rachats au moment du remballage.

Ensuite, c’est de nouveau piscine et parties de dés, apéro et barbecue; la routine quoi! Théo fait le requin dans la piscine. Impressionnant non?!

05 Melbourne - Piscine 02

Tellement impressionnant que Louis commence à faire le crocodile hors de l'eau et se chauffe sur les pierres.

05 Melbourne - Piscine 01

C’est la première moitié de la route qui se termine. Demain, nous allons commencer la « Great Ocean Road » qui mène à Adélaïde. Nous n’avons pas encore décidé si nous allions sur Kangourou Island ou dans le centre à Ayers Rock, si nous prenions un vol plus tôt pour Bangkok, … Encore quelques moments à passer dans un McDo pour joindre nos compagnies aériennes qui s’annoncent!

Ils annoncent de la pluie pour quelques jours mais c'est toujours moins grave que dans le Queensland! D'ailleurs, je viens de remarquer que ma plaque d'immatriculation était de très mauvais goût.
Non seulement ils affichent en grand "MRA", le nom d'un outil d'évaluation des cadres mis en place chez Airbus et qui a causé ma fuite précipitée pour éviter les représailles. Mais en plus ils veulent faire croire au soleil dans le Queensland!

04 Victoria Est - Yarram van 02

19 janvier 2011 3 19 /01 /janvier /2011 13:26

AUJOURD'HUI C'EST LA FETE, J'AI INTERNET APRES PRESQUE 10 JOURS !!!!! VOILA DONC DES NOUVELLES EN REPRENANT A L'EPISODE PRECEDENT

Jour 2 - Papi et Joëlle ont profité de la séance d’école de Kiama pour prendre de l’avance et aller voir la Kangooro Valley (sans grand intérêt). Nous nous rejoignons dans un centre commercial en milieu de journée puis allons déjeuner dans la ville d’Huskisson dans la Jervis Bay.

Le sud de la baie est un parc national et une des plages de la baie est dans le Guinness Book des Records pour la plage dont le sable est le plus blanc du monde! Rien que ça. Sinon, c’est aussi un bon spot d’observation des dauphins (100 habitent la baie) et des baleines.

Comme il fait beau,  nous nous rendons à la plage étoilée de Hyams Beach pour y passer l‘après-midi. Elle est assez longue, surplombée par de superbes maisons, l’eau est assez chaude et le sable est effectivement très blanc et extrêmement fin. Il crisse lorsque l’on marche de dessus.

03 Jervis Bay - Hyams Beach 04

Les vagues sont assez fortes pour jouer. Il faudra acheter un surf d’urgence!

03 Jervis Bay - Hyams Beach 10

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La plage est pleine de belles petites pépées comme d'habitude, mais il faut que je surveille les enfants.

03 Jervis Bay - Hyams Beach 11

Nous passons l’après-midi à jouer dans les vagues, à lire, à faire des châteaux de sable. C’est parfait. Voilà pourquoi nous étions partis en Australie; pour aller de plage en plage. C’est donc le début d’une longue série qui nous réjouit!

03 Jervis Bay - Hyams Beach 17

03 Jervis Bay - Hyams Beach 18

Après une petite douche, nous revenons à la grande (!) ville d’Huskisson pour aller manger au restaurant. Joëlle nous invite tous au restaurant! Demain, nos chemins se séparent et nous allons profiter de la dernière soirée. Nous dînons de viandes cuites sur des pierres volcaniques. C’est excellent et les desserts sont pris en otage par les enfants.

Finalement, nous revenons à Hyams Beach, près de la plage, pour établir le campement pour la nuit. C’est très calme, il y a des douches et des toilettes, le réveil sera agréable sur le bord de plage.

03 Jervis Bay - Hyams Beach 29

 

Jour 3 - Le jour suivant, avant que nous abattions l’école, c’est malheureusement le moment où Papi et Joëlle nous quittent. Il leur faut être à Melbourne dans 3 jours pour aller voir jouer le fils d’un ami au tournoi ATP de Melbourne, puis être à Adélaïde une semaine plus tard. Ils doivent foncer alors que nous devons prendre notre temps. Notre route commune aura été bien courte et s’achève au moment où elle commence à être sympa! Ils avaient concocté un programme pour ne pas trop nous déranger mais en fait c’est bien trop court! Dommage. Petit moment d’émotion car maintenant nous nous reverrons au retour le 23 juillet! 

03 Jervis Bay - Départ Papi et Joëlle 01  03 Jervis Bay - Départ Papi et Joëlle 02

03 Jervis Bay - Départ Papi et Joëlle 03

Après l’école, quelque peu perturbée par des perroquets (des Crimson rosellas, ce sont les seuls que je connais dans les différents qui nous entourent), nous partons pour le parc national et ses plages.

03 Jervis Bay - Hyams Beach 30

Tout d’abord Murrays’ Beach. Le sable est aussi blanc qu’à Hyams beach et il y a une côte rocheuse où l’on peut s’amuser avec les crabes et les crevettes.

03 Jervis Bay - Murray's beach 01

A l’autre bout de la plage, il est possible de faire du snorkelling mais l’eau est très froide (cela ne nous arrête pas) et surtout trouble du fait des vagues (c‘est plus limitant). Mais ça va parce que les poissons, on peut les voir sur la plage. Et ils ne sont pas beaux!

03 Jervis Bay - Murray's beach 03

Après le déjeuner, changement de plage et arrêt à Green Patch, autre plage de sable blanc immaculé, un peu plus peuplée que les autres du fait du camping attenant. Nous jouons ici jusqu’au soir et dînons finalement là.

Nous rencontrons un jeune couple de français en Australie pour un an et qui font un bout de route ensemble. Ils vont essayer de dormir sur le parking ce soir mais cela ne nous tente pas. C’est explicitement interdit (le lendemain, ils vont d’ailleurs trouver leur amende sous leurs essuie-glaces).

Alors que les enfants et moi sommes censés nous laver les dents, nous en profitons pour faire des photos d’arbres enflammés par le soleil couchant, de perroquets rouges, de démons sur la plage pendant que Virginie nous attend au camping-car.

03 Jervis Bay - Murray's beach 18

Bien nous en a pris car, sur le chemin du retour, nous avons pu apercevoir des kangourous sortant du bush (je pourrais dire de la forêt mais bush ça fait local).

 

Beaucoup plus tard (du mal à décrocher de nos premiers kangourous), nous sommes revenus dormir à Hyams beach, comme le soir précédent.

 

Jour 4 - Le lendemain, nous quittons Jervis Bay pour rejoindre la zone de Narooma, bien plus au Sud. Il ne fait pas très beau lorsque nous arrivons, les vagues sont trop fortes et la brume voile la mer.

03 Côte Sud NSW - Narooma 10

Virginie a pris froid dans les montagnes bleues et reste tousser à l’intérieur tandis que j’accompagne les enfants sur une promenade de planches dans la baie. Nous avons le droit à un beau spectacle puisqu’en nous penchant, nous apercevons à quelques mètres:

- des pieuvres
- des murènes
- un lion de mer qui fait un show
- des raies armées (des petites mais aussi 2 pastenagues de 1,5 mètres)
- des pélicans

03 Côte Sud NSW - Narooma 02

 

03 Côte Sud NSW - Narooma 13

Heureusement que la magie des animaux opère encore avec les enfants car en Nouvelle-Zélande, j’avais eu un doute. Les phrases du genre « quoi, encore des manchots à œil jaune! Mais on en a déjà vus; moi je ne descends pas du camping-car! » m’avaient scotché. 

Pendant la balade, je fais la rencontre d’un couple d’australiens voyageurs, Ted et Nancy, venus profiter avec leur fille du soir clément. Il s’avère qu’ils ont beaucoup voyagé en Europe et en France. Nous échangeons nos récits de voyages et ils me parlent de leur pays. Lorsque je les branche sur les animaux, ils sont intarissables. Ils ont plein d’anecdotes concernant les serpents (comme la fois où 2 King encerclaient sa mère), les araignées (comme cette fois où il s’est retrouvé avec une Atrax sur le short après avoir retourné la terre devant sa maison) ou sur les requins. Eux ne se baignent plus ici. Les surfeurs surfent, c’est vrai. Ted surfe de temps en temps. Il y a un mois, il est venu surfer au lever du soleil. Le soleil levant transperçait les vagues et les illuminait. Au moment de rentrer dans l’eau, il a vu un requin traverser une vague translucide; il est rentré chez lui. L’année dernière, 2 de ses amis surfaient lorsqu’ils ont vu des ombres noires passer sous leurs planches. Prudents, ils rentrèrent à la plage, se retournèrent et aperçurent un lion de mer qui sautait dans une vague. Rassurés, ils retournèrent à l’eau. Arrivés à la cassure des vagues, ils virent de nouveau un lion de mer sauter d’une vague. Cette fois-ci, un requin le suivait et découpa le phoque en l’air. Un mako ou un blanc, pas sûrs, mais assez refroidis pour sortir de l’eau.

Lorsque l’heure arrive d’aller coucher les enfants (nous dormons sur le parking du parc), Ted m’offre de passer chez eux le lendemain pour emprunter leur kayak et emmener les enfants sur l’eau. C’est gentil mais non, merci, cette abondance de requins qui tournent ici ne me dit rien. Il y a une île au large qui est classée réserve naturelle. Les poissons abondent, les phoques aussi et les requins itou. Je les ai remerciés de leur invitation et nous nous sommes salués.

 

Jour 5 - Le lendemain matin, après l’école, les enfants observent de nouveau les raies lorsque je fais la rencontre d’une famille australo-écossaise. Prune est australienne, Ian est écossais. C’est son accent qui l’a trahi et en discutant avec lui, je m’aperçois que nous avons été à l’école dans le même établissement à Edinbourg, lui en sortant en 1958, moi en 1990; presque des copains de promo quoi! Leur fille habite à Sydney et ils viennent passer l’hiver européen à Narooma, terre de naissance de Prune. Nous discutons du temps et des 12 ans de sécheresse de la région qui ont pris fin l’année dernière lorsqu’il est tombé 48 cm d’eau en 3 jours. Ian a été très impressionné par la pluie, ce qui m’a interloqué, car pour qu’un écossais soit marqué par la pluie, il faut quand même quelque chose de vraiment sérieux!

Lorsque nous nous séparons pour prendre la route du Sud, ils nous invitent à une curry night avec leurs amis le soir même. Il y aura 20 familles, plein d‘enfants. Ils étaient tellement gentils que nous aurions dû accepter. J’ai vraiment senti que nous étions devant une fenêtre ouverte sur des nouveaux amis. Nous nous sommes malheureusement laissés emporter par le mauvais temps et la perspective de devoir tenir les enfants le reste de la journée à tourner ici. Nous sommes partis chasser le soleil et la chaleur plus au sud. Ben oui, on fait encore des erreurs comme cela.

Arrivés sur la Sapphire Coast, nous avons bifurqué vers Bermagui pour le déjeuner et nous baigner. Premières waves pour le surf des enfants; enfin le bodyboard. Ils se débrouillent plutôt bien et ils adorent cela.

03 Côte Sud NSW - Bermagui 01

03 Côte Sud NSW - Bermagui 18

03 Côte Sud NSW - Bermagui 03

Nous gagnons ensuite Eden plus bas sur la côte, après avoir longé un parc national truffé de criques désertes cachées dans la forêt. Nous sommes maintenant proches de la frontière de l’état de Nouvelle-Galles du Sud. Demain, nous entrerons dans le Victoria.

Pour l’heure, nous allons nous installer dans un vrai camping pour une fois, pour faire des lessives, et recharger en eau. Cela fait 5 nuits que nous campions de manière sauvage, et aussi 6 jours que nous n’avons pas pu nous connecter à internet! Malheureusement, ce camping de bord de plage n’a pas internet non plus! Tant pis, va pour la baignade alors.

Le panneau sur la plage intrigue les enfants.

03 Côte Sud NSW - Eden 04

- « Papa, on a le droit de se baigner? »
- « oui, on dirait »
- « ils ne disent rien sur les requins? »
- « non, juste sur les courants forts, les trous d’eau et les pieuvres ou plutôt les méduses »
- « bon alors on peut y aller? »
- « ben oui évidemment! »
- « ouais! »

03 Côte Sud NSW - Eden 02

03 Côte Sud NSW - Eden 03

Bon, nous sommes tous seuls sur cette plage immense mais cela ne veut rien dire! 

Après une soirée orientée logistique, bonne nuit entourée d’oiseaux.

 

Jour 6 - Notre présence à Eden n’est pas fortuite; nous venons rendre hommage à Old Tom, une orque mythique de la région. Une légende locale qui date de l’ère de la pèche à la baleine (qui s‘est arrêtée au milieu des années 30). Old Tom, une orque de 6,7 mètres était à la tête d’un groupe d’orques qui résidaient non loin de la double baie d’Eden. Ayant remarqué que les hommes étaient intéressés par les baleines, et étant intéressées elles-mêmes par les restes de la pèche, elles avaient entrepris d’améliorer la productivité. Lorsque les orques repéraient une baleine, elle la forçait à se diriger vers la baie tandis qu’une des orques allaient alerter les hommes en frappant l’eau de sa queue dans le port. Comme les pécheurs ne ramaient pas assez vite pour arriver sur zone, Old Tom prenait la corde d’un harpon dans sa gueule et remorquait la barque sur des kilomètres. Pendant la chasse, 2 orques empêchaient la baleine de plonger tandis qu’Old Tom obstruait l’évent de la baleine pour la fatiguer. Une fois la baleine harponnée, les orques avaient le droit d’arracher les lèvres et la langue (4 tonnes) en récompense. Lorsqu’Old Tom mourut, il s’échoua sur la plage (son squelette est au musée, avec les dents de gauche usées par la corde) et les autres orques quittèrent la zone. La pêche à la baleine déclina.

Le petit musée d’Eden reprend l’histoire de la pêche à la baleine, mais aussi de la phase bucheron de la ville. Nous le visitons en fin de matinée avant de reprendre la route.

Aujourd’hui nous essayons de trouver une petite zone commerciale, ou au moins un magasin fourni, ou alors juste une boulangerie, mais nous sommes dans une zone vide. Les magasins d’Eden ne nous ont pas inspiré et nous voulons trouver mieux. Nous cherchons quelque chose qui fasse office de gâteau d’anniversaire parce qu’aujourd’hui j’ai 38 ans (je m’en suis souvenu hier! C‘est pas chouette d‘être sur la route!). Très vite, nous pénétrons dans le Victoria et cela commence par une zone désertique, des villages de moins de 1000 habitants avec station-service comme seule source d’approvisionnement.

Un « tiens » vaut mieux que deux « tu l’auras ».

14 janvier 2011 5 14 /01 /janvier /2011 15:23

La dernière journée à Sydney fut l’apothéose. Invités par William, une connaissance de Papi, nous nous sommes rendus dans les banlieues Nord de Sydney, où il nous attendait avec ses grands 3 fils. Nous avons ensuite rejoint Newport et le prestigieux Royal Prince Albert Yacht Club. C’est le creuset d’où sortent des navigateurs que l’on retrouve ensuite dans l’America’s Cup. Enfin, que l’on retrouvait quand l’Australie brillait. Aujourd’hui, c’est la finale du championnat national d’optimiste, la marina et le club sont bondés, le plan d’eau constellé de petites embarcations blanches.

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Pour notre part, point de petite embarcation, mais un beau 42 pieds.

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Comme le vent est assez soutenu et que William veille à ne pas effrayer nos enfants, la sortie est plutôt calme, avec un demi-génois, mais le bateau gite assez pour les amuser. Plusieurs bords de prés nous amènent jusqu’à la pointe de la baie, sur les arrières de Palm Beach, où nous jetons l’ancre pour le déjeuner, mais aussi pour nous baigner et jouer. Pas de requins en vue mais des méduses inoffensives.

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Après avoir nagé/pagayé jusqu’à la plage, nous allons nous installer au village de Palm Beach pour un bon café/muffin frais. Après ces délices, nous faisons de nouveau route vers la marina, vent arrière et quelques nuages dans le dos, avec une partie de cartes pour certains.

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Nous sommes chanceux avec le temps. Au club, c’est la remise des prix pour les petits champions et pour nous, une bonne bière en récompense des efforts de la journée.

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C’était une très belle journée, notamment du fait de la gentillesse et la bienveillance de nos hôtes. Merci à eux et à Papi pour avoir organisé cela!

Le lendemain est plus laborieux. Après avoir quitté l’auberge (en oubliant les maillots de bains sur le toit), nous patientons un long moment pour obtenir notre camping-car. Apollo, leader sur le marché, se révèle être plutôt complaisant et très inefficace. Le camping-car est par certains aspects mal pensé (petit bloc cuisine, petit réservoir d‘eau, pas de crochets, …) mais plus luxueux que celui que nous avons eu en Nouvelle-Zélande. Le Turbo-diesel est très plaisant, il y a plus de place et de confort à l’intérieur. C’est aussi un camping-car pour 6 mais cette fois, nous ne serons que 4. C’est donc le grand luxe!

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Joëlle et Papi ont aussi réceptionné leur camper-van rustique, moins luxueux! Nous nous lançons dans les embouteillages vers midi en direction des Blue Mountains. Au fur et à mesure que nous montons, la chaleur lourde fait place à la fraicheur, puis au brouillard puis à la pluie. Lorsque nous arrivons à Kattomba, le point de vue sur les 3 Sisters est bouché et le camping est plein. Nous décrochons 2 places dans la prochaine ville et filons faire des courses avant de nous installer sur un emplacement hors de prix.

L’Australie bat des records en matière de prix des denrées alimentaires. En montagne (enfin à 1000 mètres), les tomates sont à 4,99 dollars le kilo. Avec les inondations, il est prédit que certaines denrées vont prendre 2000 % d’augmentation! Pourvu que l’on soit déjà loin à ce moment-là.
Cette première nuit, même si le temps n’est pas au beau, se révèle plutôt confortable.

Jour 1 - Le lendemain, nous tentons une balade sur le chemin de bord de falaise pour admirer les montagnes.
Nous pouvons voir les 3 Sisters et les vallées alentours.

02 Blue Montains - 3 sisters 01

Les vallées sont censées apparaître bleues du fait des forêts d’eucalyptus mais c’est plutôt ténu aujourd’hui. De plus, avec les pluies de la veille (et sûrement des jours précédents), les chemins sont boueux et parfois difficilement praticables (sauf pour Louis qui aime sauter dedans). Nous écourtons donc la balade pour rentrer et refaire la route vers la côte. Objectif = soleil et plage.

Avant de pourvoir gagner la côte, nous devons repasser par Sydney pour récupérer les maillots de bains à l’auberge.

Comme nous sommes obligés de braver les embouteillages de la ville, nous essayons de rentabiliser un peu ce détour inutile en nous arrêtant au marché de Paddy pour acheter des fruits et des légumes qui ont du gout à un prix raisonnable.

Ensuite, c’est un jeu de course poursuite pour rattraper le camping-car de Papi et Joëlle, avec arrêts réguliers dans des McDo pour relever leurs mails et mettre des messages de notre avancée. Nous nous rejoignons finalement dans la grande ville de Wollongong. Après un diner rapide, nous roulons de nuit vers le Sud pour trouver un endroit propice à un camping sauvage. Nous établissons finalement domicile sur un camping de plage désert à Kiama. Sur le coup de 6 heures du matin, le parking se remplit de surfeurs qui parlent fort avant de se jeter dans les vagues froides. Une petite douche froide dehors, une séance d’école avec le bruit des vagues et nous sommes prêts à aller jouer, puis à enfin profiter de la côte australienne.

03 Kiama - Ecole 02

C’est le début de l’itinérance et le moral remonte. Autant dire que lorsque nous avons récupéré le camping-car et que nous avons essuyé la première pluie, nous avons été pris par un sentiment de déjà-vu, du genre « Oh non, pas encore un mois de route sous la pluie! ».

Mais cette étape de plage avec réveil au sec nous a donné de l’espoir. Nous allons profiter de cette journée avec Joëlle et Papi puis nous resterons dans un endroit plusieurs jours pour profiter. Ça va être chouette!

11 janvier 2011 2 11 /01 /janvier /2011 09:21

Le temps se dégrade un peu à Sydney mais nous continuons nos balades.

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Les chemins nous ramènent toujours au jardin botanique à un moment ou à un autre, où nous admirons, sous le soleil ou sous la pluie, les anguilles, les chauves-souris (grey-hair flying-fox), les perruches, les perroquets, les araignées, les ibis, … C’est qu’il y en a des trucs à voir.

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Nous continuons à découvrir quelques plages malgré les gouttes, comme Bronte beach, toute petite plage du sud de Bondy. C'est plus encaissé, et vide aujourd'hui, mais il faut dire qu'il fait froid dans l'eau. C’est là qu’habite Olivier (Pestel), un ancien collègue, mais nous le verrons plus tard, quand la petite famille sera revenue des fêtes de fin d’année de France. Au sud de la plage, il y a une piscine d'eau de mer qui permet de se tremper sans les vagues.

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Mardi, après l’école, nous empruntons le ferry pour rejoindre Manly sur les berges Nord et arpenter la côte depuis l’océan vers l’intérieur de la baie.

01 Sydney - école

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C’est une belle balade de 10 kms où l’on marche sur la côte, dans le bush, et où l’on peut croiser de nouveaux amis. Des dragons d’eau (eastern water dragons), à l’aise dans l’eau et sur terre, des bestioles de 50 cm facile, qui ont moins peur que nous quand on se croise!

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et aussi des lézards sans patte (legless lizards), qui ont des pattes mais petites.

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On peut aussi regarder la vue et apercevoir l’ouverture vers l’océan ou la baie intérieure.

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Les fins de journée, comme dans toutes les étapes en grande ville, nous laissent sur les rotules, mais contents!

Papi et Joëlle reprennent petit à petit le rythme. Demain, un ami de Papi devrait nous emmener faire du bateau à voile dans le Nord, dans la baie derrière Avalon et Palm Beach! Elle est pas chouette la vie! On va se faire une journée America's Cup avec les enfants à la manoeuvre ...

9 janvier 2011 7 09 /01 /janvier /2011 05:03

Il y en a des mouvements et des incidents.

Pépé et Mamie nous ont quittés il y a quelques jours en Nouvelle-Zélande pour rentrer en France. Après un Christchurch - Sydney - Bangkok - Dubai - Paris, ils se sont fait voler leur sac de voyage à Roissy. Après quelques heures dans le poste de police, ils ont manqué leur TGV pour le sud pour finalement prendre le train de nuit. Long voyage quoi!
A priori, il n'y avait pas grand-chose de grave dans le sac volé, si ce n'est quelques souvenirs glanés dans les différents pays pour le mariage de Cyrielle (pas de chance) et un pantalon de K-Way très efficace à recommander pour la Nouvelle-Zélande. Il va leur falloir un peu de temps pour se remettre du décalage horaire, du trajet en avion (fatiguant même en A380!) et d'un mois avec les petits-enfants!

Espérons que Papa aura eu un voyage plus serein quand il arrivera ce soir (s'il arrive)!

La Poste continue à ne pas nous réacheminer le courrier correctement donc nous prenons des majorations de 10% sur nos factures. Un service à 50 euros qui nous coûte déjà 200 euros de plus!

On dirait que la Poste ne distribue pas non plus le courrier à l'inspection d'académie car, malgré le fait que nous les ayons informés que nous étions absents de France pour un an, un inspecteur convoque les enfants pour un contrôle en janvier!

Au niveau passage de pluie, cela continue sur le nord de l'Australie. Le problème, maintenant, vient des serpents qui deviennent nerveux et menaçants (cela les dérange pendant la période de reproduction et ils sont à cran). ils nagent bien, sont venimeux et moins visibles que les crocodiles, qui commencent eux-aussi à se rapprocher des habitations en profitant des crues. Mais bon, ils sont tellement gros qu'on les voit venir. Il faut juste ne pas sauter sur les troncs d'arbres pour échapper aux crues au cas où ce ne sont pas des troncs d'arbres.

Ce matin, nous sommes passés au Fish market pour manger un peu de poisson. C'est le 2ème marché de poisson du monde mais en journée, on ne peut voir que 3 ou 4 stands de poissons qui font aussi resto. Pour voir le vrai, il faut payer et venir le matin à 8 heures. Un peu décevant.
Nous avons quand même vu quelques poissons et crustacés et manger un bon Fish & Chips.

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Nous sommes aussi passés d'un quartier à un autre en changeant d'auberge pour rejoindre Papa. Nous avons perdu la climatisation, la salle de bains, la moitié de la surface de la chambre et 10 dollars! Pour se remettre, nous partons à la plage pour faire un pique-nique du dimanche soir; cela nous fera patienter en attendant Papi.

La plage de Bondi beach se gagne en métro + bus et en 20 minutes nous y sommes. Les vagues déferlent, les surfeurs occupent la plage. Il y a une petite bande où les baigneurs peuvent prendre les vagues, ce que nous allons faire avec grand plaisir. Sur la plage ce dimanche c'est la parade: mecs baraqués qui roulent des épaules, filles élancées et rebondies qui roulent elles-aussi. Comme dit Virginie, on se croirait sur Copacabana, dans la version "imaginaire collectif", parce qu'en réalité à Copacabana les filles sont plutôt mal fichues et les gars un peu ridicules. 

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Quand nous rentrons à l'auberge, il fait nuit et nous avons juste le temps de coucher les enfants avant que Papi et Joëlle ne débarquent sous la pluie.

Demain, ce sont les Fourcade qui débarquent. Tu vas voir qu'ils vont nous ramener la pluie de Nouvelle-Zélande!

7 janvier 2011 5 07 /01 /janvier /2011 10:48

Comme Sydney est une ville énorme, nous nous concentrons d’abord sur les alentours de notre auberge (située à Surry Hill). Reprendre le rythme de l’hôtel, de l’école dans des conditions difficiles, des resto à trouver, etc, nous prend un peu de temps et d’énergie. Nous sommes restés assis 1 mois dans un camping-car alors déambuler en ville est tout sauf naturel!

Il fait chaud ici, le soleil tape fort, comme en Nouvelle-Zélande. Les états du Nord-Est ont subi de graves inondations, le Queensland notamment (l’équivalent de la France et l’Allemagne inondé), mais le Sud est épargné et les inondations de novembre sont oubliées.
Les filles ont sorti les jambes, bronzées, longues comme leurs jupes sont courtes. Les gars ont sorti les biceps, tatoués, gonflés comme leurs T-shirts sont serrés. Est-ce que tout le monde gagne sa vie en tant que top-model ou y a-t-il d’autres métiers?

Le premier jour, il n’y a pas d‘école car tout le monde est fatigué. Nous faisons une sortie de classe pédagogique.

Mais d’abord, petit tour au marché Paddy pour faire le plein de fruits et légumes. Nos yeux dévorent les mangues, les papayes, les ananas, les litchis mais nous nous prenons plutôt des raisins, des cerises, des abricots et de beaux légumes. Nous sommes près du quartier chinois et tout le monde est asiatique autour de nous. Il y aussi des marchands de souvenir, des marchands de tout et n’importe quoi, en fait.

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Ensuite, nous allons nous promener près de Hyde Park, pour admirer la statue du capitaine Cook, qui a découvert à peu près tout dans les pays que nous avons traversés jusqu'à présent, et en profitons pour aller au musée. Il y a une exposition temporaire sur les plus belles photographies de nature (Wildlife Photographer of the Year, une compétition mondiale). Ce sont de superbes scènes et il y a aussi un petit atelier pour apprendre à faire de belles photos.

01 Sydney - Cook

Les autres étages nous emmènent vers les dinosaures ayant peuplé l’Australie, les espèces en voie de disparition et les disparues du fait de la déforestation, les oiseaux, insectes et reptiles d’ici. Plus de 2000 espèces d’araignées quand même, dont la célèbre Atrax! 10 des 15 serpents les plus venimeux. Bienvenue!

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Des heures plus tard, les jambes lourdes, nous errons dans le centre-ville, à la recherche d’un coin pour déjeuner. Ce sont les moments que Louis déteste le plus.

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Nous finissons dans un food court, où des dizaines de restos se battent pour attirer les milliers de travailleurs qui font leur pause-déjeuner. Petite erreur sur les quantités dans le Wok bar; cela nous arrive dans tous les pays les premiers jours, il faut s’adapter.

Fatigués par la trotte du musée, nous retraversons le centre pour nous poser au jardin botanique. Ce parc vous invite à fouler l’herbe, à embrasser les arbres, à humer les roses, … Parfait pour nous. L’ombre des grands arbres nous fera le plus grand bien.

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De grandes perruches s’installent au-dessus de nous, des ibis passent curieusement à la recherche de quelque chose à manger. Les magnolias en fleur embaument.

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En levant la tête, on voit le pont et, un peu plus loin, l’opéra, mais nous laissons cela pour plus tard.

Il est temps de rentrer. Il nous faut aller manger une glace sur le port, nous rendre au centre d’informations, trouver un docteur pour Théo; bref il y a du boulot. Sans parler des courses pour le soir! Grosse journée, pas beaucoup de récupération.

Deuxième jour, après l’école, l’activité principale c’est l’aquarium. Un monde fou, des petites allées, il n’est pas très bien fait (perso, je préfère celui d'Antibes), mais les enfants se régalent. Des poulpes, des dragons d’eau, des anguilles, des poissons de récifs, des tortues, des raies … et des requins bien sûr!

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Des photos, des maquettes grandeur nature et même un montage en légo grandeur nature.

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Puis des vrais bien sûr!

Des bassins avec des couloirs sous-marins nous mettent au plus près. Les poissons tournent en rond bien sûr mais c’est sans importance pour les enfants, c’est même plutôt pratique. Je vous épargne les centaines de films de requins citrons, les gris de récifs, les taureaux, les dormeurs, les pointes noires, les pointes blanches, ... Nous en avons vu certains en vrai de près il y a un mois mais les gros taureaux font toujours autant d'effet.

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Pour Louis, cela manquait de grands blancs qui auraient mangé les requins citrons dans l'aquarium. Rien n'est parfait.

Nous sommes bien sûr ressortis les jambes coupées! Donc re-glace en centre ville puis recherche d’un magasin de chaussures pour enfants. Bon, ben là, il y a un créneau pour les personnes entreprenantes. A part des clarks dans les sortes de galeries Lafayette, il n’y a rien, hormis des chaussures de sport. Rien pour les pieds, passons aux cheveux! 2 tontes plus tard, c’est le moment de rentrer. C’est vendredi et le vendredi c’est barbecue sur la terrasse de l’auberge. Une petite douche et hop, saucisse, chips, coleslaw. Louis se trémousse au son de la musique. Encore une grosse journée!

Troisième jour et re-belote pour une balade dans le centre, avec un pique nique au jardin botanique, une promenade à l'opéra et le long du port.

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Mais il fait tellement chaud que nous nous réfugions à l'ombre des grands arbres du jardin pour faire un tournoi de manille. Puis nous cherchons le froid d'un chocolatier pour tenir la fin d'après-midi.

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Bon, nous avons résisté 3 jours mais maintenant il va falloir y aller. A la plage! A la découverte de toutes les plages de Sydney. Pas facile en quelques jours mais on va se débrouiller. Demain soir, nous accueillons mon père et Joëlle qui nous rejoignent pour 3 semaines en Australie. Gros programme donc!