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14 mars 2011 1 14 /03 /mars /2011 16:15

Nous partons demain pour le Myanmar (la Birmanie) et les connexions internet ne sont pas faciles quand elles sont autorisées. Nous y resterons 15 jours puis irons directement au Cambodge le 30 mars.

 

Je suis en retard sur le blog (il me manque l'article sur Chiang Rai) et cela risque de ne pas s'améliorer en Birmanie.

 

Vous risquez de ne rien voir pendant 15 jours et je sens vos larmes monter. Cela me peine de vous voir pleurer pour cela alors que vous avez repris des nouilles en regardant les images du tremblement de terre au Japon ou la défaite de la France au rugby! Accrochez-vous et vous serez récompensés!

 

A tantôt

14 mars 2011 1 14 /03 /mars /2011 14:20

A la gare de bus de Chiang Mai, il me faut 1 heure de queue pour atteindre le comptoir et m’entendre dire que le prochain bus part l’après-midi, dans plus de 3 heures.

On va être bien là, au chaud, à attendre. Tellement bien qu’on pourrait faire l’école, sur les sacs, non?!

05 Chiang Mai - Ecole à la gare 01

Après un parcours à travers la montagne, le bus en première vitesse à 10 km/h dans les côtes et à 80 km/h dans les descentes sans les freins, nous arrivons à la gare de Chiang Rai et reprenons un taxi collectif vers le centre ville.

Nous avons une réservation de pension mais assez loin du centre a priori donc nous allons chercher mieux. Je laisse Virginie et les enfants à un café et je commence à battre le pavé. Au bout d’une heure de recherche, je ramène une chambre sans fenêtre mais avec petit salon et 2 lits, pas cher, une chambre avec fenêtre mais avec 2 petits lits, plus cher, ou 2 petites chambres avec 2 lits, encore plus cher. Les pensions les plus connues sont pleines, les hôtels sont très chers. Nous nous rabattons sur une pension médiocre du centre ville pour une nuit. C’est plein de moustiques.

Nous avons prévu de passer 3 jours à Chiang Rai avant de rentrer sur Bangkok dimanche pour être prêts lundi à aller demander nos visas pour le Myanmar.

La tension monte car notre avion pour le Myanmar part mardi après-midi et les forums sont tous contradictoires sur le sujet. Combien de temps faut-il pour obtenir un visa? Certains parlent d’une procédure accélérée mais quand nous avons fait notre visa pour la Chine, cette procédure ne marchait pas. Je m’en veux d’avoir pris un créneau aussi serré lors de l’achat des billets il y a 2 semaines. Une journée pour prendre un visa sous prétexte que nous ne voulions pas trop rester à Bangkok et rester dans le nord! Si nous voulons changer notre billet d’avion, il faudra le faire 2 jours avant, soit dimanche avant de savoir si nous aurons le visa et cela nous coûtera 3/4 du prix du billet! Nous sommes coincés.

Oublions tout cela et allons voir la ville! Tout d’abord, nous changeons de pension et nous rejoignons la pension que nous avions prévue, la guesthouse de l’association Mirror Foundation, qui sponsorise des projets de développement des villages tribaux dans les alentours. Ce n’est pas si loin finalement et c’est plus agréable.

Nous commençons la journée par la visite du petit musée d’une autre association: le Hill Tribe museum de la PDA, qui elle-aussi veille au développement harmonieux des villages tribaux. Ce musée est très instructif et nous y passons beaucoup de temps malgré sa petite taille. Il montre les différentes tribus et leurs modes de vie, la façon de construire leurs maisons, leurs rites religieux, leurs outils, leurs costumes traditionnels, leur origine et l’impact de leur sédentarisation sur leur développement. Il y est notamment fait mention du pauvre sort des femmes Karen, aussi connues sous le nom de femmes girafes. Les Karen sont des tribus qui habitent principalement l’Est de la Birmanie mais qui sont chassés par la junte, certains ont donc passé la frontière thaïe mais n’ont pas vraiment de statut de réfugiés en Thaïlande. Ils y ont droit mais ne le savent pas et se font donc exploiter comme les autres tribus. Les femmes girafes avaient disparu de Thaïlande depuis une centaine d’année mais des entrepreneurs peu scrupuleux se sont dit que cela plairait aux touristes et ont été en chercher en Birmanie, les ont fait rentrer sous l’œil bienveillant des autorités thaïes et les ont installées dans des cahutes pour que les touristes viennent les prendre en photo. Elles n’ont rien à faire, si ce n’est du tissage de temps en temps, n’ont aucun droit et vivent dans des faux villages, sans futur. Pire, ces entrepreneurs poussent le vice jusqu’à relancer la tradition des filles girafes en Thaïlande, chez des jeunes filles de moins de 10 ans. Leur futur se dessine en animal de zoo. 

Il y a en fait peu de villages dans lesquels les touristes peuvent se rendre sans tomber dans des traquenards organisés. Le développement du tourisme dans les villages tribaux est une balance délicate car le tourisme amène de l’argent rapidement et cela transforme le village et les modes de vie tout aussi rapidement. Bien vite, les tribus investissent dans ce qu’elles attendent le plus: l’électricité, la télévision, …, ce qui rend le village moins typique pour les touristes.
Il y a aussi un petit coin dédié au cannabis, à l'histoire de sa culture et à la plus récente évolution vers les amphétamines, plus pratiques à transporter. 

A force de lire tout cela et de voir des films sur le développement du tourisme tribal, nous n’avons plus du tout envie de faire une journée en jungle à la rencontre des locaux!

Nous repartons en ville voir quelques sites et temples pour l’après-midi: le mémorial du roi Mengrai, qui fit en 1262 de Chiang Rai la capitale administrative de son premier domaine, avant de fonder le royaume de Lanna à Chiang Mai en 1296.

06 Chiang Rai - King Mengrai memorial 01

Le Wat Phra Kaew, temple dans lequel un éclair frappa en 1434 le Chedi de bois, le mettant en pièce et révélant la présence du Bouddha d’Emeraude (en jade). Comme le Bouddha partit ensuite au gré des guerres vers le Laos, vers Chiang Mai puis enfin vers Bangkok, ce temple en a fait une reproduction officielle mais non identique il y a 20 ans. 

06 Chiang Rai - Wat Phra Kaeo 02

Ce temple est très agréable car il est plein de verdure et assez condensé. Il comporte aussi un petit bassin qui abrite de nombreux poissons et tortues, dont une particulièrement intéressante, qui se prend pour un éléphant.

06 Chiang Rai - Wat Phra Kaeo 03

Nous passons aussi voir le Wat Moon Muang, ses triples dragons d’or et son Chedi sculpté.

06 Chiang Rai - Wat Klang Wiang 08

Nous avons rendez-vous en fin d’après-midi à l’alliance française pour en voir un responsable. Pendant que les enfants lisent des BDs, il nous partage sa vision du développement de la Thaïlande du nord, qu’il habite depuis plus de 20 ans. Agriculture, culture, géopolitique, religion, thé, ..., tous les sujets ou presque sont abordés.
Il faut l’arrêter car il pourrait parler pendant de heures et les enfants ne tiennent plus.

Il nous invite à passer voir sa plantation de thé bio sur notre route demain pour voir la différence.

En rentrant, nous passons devant la place de la tour de l’horloge, extrêmement kitsch, qui, toutes les heures, passe une petite musique en changeant de couleurs pendant 5 minutes. Je ne vous mets que la couleur de base.

06 Chiang Rai - Clock tower 02

Le lendemain, nous louons un vieux 4x4 et faisons route vers le nord-Ouest, vers la frontière birmane, vers une enclave chinoise accordée il y a 50 ans à des combattants qui ont déménagé du Myanmar. Ils ont implanté ici la culture du thé et nous voulons voir des plantations, ainsi que des cerisiers Sakura en fleur s'il en reste car la saison se termine.

Nous commençons par des paysages de rizière avant que la route ne commence à monter.

06 Chiang Rai - Route de Mae Salong 03

Nous tentons de visiter la plantation de thé de la personne que nous avons rencontrée hier mais les indications étant plutôt vagues, nous ne sommes pas sûrs que ce soit la bonne que nous ayons vue.

La route monte ensuite très fortement et le 4x4 a vraiment beaucoup de mal. Nous sommes en première, à 10km/h, pas mieux que le bus quoi! Il y a des moments où on se demande si on recule.

En arrivant aux alentours de Doi Mae Salong, nous apercevons les premières plantations de thé en pente sur le bord de la route. Celles qui sont récoltées à la main se reconnaissent normalement à leur coupe en table, alors que celles qui sont faites à la machine ont une forme arrondie. On nous a fait tout un cours sur le thé, la pousse, la cueillette (seules quelques feuilles sont cueillies autour de chaque bourgeon, de 2 à 4 selon la qualité du thé), la transformation, etc.

06 Chiang Rai - Thé à Mae Salong 01

Les plantations sont quelques fois tellement pentues que nous nous demandons comment ils récoltent, même à pied!

En arrivant dans le village, nous apercevons les premiers artisans chargés du séchage des feuilles. C'est un métier à part. Le balai autour de la machine est assez déconcertant. Les feuilles sont séchées quelques minutes puis extraites et emballées dans un linge puis compressées ou malaxées dans une drôle de machine, puis séchées de nouveau, etc.

Ensuite, elles sont mises en sac et une nouvelle étape commence. Des femmes sont assises sur le côté, devant un panier rempli de feuilles séchées. Elles prennent les feuilles en boule une à une et enlèvent les tiges les unes après les autres. Cela prend un temps incroyable. Elles discutent peu. Nous passons un moment à côté d'elles, à regarder, à essayer de faire comme elles, mais nous sommes sûrement en train de faire baisser leur productivité. Nous rencontrons là une française qui a passé une partie de la matinée à travailler avec elles.

06 Chiang Rai - Thé à Mae Salong 02 06 Chiang Rai - Thé à Mae Salong 03

Nous visitons le reste du village mais le marché est fini et les femmes sont rentrées.

Nous montons alors au temple qui surplombe la ville. Il est assez récent et pas extraordinaire mais offre un beau panorama de la région. Comme dit précédemment, ce n'est pas la meilleure saison pour voir la campagne et la jungle. La nature est sèche, les paysans lancent des feux de forêt et de champs avant la saison des pluies. La visibilité est donc assez médiocre et les couleurs brûlées.

06 Chiang Rai - Phra Barommathat Mae Salong 05

Nous prenons une route différente pour rentrer et traversons des villages traditionnels aux maisons surélevées. A l'arrivée sur la route principale, nous nous prenons un orage monumental et nous nous arrêtons pour le laisser passer. Déjà que la direction est approximative sur la voiture, on ne va pas faire de rallye sous la pluie.

En revenant à Chiang Rai, nous continuons vers le Sud de la ville pour aller voir le temple de Wat Rong Khun. Ce temple, connu sous le nom de temple blanc, est très récent et pour tout dire pas vraiment fini. Sa construction a commencé en 1998 et devait se terminer en 2008 mais certains bâtiments ne montrent que la structure de béton, d'autres sont blancs et nus, il y manque toutes les fioritures dont l'artiste semble raffoler.

06 Chiang Rai - Wat Rong Khun 02 06 Chiang Rai - Wat Rong Khun 12

C'est très chargé, et l'artiste en rajoute plus que nécessaire. Pourtant, les temples nus comme sur la troisième photo ne sont pas si désagréables!

06 Chiang Rai - Wat Rong Khun 0506 Chiang Rai - Wat Rong Khun 1006 Chiang Rai - Wat Rong Khun 11

Pour notre dernier jour à Chiang Rai, dimanche matin, nous prenons un peu de temps pour trouver un hôtel pour le soir à Bangkok. Il nous en faut un dans le quartier des ambassades pour avoir une chance d'avoir notre visa birman et tout est plutôt cher. Nous finissons par trouver une promotion dans un hôtel au-dessus de nos moyens.

Quand nous arrivons à Bangkok, ils nous proposent même d'échanger nos 2 chambres contre une suite familiale! Nous voilà bien logés et bien placés pour pas cher finalement. Cela va rendre notre troisième séjour à Bangkok plus agréable!

Lundi matin 7h30, je fais la queue à l'ambassade du Myanmar qui ouvre à 9 heures. J'ai les papiers nécessaires, j'ai acheté les formulaires de visa dans une échoppe, fait les photos et les photocopies. Tout est bon. Virginie et les enfants me rejoignent juste à 9 heures pour assurer le coup.

Nous sommes bien placés dans la queue et malgré le chaos, nous arrivons à faire vérifier nos formulaires et à obtenir un numéro de passage. 30 minutes plus tard, le guichetier nous demande quand nous partons, nous produisons notre billet pour le lendemain. Il nous demande alors de repasser retirer nos visas l'après-midi même en payant un supplément (1260 bahts au lieu de 850 bahts). Nous sommes contents de payer!

Enfin libérés, nous passons en face à l'hôpital Saint Louis pour faire une consultation. Faut-il prendre un traitement anti-malaria pour le Myanmar? Les avis sont très contradictoires et le médecin ici nous assure que non.

Bon ben voilà alors, tout est bon, nous sommes prêts! La journée et le lendemain vont passer assez vite en faisant les derniers achats dans les grands magasins. L'aventure en Thaïlande, pays facile pour voyager, se termine, tout comme les visites de la famille. Les enfants ne se sentent pas très bien depuis les dernières séparations, ils sont à cran et très énervés. Il nous reste 5 mois de voyage alors il va falloir trouver des solutions ensemble.

La prochaine étape va être très intéressante et non prévue: le Myanmar!

10 mars 2011 4 10 /03 /mars /2011 15:00

Que cela fait du bien d’être en Thaïlande du Nord! Quel contraste avec le Sud. Finies l’agressivité et les arnaques au transport, au revoir le stress. Voyager dans le nord est de nouveau un plaisir sans mauvaises surprises.

 

Billets achetés le matin en scooter, nous arrivons au dernier moment pour embarquer. Le bus pour Chiang Mai finit le trajet de nouveau en avance. Il aura fait une toute petite étape pour avaler un curry vert. A l’arrivée, nous prenons un taxi collectif pour un hôtel que des français nous ont conseillé à Sukhothai. Il a une petite piscine un peu froide mais suffisante pour constituer une aire de jeux.

 

Chiang Mai est une grande ville, la plus grande du nord de la Thaïlande, surnommée la Rose du Nord, fondée en 1296 et capitale du royaume de Lanna. Elle a gardé des temples d’époque, a conservé son dialecte et reste une destination privilégiée pour l’artisanat (bois, céramique, argent, …). Nous avons prévu de rester 4/5 jours pour découvrir la ville.

Après un premier foot massage dans l’échoppe d’à côté pour Virginie et Carole, nous partons pour le marché de nuit du dimanche. Il nous faut traverser la nouvelle ville pour atteindre l’enceinte de la vieille ville, ce qui fait une petite trotte. Sur place, les enfants courent entre les stands de souvenirs et repèrent des éléphants, des masques, des Bouddhas. Virginie regarde les robes qu’elle n’a pas encore.

 

05 Chiang Mai - Night market 12

 

05 Chiang Mai - Night market 11

 

Nous profitons aussi du marché pour manger la fameuse saucisse de Chiang Mai (très parfumée avec ses piments rouges et verts) mais aussi une salade de papaye verte, un riz au poulet et basilic frit, de l’ananas frais, des mangues au riz gluant, …, bref, pour trop manger. Heureusement que nous habitons loin, nous allons pouvoir faire une promenade digestive.

 

05 Chiang Mai - Night market 08

 

Le lendemain est consacré à la visite des temples de la vieille ville. Enfin de certains parce qu’il y en a à tous les coins de rues.

Nous commençons par le Wat Chedi Luang qui abrita pendant un temps le Bouddha d’émeraude (après qu’il ait quitté Chiang Rai et le Laos et avant qu’il ne parte pour Bangkok). Le temple compte plusieurs attractions pour les enfants: un Bouddha couché, la réplique du Bouddha d’émeraude, des dragons, une statue très vivante du moine principal du monastère (une sous verre et une autre à l’air libre qui pose question: c’est un vrai monsieur ou une statue? On ne peut pas le pincer quand même!), des dorures partout qu’ils adorent photographier. C’est le plus grand Chedi de Chiang Mai.

 

05 Chiang Mai - Wat Chedi Luang 01  05 Chiang Mai - Wat Chedi Luang 12

05 Chiang Mai - Wat Chedi Luang 14

05 Chiang Mai - Wat Chedi Luang 10

 

Nous continuons ensuite à travers la ville pour atteindre le Wat Phra Singh, célèbre pour son Bouddha lion, objet principal des fêtes du Nouvel An Thaï du 13 au 15 avril.

Là encore, c’est un vrai monsieur ou une statue?

 

 

05 Chiang Mai - Wat Phra Sing 07

 

05 Chiang Mai - Wat Phra Sing 02  05 Chiang Mai - Wat Phra Sing 10

 

Sur la route du retour, nous faisons essayer aux enfants le Fish spa. Ils ont toutes les peines du monde à rester calmes, les pieds dans l’eau pour que les petits poissons viennent manger leurs peaux mortes. C’est un carnage, leurs cris pétrifient les pauvres bougres qui étaient venus se détendre avec un bon massage, l’eau coule de partout, leurs grimaces font douter les vendeuses sur la nature des poissons: sont-ce des piranhas?

 

05 Chiang Mai - Fish therapy 02

 

Au bout de 15 minutes, les enfants sortent contents de leur petite expérience alors qu’il me faudra une journée pour évacuer le stress causé par leur joie d’être ensemble (c’est joli comme expression même si j’en avais plein d’autres plus proches de la réalité).

 

Nous profitons d’avoir raté le resto (c’est la version positive) pour visiter un dernier temple avant le déjeuner: le Wat Chiang Man, le plus ancien temple de la ville, qui abrite un bouddha de cristal ayant le  pouvoir d’apporter la pluie.

Ensuite, il aurait mieux fallu manquer le resto une deuxième fois car ce n’était pas bon du tout (merci encore le Lonely), une petite cantine sans saveur.

Comme la chaleur monte, nous rentrons vers l’hôtel pour faire l’école ou la sieste.

 

Pour ma part, je m’embarque dans une virée à l’office d’immigration thaïlandais pour faire prolonger nos visas car nous allons bientôt dépasser les 30 jours sur place (après-demain en fait). Une petite heure de marche au soleil pour ne pas trouver de photocopieuse puis un tuk-tuk de 20 minutes pour faire le tour de la ville avant d’aller au service de l’immigration. Quand j’arrive, il me reste peu de temps pour remplir en vitesse les formulaires, faire la queue et m’entendre dire que tout le monde doit être présent pour faire la demande de prolongation.

Pour ne pas tout gâcher, je prolonge mon visa. Au moins un de fait, et cela coûte presque 2000 bahts, soit 2 fois plus cher qu’un visa chinois. Prolonger pour une semaine à ce prix, c'est ridicule!

Deuxième moment fort de cette journée: la tournée des banques pour trouver des dollars neufs en grande quantité à emmener au Myanmar. 5 banques pour trouver les bons billets, au pas de course parce que c’est la fermeture.

 

A mon retour, à l’hôtel, tout le monde pense que c’est le bon moment pour aller se faire masser. Je retente un massage thaïlandais pour ne pas rester sur un mauvais souvenir.

Quelques petits trucs pour ceux qui font leurs premiers massages:

1 - ayez toujours votre téléphone portable et procurez-vous impérativement le numéro de votre masseuse. C’est le seul moyen de la divertir lorsqu’elle vous fait trop mal. Cela la distrait quelques secondes et généralement, elle relâche la pression;

2 - veillez à toujours prendre un tapis de massage proche de celui d’une personne qui est sous la coupe du masseur (ou de la masseuse) le plus charnu. Entendre des articulations qui se brisent, des pleurs et des râles vous remontera le moral dans les moments difficiles (et il y en aura);

3 - enfin, essayez d’envoyer des messages positifs à votre masseur, en poussant des soupirs au moment où il vous arrache le bras, en couinant quand il vous brise une côte ou en beuglant un fort « oh purée, lâche-moi espèce de malade! » quand il vous passe les doigts sous les os du crane; ça lui fera sans doute plaisir.

 

Bien relaxés après nos massages, Virginie et moi partons pour le bazar de nuit pour manger pendant que Carole fait pique-niquer les enfants à l’hôtel.

Nous mangeons dans un faux indien (pour changer) qui s’avère être très mauvais. Mieux vaut s’en tenir au pad thaï.

Ensuite, il y a eu un bug. Le programme s’est arrêté pendant une bonne heure, tournant en rond devant une échoppe de tissu. Pendant que je me remplissais de jus de fruits frais pressés, Virginie associait des couleurs pour refaire des parures de lit en soie thaïlandaise. J’ai trouvé le temps long mais je ne l’ai presque pas fait remarquer.

 

Deuxième jour d’activité à Chiang Mai: la balade dans les alentours pour faire voir aux enfants tous les modes de locomotion locaux.

Sur la route, le guide nous conte les campagnes thaïes, le danger de la récolte du riz à la main avec les cobras, les batailles du riz thaï, le jasmine rice, contre le basmati, ou le nouveau venu américain, le jasman rice.

Avant d’attaquer la balade à dos d’éléphants, nous nous arrêtons dans une fabrique de papier dont l’ingrédient de base est la bouse d’éléphant. Succès assuré avec les enfants.

Nous assistons aux différentes étapes de fabrication: séchage, lavage et tri, ébullition avec de la soude, blanchiment, tannage puis teinture si nécessaire, broyage et ajout de fibres naturelles, étalage au tamis dans l’eau, séchage au soleil.

 

05 Chiang Mai - Papier d'éléphant

 

Nous achetons quelques souvenirs dans la petite boutique. Je sens que certains vont être gâtés au retour!

 

Vient ensuite la visite du camp d’éléphants, avec un show de cirque assez malheureux au préalable, et la baignade des éléphants. La balade est plus agréable que celle que nous avons faite dans le sud mais comme nous sommes en saison sèche, la campagne n’est pas très jolie. Il y a un peu d’action quand même car Franck a le vertige.

 

05 Chiang Mai - Camp éléphants 09 05 Chiang Mai - Camp éléphants 05

 

 

 
05 Chiang Mai - Camp éléphants 16

 

 

Vient ensuite la balade en char à bœufs sur charrette d’époque et chemin à trous. Bon pour le dos, comme le massage thaïlandais.

 

05 Chiang Mai - Char à boeufs 04

 

Enfin la descente en radeau de bambou vient parachever le tout. C’est l’occasion de voir la vie au bord du fleuve et quelques maisons. Pas grand-chose en fait.

 

05 Chiang Mai - Bamboo boat 02 05 Chiang Mai - Bamboo boat 07

 

Après le déjeuner dans une réserve de tigres, nous nous dirigeons vers une ferme d’orchidées et de papillons.

 

05 Chiang Mai - tigre

 

Et là, sans rire, on peut voir des orchidées (plein), des papillons (si, si) et aussi des chenilles, des cocons, ...

 

05 Chiang Mai - Ferme d'orchidées 1205 Chiang Mai - Ferme d'orchidées 2605 Chiang Mai - Ferme d'orchidées 28

 

La journée d’activités nous avait été conseillée par des français de passage, enjoués; elle n’était pas grandiose mais bon, c’est toujours mieux qu’un trek rugueux pour voir une chute d’eau à sec.

Une balade dans le bazar de nuit et hop au lit!

 

Troisième jour à Chiang Mai et de nouveau une activité de prévue: le cours de cuisine thaïe.

Cela commence par la visite du marché de frais pour l’achat des ingrédients. Pour faire une bonne pâte de curry, il faut entre autres choses la bonne pâte de crevettes, la bonne crème de coco et le Bo lait de coco, la bonne gelée d’huitres, le bon sucre de palme, les bonnes poudres de curry, les 3 sortes de basilic, les 3 sortes de gingembre, les piments rouges et verts, le ginseng, les petits citrons, l’ail, les oignons, les légumes…

 

05 Chiang Mai - Cours de cuisine thaie 01 05 Chiang Mai - Cours de cuisine thaie 07

05 Chiang Mai - Cours de cuisine thaie 04

 

Nous nous baladons ensuite dans le marché pour découvrir tout ce qu’ils vendent, avec des interrogations sur les gâteaux: ils sont aux vers au pas? Là, ce sont des vers grillés en sachets non?!

 

05 Chiang Mai - Cours de cuisine thaie 08 05 Chiang Mai - Cours de cuisine thaie 09

 

Installés en plein air devant notre table de travail, nous nous préparons à exécuter plusieurs plats: différents sautés de poulet (au basilic, aux noix de cajou, au gingembre frit), des soupes (au poulet coco, épicée, à la crème et aux épices) et des curry de poulet (vert, panang, massaman, rouge à l’ananas).

 

05 Chiang Mai - Cours de cuisine thaie 15   05 Chiang Mai - Cours de cuisine thaie 16   05 Chiang Mai - Cours de cuisine thaie 25

05 Chiang Mai - Cours de cuisine thaie 18

 

05 Chiang Mai - Cours de cuisine thaie 33

 

05 Chiang Mai - Cours de cuisine thaie 42 05 Chiang Mai - Cours de cuisine thaie 44

 

05 Chiang Mai - Cours de cuisine thaie 48

 

Facile à préparer quand on a les bons ingrédients, rapides à cuire quand quelqu’un vérifie la cuisson et humidifie, très bon à manger même quand ce n’est pas l’heure.

 

05 Chiang Mai - Cours de cuisine thaie

 

Les enfants ont tenu toute la matinée et étaient très fiers de leurs plats. Une très bonne activité en somme, qui nous donne envie de ramener des poudres et des graines pour refaire ces recettes (nous avons eu notre livret de recettes).

Sur le chemin du retour, nous nous séparons car la famille Ducasse doit finir son activité « extension de visa » avant l’école. Cela ne dure pas trop longtemps heureusement.

Nous revenons à fond en tuk-tuk en faisant des « oooonnnnnnhhhh » dans les tournants.

 

05 Chiang Mai - Tuk Tuk 01

 

Le soir, je vais chercher les commandes de Virginie au bazar de nuit mais pas de chance ce n’est pas prêt. A 22h30, il ne faut plus qu’un petit quart d’heure. A 23h, je décide de passer le temps en allant me faire couper les cheveux. Comme d’habitude, je rentre et je lance un « faites de moi ce que vous voulez ». Cela produit le même effet partout, sur le rondouillard argentin, sur l’australien japonisant, ou sur la superbe thaïlandaise. Le plus souvent, cela se solde par un résultat calamiteux qui explique que je ne sois jamais sur les photos. Mais cela fait un mois que je me balade avec un torticolis, la tête tordue pour faire croire que je suis coiffé normalement, sous prétexte que le dernier coiffeur avait une jambe plus courte que l’autre et qu’il m’avait rasé penché. Finalement, ce soir, je ressors rasé court mais droit.

A minuit et demi, le bazar est fermé et mon colis arrive enfin. Longue journée!

 

Le jeudi 10, nous faisons les valises et nous quittons Carole, Franck et Axel. Leurs vacances sont finies, ils repartent en France, tandis que nous montons vers Chiang Rai pour quelques jours. Nous ne verrons plus la famille jusqu’au retour maintenant et cela va être dur!

6 mars 2011 7 06 /03 /mars /2011 13:09

Après un voyage assez rapide (6 heures), nous prenons un sawngthaew pour l’hôtel, qui se révèle être une perle (Baan Georges). Une grande piscine, de grandes chambres luxueuses, un super petit déjeuner, un bon resto; tenu par un flamand et une thaïe.

Après les heures de voyage en bus, la fin de la première journée est consacrée à l’exploration de la piscine. Ce n’est pas qu’elle soit si grande que cela mais le travail est minutieux.

04 Sukhothaï - Piscine 02

Pour notre première journée de visite en-dehors de Bangkok avec la famille, nous prenons un taxi collectif vers la vieille ville de Sukhothaï puis nous louons des vélos pour parcourir le parc des temples. C’est plus agréable parce que cela crée un petit vent qui fait oublier momentanément la chaleur, parce que cela permet de parcourir plusieurs fois le site, et parce que cela défoule les enfants, ce qui n’est pas négligeable.

04 Sukhothaï - Wat Tra Kuan

Sukhothaï se trouve à 450 kilomètres au nord de Bangkok et fut fondée au 13ème siècle. La ville fut le centre du premier royaume indépendant de Thaïlande (royaume appelé à cette époque Sukhothaï), après que les khmers soient écartés de la ville. Ce fut à cette époque que le roi (Ramkhamhaeng le Grand) entreprit une réforme de différents alphabets khmers pour former le premier alphabet thaï encore utilisé de nos jours.
Ce royaume survécut paisiblement durant un gros siècle (huit rois) avant de tomber sous la coupe du royaume d’Ayurrhaya, qui devint la capitale pendant 4 siècles, avant l’émergence de Bangkok.

Le site historique est constitué de vestiges des palais royaux, des temples, des fortifications et des douves.
Il fait 1300 m sur 1800 m et permet de distinguer les différents styles et influences qui ont façonné les temples et chedis. Je ne vous ferai pas l’offense de pointer les différences entre les styles Sukhothaï de base, Khmer, Cingalais, Ayutthaya, Lop Buri (un indice au bas de votre écran: hindou), Lanna, …

Le tout a beaucoup de charme lorsque le site est vide, ce qui fut le cas la plupart du temps.

04 Sukhothaï - Wat Mahathat 13 04 Sukhothaï - Wat Mahathat 11

04 Sukhothaï - Wat Mahathat 18 04 Sukhothaï - Wat Sa Si 03

En tous cas, tous les Bouddhas croisés s'y sentaient bien, paisibles.

04 Sukhothaï - Wat Mahathat 05 

Comme les enfants sont de vrais explorateurs, et qu’ils aiment faire du bon boulot, ils ont demandé à passer la fin de l’après-midi (après l’école) à refaire l’exploration de la piscine!

 

Pour la deuxième journée de visite, c’est le tour d’un autre site majeur de la région: la structure de jeux pour les enfants. C’est un site sur lequel il faut compter une demi-journée. C’est Virginie et Carole qui s’y collent, pendant que les hommes font des trucs d’hommes, du genre surfer sur internet en picolant au bord de la piscine.

C’est qu’il y a du boulot sur internet! Comme nous avons enfin accouché du nouveau parcours, il faut tout re-préparer. Et comme nous avons décidé de partir pour 15 jours en Birmanie (prononcez Myanmar), pays que nous avions écarté pendant la préparation et sur lequel nous n’avons rien, ben il faut faire chauffer le clavier. Billets d’avion, idée de pensions, de parcours, de guides, formalités, …
Collecte d’infos pour éviter de sponsoriser le gouvernement en évitant les différents sites à taxes, les entreprises gouvernementales, etc.
Malgré nos réticences, nous sommes obligés d’acheter le Lonely Planet (c’est le seul guide que l’on peut trouver en Thaïlande en anglais). Nous n’en pouvons plus du LP, de son manque d’infos culturelles, de ses commentaires minables où tout est beau, de ses mauvais plans. Quelle déception!
Mais là, pas le choix. 15 jours, c’est très court et il faut se préparer.

Personne ne se plaint de devoir encore se baigner pour passer le temps. Le rythme est cool, c'est les vacances en France après tout! 

Le lendemain, nous reprenons un bus pour la capitale du Nord, la grande Chiang Mai, 350 kilomètres plus haut. Un trajet de moins de 5 heures si le bus ne tombe pas en panne, du billard!

3 mars 2011 4 03 /03 /mars /2011 06:26

Après avoir quitté les cousines à Koh Phangan, nous avons pris le ferry puis le bus pour Surat Thani. Un très joli bus d’ailleurs, avec plein de fioritures très au goût des enfants.

02 Sud - trajet vers Surat Thani 02

Notre hôtel combinait plein d’avantages: il se trouvait sur la route de l’aéroport, ce qui veut aussi dire sur une grosse route, et avait une piscine.

02 Sud - trajet vers Surat Thani 05

La piscine, pleine de feuilles, froide, a amusé les enfants 3 minutes. C’est qu’ils sont devenus difficiles après des vacances de luxe dans les îles! Merci tata Sara!

La proximité de la route et la grande taille de l’hôtel a sûrement aussi joué dans le fait qu’une horde de 70 bikers y a élu domicile. Des Harley de toutes les couleurs, tous motifs, tous modèles, des barbus avec des débardeurs en cuir avec des têtes de mort, des démons enflammés, …, le rêve pour les enfants. Et puis une vraie passion pour la moto qui les pousse à faire chanter la mécanique à toute heure, surtout la nuit, en duo, trio, quatuor, quintet, voir tout l’orchestre quand c’est possible.

Vers 5 heures du matin, après une nuit studieuse, les légères différences du bicylindre en V culbuté sur les différents modèles n’avaient plus de secret pour nous, si bien qu’on pouvait donner l’année, la couleur de la bécane et le poids du conducteur, la forme de la résille de la passagère sans se tromper.

C’est donc avec un petit mal de crâne que nous avons atterri à Bangkok, par une journée particulièrement couverte (pollution et nuages) et chaude. Coup de clim à fond dans le taxi qui se perd, choc thermique lorsque nous foulons enfin le macadam fondant de Chinatown.

Oui, parce que pour s’amuser, nous avons changé de quartier. Nous avons pris un hôtel situé entre Chinatown et le Grand Palais pour pouvoir tout faire à pied. Bon, autant le dire tout de go, le 238 Guesthouse n’est pas à recommander. Il faut supplier pour avoir des draps simples à mettre sur des lits doubles ainsi que pour avoir des chutes de rouleau de papier toilette. Il n’y a pas un endroit où prendre le petit déj avant 8h30 dans tout le quartier, ni pour prendre le dîner le soir. Les chauffeurs de taxi se trompent 3 fois sur 4 quand ils s’y rendent. Et en plus, au lieu de faire tout à pied, comme nous faisions les visites avec Carole, Frank et Axel, on s’est à chaque fois retrouvés dans un taxi pour les rejoindre.

Mais lors de notre arrivée dimanche, nous sommes encore optimistes. Nous posons les valises, et partons à pied pour rejoindre la station de métro se trouvant à 3 kilomètres. Une marche éprouvante mais intéressante, qui nous fait découvrir par exemple l’art de l’épilation du visage au fil coupant en pleine rue. Nous traversons Bangkok vers le nord pour nous rendre au marché de weekend de Chatuchak, le plus grand de Thaïlande.
Des allées au soleil bondées, des ruelles couvertes étroites surbondées. On trouve tout à Chatuchak. Des meubles pour ouvrir un restaurant ou décorer sa maison, des ustensiles de cuisine, des souvenirs pour touristes, des animaux (des écureuils, des lapins, des chats, des coqs, des chiens) et des fringues bien sûr!
Même des fringues pour animaux. Oui, oui, les petites robes là, ce sont pour les chiens.

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Une heure de vadrouille achève les enfants. Nous retraversons donc Bangkok en taxi pour rentrer prendre des forces et nous préparer à accueillir nos visiteurs demain.

Nous avons aussi à préparer notre demande de visa chinois. Et là, bizarrement, alors que nous en parlons depuis des mois et que nous avons prévu 4 jours à Bangkok spécialement pour ça, nous nous apercevons que nous n’avons rien préparé: nous n’avons pas rassemblé les papiers et justificatifs nécessaires. Nous remplissons tant bien que mal un exemple de formulaire pour comprendre l’étendue des dégâts. Nous imprimons un billet d’avion pour prouver notre date de sortie. Nous n’avons rien à montrer pour justifier de nos revenus, nous n’avons pas de réservation d’hôtel, pas de preuve d’assurance. Heureusement, en faisant une demande en ligne sur le site de notre assurance rapatriement, ils nous envoient un justificatif dans l’heure. Pour le reste, comme nous ne savons pas à quelle durée de visa nous avons droit, nous ne savons pas quand nous rentrons en Chine donc nous ne pouvons pas réserver d’hôtel. Nous voulons toujours passer 7 semaines en Chine même si tout nous indique que nous n’aurons droit à 4 seulement.
Cela sent le plan foireux à plein nez! Est-ce la peine de tous partir à l’ambassade pour faire choux blancs ou envoie-t-on un seul gogo?

Le lendemain matin, lever aux aurores pour atteindre l’ambassade le plus vite possible avant l’ouverture. C’était sans compter sur le taxi qui fait une boucle par Kuala Lumpur avant de se placer dans un bel embouteillage. 90 minutes plus tard, nous débarquons à l’ambassade, comme des fleurs, au milieu de la cohue. Nous prenons un ticket, remplissons de nouveau les formulaires en laissant des blancs sur les dates, collons nos photos et réalisons qu’il va falloir attendre 2 heures pour déposer le dossier et savoir s'il manque quelque chose. Les enfants ont du mal à patienter sans courir et l’ambiance ne s’y prête pas. Mais si nous nous séparons, nous ne retrouverons jamais (j’aurai dû y réfléchir, on n’a pas 2 fois une opportunité comme celle-là!).

Nous restons donc, pour tenter le coup, convaincus que nous allons juste nous faire rembarrer par l’administration. Des gens veulent nous vendre des réservations d’hôtels et autres accélérateurs de visa. Au pire, nous obtiendrons là des informations sur les pièces à fournir, puis nous reviendrons demain en payant plus pour avoir le visa en 2/3 jours au lieu des 4 jours standard.

La préposée au guichet nous informe finalement que notre maximum sera de 30 jours sur place et que la procédure accélérée est impossible en ce moment. Bon, ben alors on vous laisse nos passeports, nos formulaires, notre assurance et notre billet d’avion et on verra jeudi matin si on a un visa! Bonne chance … C'est l'angoisse.

Un peu cyniques de notre manque de préparation et de notre naïveté, nous nous accordons un nouvel embouteillage pour nous changer les idées.
Ce qui est clair maintenant, c’est que nous n’aurons au mieux droit qu’à 30 jours et que nous pouvons refaire 2 itinéraires pour la suite du voyage.

Pour nous remonter le moral, nous filons (lentement) vers le Platinium, haut lieu de perdition, pour manger au 6ème étage. Les enfants ont même le droit à une crêpe pour changer du Pad Thai.
Puis, nous marchons à travers le centre ville pour aller voir si nos visiteurs dorment ou si le voyage depuis Francfort leur a mis la patate!
Les enfants sont tellement excités qu’ils ne voient même pas Carole et Axel sortir de l’ascenseur!

03 Bangkok - arrivée cousin 01 03 Bangkok - arrivée cousin 04

Il semble qu’Axel soit malade car il est éteint et a mal à la gorge. Les enfants sautent tout de même dans la piscine et, pendant que les dames papotent au bord, les hommes partent à la chasse au billet d’avion.
Nous voilà donc partis avec Frank pour 4 kilomètres de trek en pleine jungle urbaine, 38°C, 100% d’humidité.
Sur le chemin, nous passons devant un ministère qui confirme mes impressions sur le tourisme en Thaïlande, c'est très proche de la boxe thaïe, et c'est fait exprès.

03 Bangkok - ballade ville 01

La perle rare à trouver est une échoppe de la compagnie Air Asia, low cost qui fonctionne par internet, et qui nécessite un téléphone portable pour payer en ligne, ce que nous n’avons pas. Après quelques allers-retours sur la fin de parcours, tactique d’encerclement progressif bien connue des chasseurs aguerris, nous débusquons la bête et nous tapissons pour un affût assez long.
Lorsque c’est mon tour, le petit panneau indiquant que les passeports sont nécessaires pour prendre les billets me fait frémir mais, finalement, le fait que nous ayons volé sur leur ligne le jour précédent nous sauve.
A notre sortie, nous assistons à un cours d’aérobic en plein air, sur le trottoir, dans les vapeurs de l’embouteillage. Au frais par 36°C.

03 Bangkok - ballade ville 02

Lorsque nous regagnons la chambre, sans nous arrêter en route pour une bière pourtant méritée, Carole est partie pour l’hôpital afin de faire examiner Axel. Ils reviennent 10 minutes après nous, ravis de leur visite éclair et efficace, avec un diagnostic d’angine à streptocoques, et des médicaments en quantité.

Le lendemain, nous optons donc pour une balade facile, une promenade sur les canaux, les khlongs. Pour rejoindre l’embarcadère d’où partent les LongTail boat, nous devons prendre le bateau bus. Nous nous trompons et commençons par prendre le bac pour traverser la rivière. Deux fois, pour revenir au même endroit, puis pour marcher 200 mètres afin de prendre le bon bateau.
4 stations plus bas, nous choisissons une excursion standard (musée des pagodes royales, marché flottant, ferme aux serpents, Wat Arun)et embarquons sur un long tail boat. C'est la joie!

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Les petits canaux donnent à voir une vie centrée sur le fleuve, avec des petits paradis luxuriants qui jouxtent des taudis.

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Nous commençons par ne pas voir le musée des pagodes royales ni le marché flottant. Nous nous arrêtons en revanche devant un temple pour donner à manger aux poissons. C’est une activité obligatoire.

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Puis nous continuons la balade. Tiens ! Le marché flottant!

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Ah non!

La ferme aux serpents est une autre étape payante incontournable de l'arnaque, euh, de la balade. Un spectacle qui amuse les enfants pendant lequel un fou énerve 2 cobras avant d'extraire leur venin, agace un serpent rasoir, asticote un python puis nous montre ses dents pointues (faites pour retenir ses proies).

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Les enfants peuvent ensuite se balader dans un mini-zoo attristant dans lequel sont retenus des singes (macaques, gibbons), un ours, des tigres, des cerfs, des crocodiles, des serpents bien sûr, des perroquets, des paons, enfin tout et n'importe quoi.

La fin de la balade nous emmène pour une courte escale au Wat Arun, grand temple de style khmer, où nous avons le temps de courir voir un bouddha assis,

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C'est ensuite l'embouteillage de bateaux pour regagner l'embarcadère. Même là, on en aura eu.

Après un déjeuner dans une gargote de l'embarcadère, nous rentrons chacun chez nous (certains pour faire la sieste sous prétexte qu'ils sont en vacances, d'autres pour faire l'école).

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Nous nous retrouvons ensuite autour de la piscine jusqu'à une heure tardive, qui se trouve être celle à laquelle rentrent les dames après leurs courses en ville.

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Un petit tour en taxi nous permettra de retraverser la ville pour aller se faire un embouteillage dans notre quartier.

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Le lendemain, comme Axel se sent mieux, c'est le plat de résistance des visites, avec le Grand Palais et le Bouddha couché géant.

Le grand palais date de 1782 et de l'accession au trône du roi Rama I (en ce moment, on en est à Rama IX, plus riche gouvernant du monde avec ses 27 milliards de dollars). Il renfermait les résidences royales, des ministères et le fameux temple du Bouddha d'émeraude (qui est en jade).

Dans la zone du temple pourtant vaste s'imbriquent nombre de chapelles lourdement ornées, dorées, une reproduction du temple d'Ankor, de monastères dont les murs se parent des aventures du Ramakian, autour du temple du bouddha d'émeraude proprement dit. Celui-ci est d'ailleurs assez difficile à repérer tant il est entouré de dorures. On perd vite la vue d'ensemble pour se concentrer sur des détails.

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La zone du temple ne représente d'un quart des 200 000 m² du Grand Palais et le reste est constitué de bâtiments marquant plusieurs époques et styles (anglais, français, shan, ...). Peu de salles sont ouvertes à part le musée des armes et la salle de fête du couronnement.

La visite prend malgré tout une matinée entière et se poursuit par celle des temples abritant un Bouddha debout, un assis et le grand Bouddha couché.

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Que de Bouddhas en une demi-journée! Une marche au frais par 40°C nous ramène vers une gargote près de l'eau pour nous sustenter avant la sieste (enfin, l'école).

L'après-midi sera consacrée aux achats à faire dans une grande ville (lunettes, maillots de bain, ... à remplacer) et nous profitons même d'être dans les grands magasins pour nous offrir un repas non thaï pour une fois: pizza pour tout le monde dans un restaurant japonais. Tellement bonne cette pizza qu'elle m'a rappelé les pizzas salsiccia qu'on mangeait en Italie il y a 30 ans!

Un petit tour dans les embouteillages pour le plaisir et il faut boucler les valises pour partir demain vers le Nord. En moins d'une semaine à Bangkok, nous aurons passé près d'une journée cumulée dans les embouteillages.

Le lendemain, un taxi enfin pro nous emmène à l'ambassade de Chine en moins de 30 minutes et nous pouvons faire la queue dehors avant l'ouverture, récupérer nos passeports avec un visa dessus en moins de 10 minutes et filer vers la gare pour rejoindre Carole, Frank et Axel afin de prendre le bus de 10 heures pour Sukhothaï.
C'est vite dit comme ça mais j'ai été plus que surpris de retrouver un visa sur notre passeport! Finalement, avec peu de documents, nous avons obtenu notre précieux visa pour la Chine sans soucis.

C'est donc gaiement que nous partons pour 7 heures de bus vers Sukhothaï, et en plus, le bus ne va mettre que 6 heures. Tout est bien qui finit bien!

26 février 2011 6 26 /02 /février /2011 12:06

Après 4 jours à Koh Samui, nous quittons l'île du port Nord, près de Big Buddha Beach.

02 Sud - départ de Samui 02

Koh Samui est une île maintenant très construite, en passe de rattraper la région de Phuket si on s'aventure vers les plages de l'est. Notre hôtel était super, la plage pas trop mal, mais nous aurions pu être n'importe où, l'île ne laisse pas un souvenir impérissable.

Koh Phangan est supposée être restée plus sauvage, 20 ans en arrière de Koh Samui.
La traversée est très rapide et nous sommes transférés sur la partie Ouest de l'île, à l'opposé de la plage de la Full Moon party (et de la Half Moon Party, puis de la New moon party, de la Shiva moon party, et puis de nouveau de la Full moon party).

02 Sud - arrivee à KohPhangan 01

La traversée nous laisse apercevoir une île effectivement beaucoup plus sauvage, avec 2/3 routes qui traversent vers le Nord mais pas de route goudronnée vers l'est, des montagnes au centre et beaucoup moins d'infrastructure. Plus de trafic comme à Samui.

Dès notre arrivée à l'hôtel, le côté sauvage est très présent. Nos bungalows sont entourés de papayers, de manguiers, de frangipaniers, et une grosse araignée trône devant la fenêtre (avec une plus petite, de taille européenne, une touriste sans doute).

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La vue depuis nos bungalows nous prédit de bons moments de vacances. Pour nous les vacances, c'est dès que l'on ne bouge pas d'un endroit pendant 5 jours. Pour Sara et Jeff, c'est dès qu'ils ne doivent pas être au bureau à 7h30 et en revenir à 20h. C'est marrant, c'est le même mot, mais cela ne veut pas dire la même chose!

02 Sud - plage hotel KohPhangan 01

02 Sud - plage hotel KohPhangan 04

Tout le monde investit la piscine, se lance sur les kayaks, débordant d'énergie, tandis que je passe du temps à photographier une fleur sur mon short, ce qui donne une indication de mon état d'énergie.

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Trois jours se passent ainsi, à laisser couler le temps de la même manière, en se baignant, en suivant la situation en Lybie et à Christchurch, en lisant et en regardant les couchers de soleil.

Le 4ème jour, nous nous lançons à la découverte de la côte Est de l'île. Elle se découvre en bateau (ou en passant des heures en 4x4). Nous louons un Long tail boat à la journée et nous partons du Sud de l'île, face à une houle bien creusée, en faisant des sauts impressionnants sur les crêtes des vagues, en nous tassant les vertèbres à chaque creux. Les enfants prennent cela du bon pied en s'imaginant dans un manège (sans les protections) et nous prions pour avoir choisi un marin aguerri. Les premières 30 minutes sont éprouvantes et je repasse mentalement tous les trajets que nous avons prévus de faire en bateau en Asie en me faisant une note pour les annuler tous. Tout le monde s'agrippe n'importe où, les crampes arrivent très vite. Nous sourions mais ce sont des grimaces. Je ne peux pas faire de photo pour immortaliser ces moments car je passerais par-dessus bord.

Après avoir remonté une moitié de l'île, qui nous apparaît rocheuse et couverte de jungle, nous nous posons sur une première plage pour nous baigner. La navigation thaïe est à la navigation européenne ce que la boxe thaïe est à la boxe classique. Si bien que se poser sur une plage signifie arriver à toute blinde sur le rivage pour endiguer le bateau et éjecter les passagers du même coup: pas de perte de temps, efficacité et sourire.

02 Sud - KohPhangan East coast 02

Il y a moults bungalows sommaires en bord de plage à Than Sadet mais peu de monde sur la plage et nous en profitons une heure avant de réembarquer face aux vagues pour aller manger plus loin.

Nous abordons une plus grande plage (Thong Nai Pan) où nous pouvons nous poser pour quelques heures, manger, lire, nous baigner dans une eau plus calme. Il y a là des hôtels plus luxueux mais toujours peu de monde.

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Fin d'après-midi et personne n'est vraiment pressé de remonter dans le bateau mais si nous voulons découvrir encore quelques sites il faut se dépêcher.

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La mer est maintenant plus calme et la navigation plus agréable.

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Nous longeons la côte et détaillons les petites criques isolées qui coupent les tombées rocheuses et la jungle. Nous ne pouvons pas nous arrêter pour les faire toutes et nous filons vers le Nord de l'île.

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Nous abordons et terminons notre journée à Chaloklum, où l'eau est claire et calme, la plage fournie en coquillages, à l'ombre d'une paillotte pour déguster des boissons fraiches.

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Nous rentrons fourbus de cette journée mais contents d'avoir vu d'autres plages de l'île, plus agréables que la nôtre qui sous l'effet de la mangrove avoisinante, est plus vaseuse.

Au bout de 6 jours, c'est difficile de croire que c'est déjà la fin! Nous allons nous séparer sur le quai, les cousines repartant pour une nuit à Koh Samui avant de prendre l'avion pour Bangkok puis Paris, tandis que nous prenons le ferry vers Surat Thani (le continent) avant de nous envoler vers Bangkok nous aussi.

Comme dit Louis: "ce n'est pas parce qu'on ne pleure pas qu'on n'est pas triste. Des fois on pleure des fois non". Chiara, elle, ne peut retenir ses larmes. Nous nous faisons des grands signes de nos ferries mais cette fois-ci, nous nous quittons pour 5 mois, et ça serre le cœur.

02 Sud - départ de Kohphangan 05

Cela a été un super séjour, bien organisé par Sara (comme toujours) et nous nous préparons maintenant pour le Nord de la Thaïlande, tandis que nous les laissons partir vers la grisaille parisienne.

Dans 2 jours c'est Carole, Franck et Axel qui débarquent pour 10 jours avec nous. Ils vont arriver fatigués mais nous sommes rechargés à bloc alors cela va compenser.

Koh Phangan

22 février 2011 2 22 /02 /février /2011 13:01

Depuis le 5 février 2011, nous avons officiellement dépassé la moitié du voyage. Cela fait de nous des gens sur le retour. Lents mais sur le retour quand même. Nous essayons de ne pas trop y penser mais c’est énervant cette date fatidique du retour. Cela transforme le « tour » en « boucle ». Autant « tour » faisait ouvert et grand, autant « boucle » fait petit et fermé. Cela fait partie du même champ lexical que « corde, attache, entrave » pour ne pas dire « bouclé, enfermé, ligoté, embastillé, emprisonné ». Ce tour serait donc une « échappée, une fugue, une évasion, une fuite ». Mais N°6 le sait bien, à la fin de l’épisode, la grosse boule de plastique blanche, le rôdeur, le rattrape toujours et le ramène au village. C'est ça alors?

Non, non, ça c’est trop simple; ce serait réducteur de voir tout cela comme une parenthèse, comme une éclipse, avant de replonger dans le même bassin! Non, c’est plutôt une nouvelle étape, une phase chrysalidique. Il n’y a qu’à voir les kilos que nous avons pris en Thaïlande pour se convaincre que nous sommes des chenilles bien grasses, prêtes pour le cocon, à l’aube d’une transformation bienfaitrice. Mais une transformation en quoi, alors là c’est pas clair!
De toutes façons, je suis sûre que la larve ne sait pas ce qu’elle va devenir; elle mange, elle s’endort et pof, elle se réveille en coccinelle ou en ornithorynque (pas facile quand même).

Nous faisons la même chose: nous prenons ce que nous trouvons sur la route, des tonnes de moments doux, déroutants, différents, sans importance, du n’importe quoi, à 4 le plus souvent, mais aussi à 6 ou à 8, en famille ou avec des inconnus.

On verra ce que cela donne à la fin. Mais il est clair que nous prenons goût à cette dérive. Alors quand on rentrera, on ne sera peut-être pas heureux de rentrer mais on sera peut-être heureux tout court.

En parlant de larves, il y en a qui ont moins de chance. Elles s'endorment et quand elles se réveillent en papillon, elles font 2 mètres et pan, la toile d'araignée! C'est dur pour le moral! Je me demande ce que pourrait être notre toile d'araignée au retour?!

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22 février 2011 2 22 /02 /février /2011 10:00

Il y a 10 minutes, un tremblement de terre détruisait de nouveau Christchurch, réduisant à un tas de gravats la cathédrale de la ville devant laquelle nous nous promenions il y a à peine 40 jours! 5 mois de reconstruction depuis le séisme du 4 septembre et rebelote. Cela nous touche plus que d'habitude.

Et moi, il faut que j'écrive un article pour expliquer qu'on se la coule douce et que rien ne nous arrive! C'est dur comme tâche et il va falloir que je m'envoie un cocktail pour trouver la force de le faire!

Le trajet pour Koh Samui a été sans surprises. Une fois accepté son statut de valises, on voyage presque tranquille. Il y en a bien qui râlent aux étapes, qui demandent à être remboursés, qui crient, mais ils sont impuissants, ils le sentent finalement et rentrent dans le rang, réduits à la servilité. Nous meublons les différents arrêts par la lecture.

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Evidemment, l'organisation du trajet est inexistante, si bien que lorsque le bus arrive enfin au port de Don Sak, il est en retard après avoir attendu des heures aux étapes. Nous sommes jetés hors du bus, les sacs itou, avec 2 Thaï qui hurlent "Phangan, pier  1; Samui, pier C, 2 minutes, boat going". Va savoir lequel est-ce le quai C! Alors on court avec les (trop) gros sacs et on embarque ruisselant quand il lève l'ancre. Pas de problèmes donc!

Court trajet dans les eaux bleues-vertes. Les ferrys sont pleins de djeunes. Dans 3 jours c'est la pleine et donc la full moon party à Koh Phangan. Nous, on ira 2 jours après la fête à Koh Phangan; il faut assumer son âge.

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Vers 15h30, nous touchons terre à Koh Samui mais pas dans le port prévu ce qui fait que personne ne nous attend. A 16h30, une navette vient enfin nous chercher et nous nous réjouissons à l'avance des retrouvailles.
A 18h00, nous sommes toujours dans la navette, mais dans un autre port, car nous attendons des autres clients de l'hôtel. Les garçons n'en peuvent plus. A 18h30, nous arrivons enfin à l'hôtel et là, surprise, Sara, Jeff, Chiara et Victoria sortent de la réception, ils viennent de débarquer. Ruades et embrassades, puis course pour mettre les maillots et hop !

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Les enfants ne sont presque pas sortis de la piscine pendant les 4 jours suivants. La plage de Bophut est calme mais étroite (2 mètres à marée haute, 5 à marée basse), l'eau est chaude, mais les enfants ne rêvent que de piscine (au grand dam de Sara, qui aurait pu s'épargner 18 heures d'avion et prendre une carte d'abonnement à l'Aquaboulevard).

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Théo et Louis se sont fait recouvrir de cadeaux le premier soir! Théo a enfin pu se jeter sur le deuxième tome d'Harry Potter.

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Les journées sont en général passées à lire et à discuter, à ne rien faire dans la démesure. C'est nécessaire pour Sara et Jeff qui sont arrivés crevés, et pour nous aussi, car nous ne savons plus faire autre chose!

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Le soir, c'est dîner sur la plage et on allume des chandelles ballons qui montent et se confondent avec la lune. On se demande où elles retombent ces chandelles!

02 Sud - Koh Samui diner Bophut 0702 Sud - Koh Samui diner Bophut 1002 Sud - Koh Samui diner Bophut 11

Il va nous falloir 45 minutes de bateau pour aller jusque Koh Phangan, pour faire la même chose, mais sur une autre plage. Oui, je vous l'avais dit, c'est honteux d'écrire cela alors que l'actualité dans le monde est brulante. Je me demande ce que je vais écrire sur Koh Pangan!

17 février 2011 4 17 /02 /février /2011 07:41

Le pick-up à l‘hôtel est classique. On nous met dans un minivan, on roule 300 mètres puis on attend une heure pour mettre d‘autres passagers. La route, lorsqu‘on la prend enfin, est assez belle puisque l‘on se balade entre des pythons rocheux (je l‘ai déjà dit ça!). 2 heures pour rejoindre Krabi, ou plutôt la banlieue de Krabi, le terminus de mini-van de l'agence. On nous fait descendre et c‘est la cohue des rabatteurs et des transferts. « Where you go? » qu‘on nous demande; « Krabi », qu’on répond. Mais ce n’est pas la réponse attendue alors ils reposent la question. En fait, personne ne veut nous emmener à la ville de Krabi. Ce qu’ils voudraient, c’est nous emmener dans une île ou vers une autre ville plus loin. Mais nous c’est à Krabi que nous souhaitons aller et figurez-vous que c’est pour cela que l’on avait pris le bus pour … Krabi. Au bout d’une demi-heure de discussion, on veut bien nous emmener à Ao Nang, une station balnéaire à 15 kms de Krabi, et cela sans nous vendre un hôtel à l’avance. J’essaie en demandant une dernière fois s’ils ne pourraient pas faire la même chose pour Krabi, qui se trouve à 2 kms, mais cela ne les intéresse pas, ou alors pour un prix exorbitant. Bon, je ne suis pas bégueule, je veux bien aller à Ao Nang, et nous déciderons là-bas ce que nous ferons ensuite.
Pour montrer leur désapprobation de notre attitude réfractaire à l’achat de nuits d’hôtel de luxe, ils nous vendent le trajet pour Ao Nang (15 kms) presqu’aussi cher que celui que nous venons de faire en plusieurs heures! Ils sont chafouins les Thaïs! On a payé pour Krabi et nous n’y serons jamais allés.

Laissés devant le McDo d’Ao Nang, nous entamons le pèlerinage des pensions pour trouver une chambre libre dans cette ville touristique bondée de russes, de nordiques, d’allemands et de français. Après plusieurs échecs et refus de placards de luxe sous le cagnard, nous discutons avec une chinoise pour une chambre de 2 mais pour 4 avec des matelas par terre. Ceci fait, nous prenons possession du palais avant de nous apercevoir que nous sommes au-dessus d’un Irish pub qui prévoit de la music live tous les soirs. C’est pas de la chance ça! On n’aura pas à se déplacer!

Un déjeuner, une sieste, une balade sur la promenade pleine d’agences et de magasins de fripes. Ao Nang n’a aucun intérêt, si ce n’est que c’est une base de départ pour les îles avoisinantes (plus de 150 dans la province de Krabi, comptant Koh Lanta et Koh Phi Phi). La région de Krabi est superbe en revanche et dès qu‘on lève les yeux, on oublie l‘horreur du bord de mer. La jungle recouvre des formations karstiques de toute beauté. Le karst, je le rappelle, est une structure géomorphologique résultant de l'érosion hydrochimique et hydraulique de formations de roches carbonatées, principalement de formations calcaires. Des phénomènes d'érosion de type karstique se manifestent aussi dans des structures « pseudokarstiques ». En France, on trouve ces reliefs dans les causses du Massif Central. Ne pas dire « karstique » dans la région revient à ne pas dire « bush » en Australie, ce serait très déplacé!

La plage d’Ao Nang ne présente pas beaucoup d’intérêt non plus mais nous permet de nous relaxer après le voyage.

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02 Sud - Ao Nang 13

Cela nous permet aussi de faire le programme des jours suivants: journée à la plage de Railay (une belle plage de la région) puis excursion dans quelques îles avant de retraverser vers l’Est et Koh Samui.

Après avoir capté les derniers rayons du soleil sur la plage, nous sommes prêts pour aller dormir en musique.

02 Sud - Ao Nang 19 02 Sud - Ao Nang 18
02 Sud - Ao Nang 08 02 Sud - Ao Nang 11

Le lendemain, école puis transfert à Railay. Le lit de Théo est le seul à ne pas être touché par la climatisation dans la chambre et le résultat est visible: 36 boutons de moustiques dont une bonne douzaine de gros comme des citrons.

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Railay est une plage de la côte, sur une petite péninsule protégée par des falaises infranchissables par la terre. Il faut 15 minutes de Long Tail boat pour l’atteindre. Il y a en fait 4 plages différentes, plus ou moins jolies en fonction de la présence de mangroves ou non (qui dit mangrove dit boue à marée basse). Elles sont souvent encadrées par des falaises (karstiques, hein, les falaises) qui présentent de belles grottes et failles, des murs qui en font un des spots d’escalade les plus réputés.

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On y trouve donc des fans d’escalade, des bateaux restaurant, des touristes tout blancs et des macaques mangeurs de crabes.

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Certaines plages sont vraiment bondées, inondées de soleil, et nous nous posons sous un surplomb pour échapper au soleil, mais pas à la foule.

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La journée se passe tranquillement, l’eau n’est pas assez claire pour poursuivre les poissons.

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Le soir, nous nous décidons finalement pour un tour des îles en après-midi et soirée plutôt qu’en journée, pour fuir le soleil et la foule.

 

Nous passons donc la matinée du lendemain à régler des détails logistiques, à faire des coupes de GI aux enfants puis nous embarquons sur un Long Tail boat pour aller en excursion. Pour une fois, nous n’avons pas trop mal négocié notre tour.

Nous commençons par aborder la plage de Koh Poda, qui se situe en face de Railay. Poda est une petite île toute verticale (karstique, on pourrait dire), entourée d’une belle plage blanche et d’eaux si bleues qu’elles font penser aux lagons. Nous y passons une heure à paresser au soleil et dans l’eau.

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Nous contournons ensuite l’île pour aller voir un des aplombs sous lequel nous reviendrons le soir pour faire une plongée de nuit.

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Cela nous permet d’aborder par l’arrière Koh Kaï, l’île du poulet, pour aller faire une plongée avec masque et tuba. Il y a là un vaste champ de corail et les eaux sont claires.

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Pas autant que celles des lagons de Polynésie mais tout aussi poissonneuses et nous pouvons admirer les mêmes poissons: des anges empereur, des colonels, des poissons clowns, des poissons chèvres, des poissons perroquets, de belles balistes, …

En contournant l’île, nous comprenons pourquoi elle porte le nom d’île du poulet.

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17 heures, il est temps de se poser sur le banc de sable de Koh Tup, toute petite île d’où on peut rallier Koh Kaï à marée basse par le banc de sable.

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Koh Tup est un havre de paix quand nous y posons pied. Il n’y a personne, le paysage est magnifique.

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Nous plongeons dans les hauts fonds qui entourent l’île et pouvons nager dans un mètre d’eau avec des raies pastenagues blanches avec des points bleus, des poissons chèvres et des poissons perroquets. Nous cherchons avidement des requins léopards mais ils se cachent plus loin, un peu plus profond.

Le soleil décline et d’autres bateaux s’approchent pour admirer le coucher du soleil.

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Après un bon barbecue sur la plage, les enfants vont jouer aux pirates pendant que nous profitons de la tombée de la nuit.

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Avec le crépuscule, des milliers d’énormes chauves-souris s’envolent de Koh Kaï pour retourner vers la terre et nous passent au-dessus, volant devant la lune qui s’est levée (les petits points en haut sur la photo ont chacun la taille d'un chien).

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Lorsque la nuit est installée, nous ré-embarquons pour aller faire notre dernière plongée. Il s’agit de nager dans une eau où se trouvent des petites choses luminescentes. La bioluminescence est une réaction chimique qui permet au plancton d’émettre de la lumière quand il bouge et les eaux s’illuminent lorsque nous faisons des mouvements. C’est féerique de voir ces petites bêtes transformer la mer en boite de night au rythme de nos braaaas, balance-toi, laisse le groove guider tes paaas!

Le retour à fond contre la marée nous arrose copieusement, mais cela n’empêche pas Louis de commencer sa nuit!

Demain, traversée en bus (plusieurs sans aucun doute) et bateau pour Koh Samui. Les enfants sont remontés comme des coucous, se lançant toutes les figures qu’ils vont faire dans la piscine pour impressionner les cousines.

Ao Nang

14 février 2011 1 14 /02 /février /2011 19:05

75 minutes de vol en A320 tout neuf et nous sommes à Surat Thani, ville de transit de la côte Est. A l’aéroport vide, il nous faut prendre un bus pour la ville puis un autre bus vers la côte Ouest. Nous aurions pu nous économiser beaucoup de temps, de frustrations, d’inconfort en prenant un taxi à l’aéroport pour nous emmener directement au parc en dépensant 500 bht de plus (12 euros) mais, après avoir entamé la journée en winners, nous préférons la finir en losers. C’est parti pour un vieux bus se dirigeant vers la ville. Quelques embouteillages plus tard, nous sommes déposés devant une agence de voyage, pas à la gare de bus comme prévu. On nous explique que tous les bus publics pour la côte Ouest sont déjà partis, et ça, c’est peut-être vrai car ils s’arrêtent vers 15-16 heures et nous avons mis beaucoup de temps pour atteindre la ville. En revanche, on nous propose un van climatisé pour le double du prix partant à 17h. Lorsque nous arguons que Louis, vu son âge, ne devrait pas payer, on nous rétorque que, vus nos bagages, nous allons avoir un van pour nous tout seuls alors ils ne peuvent pas baisser le prix. Le coup du van privé pour toi tout seul, vous le croyez ça! Ben nous oui on dirait parce qu’on dit OK! Beaucoup plus tard, on comprendra que private van veut seulement dire que ce n'est pas un bus public...

A 17h15, un van arrive, l’agence ferme, tout le monde s’en va, nous montons dans notre van. 300 mètres plus loin, devant une autre agence, le van s’arrête et là, le gars nous jette hors du van en criant. Je lui montre mon billet mais il me répond qu’il se fout de ce qu’on a acheté, c’est le terminus. Le prochain bus partira dans 40 minutes. L’amabilité thaïlandaise n’est pas une légende, sauf dans les gares de mini-vans. 40 minutes plus tard, je montre mon billet à un autre gars et ça le fait marrer. Non, non, pas de bus à 17h, pas avant gnagnati minutes. Et ben, nous voilà avancés. Nous sommes vendredi soir et tous les écoliers qui sont à l’école en pension la semaine rentrent chez eux. Tous les jeunes que l’on voit dormir vaguement dans ce hall vont partager notre van privé à nous qu’on a. Ben, il va en falloir plusieurs! C’est cela que l’on attend en fait, plusieurs vans. A 19 h, 2 vans arrivent et on entasse tout le monde dedans, les touristes à l’arrière avec les valises écrasées entre les sièges, les écoliers à l’avant. Nous sommes16 dans notre van privé alors quand il nous demande de prendre Louis sur les genoux pour faire une place de plus, on l’envoie gentiment bouler.

Il est tard, nous allons arriver tard et avec un peu de chance, on nous aura gardé la chambre.

Le paysage est superbe mais on ne le voit pas car il fait nuit. Nous le verrons au retour. Des falaises abruptes se dressent au milieu de la jungle, des pythons rocheux couverts de végétation s’élancent. C’est très torturé et très beau.

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21h30, tous les écoliers et touristes sont descendus, nous finissons les 200 derniers mètres seuls dans notre bus privé. Ils n’ont pas menti, nous sommes arrivés en bus privé. Nous sommes bien accueillis à la Nung House (que nous recommandons d’ailleurs). Ils nous installent vite dans notre bungalow et nous rouvrent la cuisine pour nous restaurer. Ils s’étaient inquiétés de notre retard et avaient conclu que nous ne viendrions pas mais avaient gardé la chambre au cas où. Il est difficile de dormir dans la chambre malgré les ventilateurs mais nous sommes tous contents de trouver un lit.

Le lendemain matin, une flemme phénoménale monte avec la chaleur. Nous choisissons une activité calme pour démarrer: la balade à dos d’éléphant.

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Elle n’est pas géniale cette balade car elle ne se fait pas dans la jungle mais dans le torrent ascendant d’un cours d’eau, ce qui rend la marche acrobatique. C’est quand même la première fois que les enfants approchent un éléphant en « liberté » et ils sont impressionnés.

Les repas servis par notre pension sont excellents et peu chers par rapport à ce qui se pratique dans le reste du village donc nous testons tous les currys, les riz et nouilles sautés avec délice.

Après la sieste sous une chaleur harassante, nous partons pour une descente de la rivière en canoës, à la recherche de la fraîcheur et des animaux.

Le parc est normalement assez riche en animaux : beaucoup d’oiseaux, des gibbons, des macaques, des ours malais, des tigres, des léopards, etc. Evidemment, nous n’espérons pas voir de tigres ou autres félins mais des oiseaux et des singes quand même !

Nous passons de petites rapides qui amusent les enfants mais les rares animaux que nous voyons sont en fait des serpents de mangroves, roulés en boule dans les arbres. Il y a un aigle, deux-trois beaux oiseaux qui passent, mais cette rivière est étrangement calme par rapport à la jungle qui l’entoure et aux cris qui y résonnent.

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Au moins nous aurons eu de la fraîcheur. Demain, nous serons en forme pour la randonnée dans le parc, avec découverte du lac et des falaises, baignade et kayak, marche dans la jungle de 3 heures, visite d’une grotte traversée par une rivière (il faut nager dedans), etc.

Petit contretemps, Théo, du fait de la chaleur ou des assauts de la clim dans le van ou de la nourriture, va vomir toute la nuit, de manière assez régulière et même le ventre vide, ce qui est tout à son honneur. Le matin, il n’y a que Louis qui soit en forme malgré un peu de toux, donc je vais l’occuper en jouant au Mille bornes, en mangeant des pancakes à la banane, puis en jouant aux mille bornes dans la chambre jusqu’au repas de midi.

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Après un solide pad thai, un petit dessin animé pour faire tomber la chaleur, je vais me promener avec Louis, jeter des cailloux, photographier des fleurs pour passer le temps, chasser les écureuils…

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Les fleurs sont les mêmes qu’à Tahiti dans cette zone luxuriante et je fais les mêmes photos.

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Quand vient le soir, Théo ne se sent pas beaucoup mieux et cela signifie que nous ne pourrons pas aller voir le parc le lendemain non plus. Nous faisons donc une croix sur le parc, la brume, les gibbons et achetons un billet de van pour Krabi, sur la côte Ouest.

Nous discutons avec le serveur Birman, qui nous parle de son pays, de ses difficultés, de son état de clandestin versant des pourboires à la police locale. Il nous enjoint de ne pas nous rendre dans son pays avant qu’il ne change. C’est embêtant, on voulait justement y aller puisqu’on avait du temps à reprendre sur la Chine, avant que le lac Inlé ne disparaisse. Nous verrons.

Le lendemain matin, c’est reparti pour un tour de mini-van, nous voulons aller jusqu’à la ville de Krabi puis décider de ce que nous faisons. Et nous savons à l’avance que cela ne se passera pas comme prévu.

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